En Colombie, on prend généralement le repas du midi (almuerzo) entre 12 h et 14 h et celui du soir vers 18 h. Celui-ci est semblable au précédent, mais les portions sont plus petites. On commence généralement par la sopa (soupe), puis vient le bandeja (plat principal) et l’on finit par la sobremesa (dessert ou boisson). Le plat principal est composé de poisson ou de viande, que l’on sert avec du riz, des pâtes, des haricots rouges ou des lentilles et peut-être des légumes, des bananes plantain frites ou une petite salade.
Les soupes, en Colombie, sont exquises. À Bogotá, la soupe traditionnelle, l’ajiaco, contient poulet, pommes de terre, câpres, crème et avocat. Sur la côte caraïbe, on aime les soupes de poisson et de fruits de mer. Le sancocho peut être une soupe aux légumes, mais aussi un ragoût de viande ou de poisson. Chaque région a sa propre façon de préparer ce plat populaire.
Les Colombiens se servent de feuilles de bananier dans beaucoup de recettes. Le quesillo est du fromage enveloppé dans une feuille de bananier; les tamales sont des tartes à la viande, aux pommes de terre, aux pois, aux œufs et aux olives enveloppées dans des feuilles de bananier. Le maïs est l’élément de base des tortillas, galettes que l’on mange fourrées d’un mélange quelconque, ou que l’on fait frire avec un œuf à l’intérieur pour en faire des a repas de huevo (crêpes aux œufs). La mazamorra (bouillie de maïs au lait) est une spécialité de la région d’Antioquia.
On se sert beaucoup du riz pour faire des desserts en Colombie. L’arroz con coco, riz sucré cuit dans le lait de coco, est un des desserts favoris. Les roscones, pâtisseries à la gelée de goyave, et les obleas, gaufres couvertes d’une pâte sucrée, figurent aussi parmi les desserts préférés.
Les fruits en Colombie sont abondants. Certains (zapote, lulo, curuba, mamoncillo, uchuva, fraijoa, mamey et pitaha) sont inconnus en Amérique du Nord. La Colombie produit plusieurs sortes de rhum, dont le célèbre Ron Viejo de Caldas, et des boissons gazeuses, qu’on appelle gaseosas.
La cuisine colombienne est très proche de la cuisine espagnole : Ajiaco: plat à base de poulet mariné et de pommes de terre.
En fait, elle varie d’une région à l’autre en fonction des cultures propres à chaque climat : céréales et fruits tropicaux dans les zones chaudes, agrumes et fruits dans les zones tempérées, blé, pommes de terre et maïs dans les zones froides. Les grandes villes proposent une cuisine plus internationale et des restaurants luxueux. Dans les villages, les étals de marché servent une nourriture simple, mais savoureuse à des prix dérisoires.
Les repas traditionnels (comida corriente). Ils se composent de riz – ou de pommes de terre – et de haricots rouges, d’un morceau de bœuf, de poulet ou de poisson, parfois de bananes plantains.
Spécialités à découvrir
– L’ajiaco de Bogotá est une soupe à base de poulet, de maïs, de différentes pommes de terre et une crème de fromage ;
– la bandeja paisa, de la région d’Antioquia comporte du bœuf, du riz, des haricots noirs, des plantains frits, du chorizo, de l’avocat et un œuf ;
– le tamal, est un plat à base de porc grillé avec du riz et des légumes, le tout cuit dans une feuille de bananier.
– le gamitana est un des meilleurs poissons d’Amazonie.
À toutes les recettes déclinées, il faut ajouter une grande variété d’empanadas (pains fourrés à la viande ou au fromage), comme l’arepa, un pancake à la farine de maïs.
Produits de la mer : Le long des côtes, poissons, fruits de mer et crustacés abondent. La langouste est offerte à des prix défiant toute concurrence, mais souvent au mépris des consignes en matière de pêche.
Desserts : On trouve toutes sortes de fruits (pommes, agrumes, bananes, fraises…) dont de nombreux fruits tropicaux, inconnus ou presque sous nos latitudes (curuba, zapote, uchuva, guanabana…). Pour les pâtisseries, on trouve des flans et gâteaux à la noix de coco, ainsi que quelques spécialités.
Le mantecada est un gâteau à la farine de maïs arômatisé à la vanille.
Le cuajada con melao est un morceau de fromage frais enveloppé dans une feuille de bananier et arrosé d’un sirop de sucre.
Le postre de nata est un gâteau à la crème de lait de la région de Cundinamarca et Boyaca.
Autres spécialités (très variées) :
l’empanadas (beignet garni de fromage, oeuf, viande, légumes), les tamales (pâte de maïs cuite avec de la viande, des légumes et du piment), le sancocho (ragoût de viande, poisson ou poulet avec des bananes), la hallaca (crêpe de maïs farcie de viande et légumes), le pabellon (haricots, riz et viande), les platanos (grosses bananes), le mondongo (tripes en soupe), fruits, café, aguardiente (eau-de-vie de canne). Nombreux marchés sur lesquels on peut manger.
Boissons
Café – Le café est bien sûr la boisson nationale, on le sert partout, même dans la rue, dans de petits gobelets. Noir, il est « tinto », « pintado » avec un peu de lait. Assez sucré en général si on ne précise pas, il est plus ou moins fort selon les régions.
La Colombie est le deuxième producteur mondial de café après le Brésil (le premier pour les cafés de qualité supérieure). On compte environ 150 000 plantations dans le pays. La culture du café se fait à flanc de montagne, entre 900 et 1 500 m d’altitude. C’est un des principaux produits d’exportation de la Colombie, son image étant véhiculée par le personnage de Juan Valdès, ce sympathique producteur de café à moustache accompagné de son âne, sorti de l’imagination des publicitaires. Il faut savoir que l’abondance de cette culture remonte au début du XIXe siècle, au temps des missionnaires espagnols. Plutôt que d’obliger leurs ouailles pécheresses à réciter des prières, les curés leur faisaient planter des caféiers en guise de pénitence.
Non alcoolisées : Dans les zones tropicales, les jus de fruit naturels sont fabuleux. Les Colombiens consomment énormément de sodas dont les marques sont locales et les parfums variés.
Alcoolisées : Il y a plusieurs bières locales bon marché, l’Aguila, assez légère, est la plus consommée.
Pour les alcools forts, l’aguardiente de Medellín est consommée sans trop de modération par la classe moyenne, de même que le rhum sur la côte caraïbe. Le rhum (spécialité d’Antoquia) brun Viejo de Caldas et le Tres Esquinas sont les plus recherchés, servis dans les cafés et boîtes de nuit.
Dans les Andes, comme au Pérou et en Bolivie, les Indiens consomment la chicha, alcool de maïs fermenté partagé dans une barrique commune.
Les tabous alimentaires : Il n’y a pas de tabous alimentaires dans le pays