Saint Domingue, appelée aussi République Dominicaine, occupe pour deux tiers, avec Haïti, l’île d’Hispaniola qui est la première terre que découvrit Christophe Colomb. C’est le deuxième pays des Caraïbes en surface après Cuba. Son territoire bordé de 1 600 km de côtes (Atlantique au nord et Caraïbes au sud) possède le plus haut relief des Antilles avec la Pico Duarte (3 087 m). La végétation riche et variée y est tropicale.
Superficie : 48 730 km²
La République dominicaine occupe la partie est de l’île d’Haïti (Hispaniola), située au centre de l’archipel des Caraïbes. Elle s’étend sur deux tiers de l’île, tandis qu’Haïti occupe le dernier tiers. Une frontière de 388 km sépare les deux pays. Au nord, la Cordillère septentrionale succède à la plaine côtière qui longe l’Atlantique.
La Cordillère centrale s’élève au centre : le Pico Duarte, sommet le plus élevé des Caraïbes, culmine à 3 175 m. Plaines et collines dominent à l’est. Saint-Domingue, la capitale, se trouve sur la côte sud. Au sud-ouest s’étendent des déserts et le Lago Enriquillo, un lac salé situé à 40 m sous le niveau de la mer. Il est peuplé de crocodiles et la célèbre Isla Cabritos, au milieu du lac, abrite des iguanes géants.
Du désert à la forêt subtropicale et aux forêts d’altitude, l’île compte une vingtaine d’écosystèmes différents. Le plus répandu,la forêt subtropicale,se reconnaît au palmier royal, peu élevé, au tronc épais et à l’imposante frondaison. L’anacardier, le palmier jaguar et l’acajou sont également des essences courantes. Dans le sud-ouest, cactées, agaves et massifs d’arbustes épineux abondent. C’est notamment le cas dans ce désert sous les tropiques qu’est le Parque Nacional Jaragua, la plus grande zone protégée du pays. Sur la côte, la mangrove rouge, plus luxuriante que la blanche, tord les longues racines noires de ses palétuviers dans des eaux que la pénombre rend peu rassurantes.
Capitale : Saint Domingue.
Villes principales : Santiago, Santiago de los Caballeros, San Pedro de Macoris, La Romana, Los Alcarrizos, San Cristobal, Higuey, San Francisco de Macoris, Puerto Plata, Conception de la Vega.
Point culminant : Pico Duarte 3 175 m.
Pays voisins : Haïti.
Statut : République Présidentielle multipartite.
Président : Danilo Medina
Vice-Président : Margarita Cedeno de Fernandez.
Le pouvoir exécutif revient au président de la République, élu au suffrage universel pour quatre ans. Le président nomme le gouvernement et peut également proposer des projets de loi au congrès, composé d’une Chambre haute (Senado) de 32 membres et d’une Chambre basse (Cámara de Diputados) de 178 députés. Tous les parlementaires sont élus au suffrage universel pour quatre ans.
Le Parti dominicain était le seul parti légal entre 1930 et 1961, date à laquelle il a été dissous. De nouveaux partis ont alors été créés. Les principaux partis sont le Parti réformiste social-chrétien (PRSC), le Parti révolutionnaire dominicain (PRD) et le Parti de libération dominicaine (PLD). Le PRSC est soutenu par les paysans et par les classes moyennes tandis que le PRD est en grande partie composé de paysans sans terre et de travailleurs urbains.
En décembre 1962, la première élection libre depuis près de quarante ans porta au pouvoir l’ancien exilé Juan Domingo Bosch, chef socialiste du Parti révolutionnaire dominicain. Mais ce dernier fut accusé d’une trop grande sympathie à l’égard du régime castriste et renversé par un coup d’État militaire soutenu par les élites du pays, qui mirent en place un triumvirat civil. En avril 1965, sous prétexte d’empêcher «un autre Cuba», le triumvirat était renversé par un coup d’État par des militaires libéraux dirigés par le colonel Francisco Caamaño, qui armaient la population civile pour prévenir le retour des militaires de droite, provoquant l’intervention armée des États-Unis et de l’OEA. La bataille de Saint-Domingue dura deux mois et fit des milliers de morts.
Un gouvernement provisoire fut constitué et reçut la mission de préparer les élections de juin 1966, qui vient la victoire du conservateur Joaquín Balaguer, chef du Parti réformiste social-chrétien (PRSC), un ancien homme de main de Trujillo. Les Américains partirent et, grâce aux revenus du sucre, aux investissements étrangers et au développement du tourisme, la République Dominicaine connut une certaine prospérité. Elle resta cependant menacée par des heurts entre l’armée et l’opposition de gauche. Des escadrons de la mort à la solde de Balaguer massacrèrent plusieurs milliers de personnes. Balaguer fut réélu en 1970, mais dut laisser la place en 1978 à Silvestre Antonio Guzmán, candidat du Parti révolutionnaire dominicain. Les États-Unis du président Jimmy Carter (1977-1981) forcèrent Balaguer à accepter le résultat.
La politique linguistique de la République Dominicaine paraît assez simple dans la mesure où il s’agit de la non-intervention. En effet, même la Constitution de 1994 ne contient aucune disposition linguistique. Il n’existe pas davantage de loi linguistique dans le pays. Tout au plus, deux ou trois lois contiennent des mesures très générales sur la langue espagnole. Seule la Ley No. 41-00 que crea la Secretaría de Estado de Cultura (Loi créant le Secrétariat d’État à la Culture de l’an 2000) compte une disposition proclamant l’espagnol comme langue officielle.
Principaux partis politique :
PLD – Parti de la libération dominicaine – Parti libéral
PRD – Parti révolutionnaire dominicain – Parti de gauche
PRSC – Parti réformiste social chrétien – Parti populiste
Prochaines élections :
Présidentielles : 2016
La République dominicaine bénéficie d’un climat de type tropical humide, atténué par l’altitude en montagne et par les vents en bord de mer. L’amplitude thermique est faible. Il existe de nombreux microclimats, en particulier dans le sud-ouest où les sommets sont bien arrosés, mais les vallées restent sèches.
Il existe deux saisons des pluies, de mai à août et de novembre à décembre, mais les périodes peuvent varier d’une année à l’autre. Pendant la saison des pluies, les précipitations sont très intenses (500 mm à Pedernales, 1500 mm à Saint-Domingue, 2000 mm à Puerto Plata).
La température varie selon la saison de 25 à 34°C et le degré hygrométrique de 70 à 85%, en fonction des précipitations.
Il faut noter que la République dominicaine se trouve sur le trajet des cyclones, parfois dévastateurs. Elle se trouve exposée de juillet à octobre à de violents ouragans, dont les effets peuvent s’avérer catastrophiques. Le cyclone « David » en 1979, et « Georges » en 1998 ont provoqué de très importants dégâts dans l’ensemble du pays.
Prévoir : Des maillots de bain, des vêtements très légers en coton ou en toile pour la journée et un lainage pour l’altitude, un coupe-vent et un imperméable léger, des chaussures confortables et des lunettes de soleil. Une lampe de poche peut être utile à cause des coupures d’électricité fréquentes.
La meilleure période pour se rendre en République Dominicaine se situe entre juin et septembre dans la région Nord et entre novembre et avril pour la région Sud.
Santiago :
En janvier, de 19°C à 29°C
En mars, de 19°C à 29°C
En mai, de 22°C à 30°C
En juillet, de 22°C à 31°C
En septembre, de 22°C à 31°C
En décembre, de 19°C à 29°C
Quand partir
Activités |
Climat |
Festivités |
Patrimoine |
Sports nautiques |
Randonnées |
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Février |
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Mars |
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Avril |
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Mai |
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Juin |
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Décembre |
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UTC -4
-6 heures en été et -5 heures en hiver de décalage horaire entre la République Dominicaine et la France.
10 400 000 d’habitants
Gentilé : Dominicain(ne).
Métis 73%
Blancs 16%
Noirs 11%
La langue officielle : L’espagnol
Il est parlé par 99% de la population. Parmi les langues étrangères, l’anglais domine, le français venant en seconde position. L’allemand et l’italien sont également pratiqués dans le tourisme.
Catholique 95%
Autres Religions : Certaines des personnes que vous pourriez vouloir rencontrer, pourraient faire partie de minorités religieuses si peu répandues dans le pays qu’aucun jour férié ou fête légale n’apparaît dans la liste ci-dessus. Par mesure de sécurité, veuillez vous en assurer, avant d’entreprendre un voyage d’affaires, un déplacement…
1 Janvier: Jour de l’an (New Year’s Day)
6 Février: Carnaval (Carnival)
7 Février: Carnaval (Carnival)
25 Mars: Vendredi saint (Good Friday)
28 Mars: Lundi de Pâques (Easter Monday)
2 Mai :Jour férié de Mai (Early Banking Holliday)
16 Mai: Lundi de Pentecôte (Whit Monday)
3 Août: Journée de l’émancipation (Emancipation Day)
3 Novembre: Jour de l’indépendance (Independence Day)
4 Novembre: Journée au Service de la Communauté (Community Day)
25 Décembre: Noël (Christmas)
26 Décembre: Boxing Day (Boxing Day)
Jours Fériés Religieux : basés sur un calendrier religieux ces fêtes peuvent être modifiées en dernière minute.
IIIe siècle av. JC : arrivée dans l’île des indiens Tainos qui disparaîtront peu de temps après la conquête espagnole.
1492 : découverte par Colomb de l’île d’Hispaniola.
1496 : fondation de Santo Domingo de Guzman, première ville des Amériques.
XVIe siècle : arrivée massive d’esclaves africains pour remplacer les indiens disparus.
1697 : partage de l’île entre la France (Haïti) et l’Espagne (St Domingue).
1795 : la partie espagnole est cédée par traité à la France.
1804 : naissance de la république d’Haïti à l’ouest.
1809 : les français sont chassés de la partie orientale (qui retourne à l’Espagne) par ses habitants.
1821-22 : première indépendance de Saint Domingue.
1822-44 : réunification de l’île par les haïtiens qui ont envahi la partie est.
1844-61 : les haïtiens chassés, nouvelle indépendance et proclamation de la république.
1861 : retour des espagnols avant la proclamation d’une nouvelle république en 1865. Celle-ci en pleine anarchie tombe peu à peu sous l’influence américaine.
1916-24 : occupation américaine.
1930-61 : dictature du Général Trujillo qui sera assassiné en 1961.
1937 : Trujillo fait massacrer 10 000 à 20 000 émigrés haitiens pour « blanchir la race ».
1964-73 : explosion « révolutionnaire » et intervention américaine (1965).
1966 : début d’un régime présidentiel toujours en cours avec des élections tous les 4 ans qui verra un des anciens bras droit de Trujillo, Joaquin Balaguer, au pouvoir (très contesté) à plusieurs reprises jusqu’en 1996.
1993-94 : début du développement touristique de l’île.
1998 : 64 ans après, première rencontre des chefs d’état d’Haïti et de St Domingue. En août, conférence des pays de la zone Caraïbes et venue de Fidel Castro. En septembre, violent cyclone et plusieurs centaines de morts.
2000 : le centre-gauchiste Hipolito Mejia est élu Président de la République.
2004 : Leonel Fernandez, predecesseur de Hipolito Mejia est rélu Président de la République et installe une politique d’austérité qui fait progresser l’économie du pays de 11%.
2008 : Leonel Fernandez est à nouveu réelu Président de la République.
2010 : Bien que les deux pays soient en conflits permanents, la Répuplique Dominicaine est le premier pays à faire preuve de solidarité suite au tremblement de terre qui a ravagé Haïti. Un droit d’asile est accordé aux haïtiens.
2011 : Le mécontentement de la population face à la hausse du chômage conduit le gouvernement à revoir sa politique démigration. De nombreux réfugiés haïtiens sont déportés.
2013 : Adoption d’une nouvelle loi qui qui retire à tous les enfants nés de parent haïtiens sur le sol dominicain leur nationalité. Nombreus sont ceux qui sont contraint de quitter le pays et qui se retouvent apatrides.