Attraits 

Le Chili s’est imposé ces dernières années comme l’une des économies les plus dynamiques d’Amérique latine. Depuis une vingtaine d’années, le pays connaît une forte croissance économique (croissance moyenne du PIB de +4,5% entre 2001 et 2013). Quatrième économie sud-américaine derrière le Brésil, l’Argentine et la Colombie son PIB par habitant est le plus élevé de la région (15198USD/habitant). Enfin, son adhésion à l’OCDE en janvier 2010 témoigne de la bonne santé de son économie et d’une reconnaissance internationale de sa stratégie de libéralisation et de sa politique économique, caractérisée par une gestion rigoureuse de ses dépenses publiques et une forte ouverture sur l’extérieur.

Cette économie dynamique a toutefois subi un ralentissement important en 2014 (croissance de 1,9 %) du fait d’un retournement des investissements (anticipation du ralentissement de la croissance chinoise et correction des cours du cuivre) et d’un recul de la consommation intérieure, dans un contexte d’endettement croissant des ménages.

Economie libérale et ouverte sur l’extérieur, le Chili a conclu à ce jour 2accords de libre-échange qui le lient à 63 pays, ce qui lui permet de conforter ses positions commerciales et son rôle de plate-forme d’exportation en Amérique du sud, mais aussi vers la zone Asie-Pacifique. Si le Chili est un marché compétitif et exigeant, l’ouverture, la solidité et le dynamisme de son économie en font une destination attractive, aussi bien pour les exportateurs que pour les investisseurs. Plus de 2000 entreprises françaises par an exportent vers le Chili (dont plus de 50% de PME) et le nombre de filiales françaises implantées dans le pays a été multiplié par trois en vingt ans (192 implantations à ce jour dans tous les secteurs d’activité).

Le bilan chilien comporte cependant quelques fragilités, en particulier sa dépendance énergétique, ce qui conduit le gouvernement à redéfinir sa matrice en termes de production et d’approvisionnement.

Aides et zones attractives

Mesures législatives pour encourager…les IDE

Le gouvernement a mis en place 2 zones franches commerciales et industrielles afin de développer les activités des régions du nord et du sud du Chili. Il s’agit de Punta Arenas et d’Iquique. Les activités développées au sud du Détroit de Magellan, dans les domaines industriels, minier et touristique, de la pêche et du transport sont privilégiées par l’Etat qui accorde aux entreprises une exemption de certains impôts, de droits de douane et de TVA.

Flux & IDE en milliards $

2002: 2,54
2003: 4,30
2004: 7,17
2005: 6,98
2006: 7,29
2007: 12,53
2008: 15,14
2009: 12,88
2010: 15,72
2011: 23,44
2012: 28,54
2013: 20,25

Repère économique

Croissance du PIB 2007 : 5,5%
L’ajustement économique est conduit par le régime militaire à partir de 1983. Les résultats macro-économiques sont bons : croissance forte, excédents budgétaires, inflation contrôlée, taux d’investissement élevé, afflux de capitaux étrangers, dette extérieure maîtrisée, réserves internationales importantes.

Le pays est le plus grand producteur et exporteur de cuivre au monde ; son économie est donc fortement dépendante des fluctuation du prix du cuivre. Le taux de croissance s’est établi respectivement à 6,2% et 6,3% en 2004 et 2005. Mais un ralentissement à 5,2% est attendu en 2006 en raison d’une contraction de production de cuivre. Selon les prévisions du FMI, 2007 devrait enregistrer une reprise à hauteur de 5,5% de croissance.

Le Taux d’inflation n’a pas excédé 5% depuis 1998. Conformément à l’objectif de la banque centrale indépendante du Chili de poursuivre une politique de maintient de l’inflation entre 2% et 4% de croissance, la hausse des prix a été de 3,1% en 2005 et 3,5% en 2006.

Le chômage a fluctué entre 8 et 10% de la population active au cours de ces dernières années ; malgré la croissance forte de l’économie, aucune amélioration n’est anticipée.

La plupart des observateurs internationaux blâment les lois compliquées et restrictives du marché du travail au Chili. Même si aucune crise énergétique n’est à prévoir au Chili en raison de la possibilité du pays de se procurer du gaz liquéfié, sa dépendance énergétique vis-à-vis de ses voisins (Bolivie et Argentine) est une source d’inquiétude pour les autorités chiliennes.

Principaux indicateurs économiques :

• Principaux clients : Chine, Etats Unis, JaponPrincipaux fournisseurs : Etats Unis, Chine, Etats Unis, Brésil
• Balance commerciale : 8 605 M USD
• Déficit budgétaire : 0,69 % du PIB
• Taux d’inflation : 4,4 %
• Taux de chômage : 6,4 %
• Taux de croissance : 2,3 % (estimation 2015, contre 1, 9% en 2014 et 4,3% en 2013)
• PIB ppa par habitant (2015) : 15198 USD
• PIB (2015) : 265 Mds USD
• Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
  • Agriculture : 3,23 %
  • Industrie : 35,10 %
  • Services : 61,67 % 

• Principales ressources: Cuivre, Charbon, Pêche, Bois, Agriculture.
• Risque pays (Coface): 2/6
• Notations BM: 41/189

PIB en milliards $

2002: 70
2003: 77
2004: 100
2005: 124
2006: 154
2007: 173
2008: 179
2009: 172
2010: 217
2011: 251
2012: 266
2013: 277

Taux de chômage %

2002: 8,9%
2003: 8,5%
2004: 8,8%
2005: 8,0%
2006: 7,7%
2007: 7,1%
2008: 7,8%
2009: 9,7%
2010: 8,1%
2011: 7,1%
2012: 6,4%
2013: 6,0%

PIB & Taux de croissance %

2002: 2,2%
2003: 4,0%
2004: 6,0%
2005: 5,6%
2006: 4,4%
2007: 5,2%
2008: 3,3%
2009: -1,0%
2010: 5,8%
2011: 5,8%
2012: 5,4%
2013: 4,1%

L’économie du Chili est dominée par le secteur industriel et celui des services. Les deux secteurs contribuent à plus de 96% du PIB. Les principaux secteurs d’activité du Chili sont l’exploitation minière (cuivre, charbon et nitrate), les produits manufacturés (transformation agroalimentaire, produits chimiques, bois) et l’agriculture (pêche, vignobles, fruits).

Le secteur agricole contribue à 3,3% du PIB, le secteur industriel à plus de 35% et les services à 61,5%. Environ 9% de la population travaille dans le secteur agricole, 24% dans l’industrie et 67% dans les services. Le tourisme est florissant, le pays ayant accueilli 3,5 millions de visiteurs en 2014. La baisse du cours du pétrole ont incité le Chili à investir dans les énergies renouvelables, qui devraient représenter 20% de la production d’énergie en 2020.

Les trois principaux défis posés à l’économie chilienne sont la sortie de la dépendance traditionnelle de l’économie à l’égard du prix du cuivre (la production de cuivre représente 50% des exportations du pays), le développement d’une production alimentaire auto-suffisante (la production agricole actuelle couvre moins de la moitié des besoins du pays) et l’augmentation de la productivité, en particulier dans le secteur minier.

L’agriculture et l’élevage constituent les principales activités pratiquées dans le centre et le sud du pays. L’exportation de fruits et légumes atteint des niveaux historiques du fait d’une stratégie délibérée de conquête de marchés extérieurs en Europe, en Amérique du Nord et en Asie mise en place dans les années 1990. Le Chili profite de sa situation dans l’hémisphère Sud pour proposer des fruits en contre-saison dans des pays de l’hémisphère Nord. 

 

10 Premières entreprises

1: Enersis SA
2: Codelco (Corporation Nacional des Cobre de Chile)
3: Distribucion y Servicio
4: Compania Sud Americana de Vapores SA
5: Lan Chile
6: CTC (Compania de Telecommunicaciones de Chile)
7: Empresa Nacional de Electricidad
8: Falabella SACI Ebbotelladora Andina SA
9: Ebbotelladora Andina SA
10: Santa ISabel SA

Le Chili est importateur net d’énergie. En effet, il ne possède pas de grandes réserves énergétiques. Par exemple, sur les 228 000 barils de pétrole consommés par jour, seuls 4 000 proviennent des gisements du pays. Le prix du pétrole dépend donc du commerce international et de la conjoncture. De la même façon, la quasi-totalité du gaz naturel est importée d’Argentine.

La consommation d’électricité a dépassé les 51 573 GWh durant l’année 2005 dont 54 % sont produits par des centrales hydroélectriques. Dans le pays, il existe quatre systèmes électriques : le système interconnecté du Norte Grande, le système interconnecté central et les systèmes de Aisén et Magallanes. Le potentiel hydroélectrique est encore peu utilisé. Le pays utilise 20 % des capacités potentielles et exprime la volonté de protection de la faune et la flore de la région d’Aisén. Il n’existe pas pour le moment de centrale nucléaire, cependant, en 2006 s’est ouvert le débat sur la faisabilité technique de l’utilisation de ce type d’énergie. La mise en place d’éoliennes et l’utilisation de l’énergie géothermique sont aussi envisagées par le pays.

La croissance atteindra 6 % cette année, pour la seconde année consécutive. Les capitaux étrangers affluent et la hausse des cours du cuivre, dont le Chili détient près de la moitié des réserves mondiales, a dopé le pays. Surtout, le Chili s’est considérablement ouvert sur l’étranger en multipliant les accords de libre-échange avec les États-Unis, l’Union européenne et même la Chine récemment. Il est devenu l’un des principaux exportateurs au monde de cuivre, de saumon, de vins et même de fruits et légumes

Transport routier : Le réseau routier est composé de 79 239 km de routes, dont seulement 12 300 km sont goudronnées. Les principales voies sont la route Panaméricaine (route n°5), qui traverse le pays du nord au sud, reliant la frontière péruvienne à Puerto Montt, la route transandine (route n 60), qui relie Valparaiso à la ville argentine de Mendoza. L’extrème sud du pays est uniquement accessible par les routes venant d’Argentine. Le Ministère des transports et des télécommunications coordonne la politique de modernisation du réseau routier chilien.

Transport ferroviaire : La longueur du réseau ferroviaire en service est de 4.300 km. L’état actuel des chemins de fer n’est pas des meilleurs (déficit, équipement obsolète), mais le gouvernement a annoncé son intention d’investir énormément dans ce secteur, surtout dans les infrastructures et dans le matériel roulant.

Transport maritime : Le Chili possède un système de transport maritime très développé, avec plus de 60 ports publics et privés, à travers desquels transite une grande partie du trafic national et international. Parmi les ports les plus importants, il convient citer le port de San Antonio, de Valparaiso, de San Vincente, d’Antofagasta, d’Iquique, d’Arica et de Talcahuano. Dans les années à venir, le Chili souhaite s’imposer comme une porte d’accès privilégiée du Mercosur vers la zone Asie Pacifique, avec la création d’axes transversaux reliant les océans Pacifique et Atlantique.

Transport aérien : Il existe 9 aéroports internationaux, le principal étant celui de Santiago. Les compagnies Lanchile et Ladeco dominent le marché local du transport aérien.

POINTS FORTS

• Ressources minières (1er producteur de cuivre), agricoles, piscicoles et sylvicoles
• Nombreux accords de libre-échange
• Environnement des affaires favorable, stabilité politique et institutionnelle
• Entreprises internationales dans la distribution, l’aérien ou le papier
• Membre de l’OCDE et de l’Alliance du Pacifique

POINTS FAIBLES

• Economie ouverte vulnérable aux chocs externes
• Dépendance au cuivre et à la conjoncture chinoise
• Déficit extérieur persistant
• Vulnérabilité du réseau routier et électrique et cherté de l’énergie
• Exposition au risque climatique et sismique
• Disparité des revenus et déficience du système éducatif

1 – Liberté économique : 78,29 sur 100
Classement : Quasiment libre (2/5)
Rang mondial : 11ème sur 157 pays
Rang régional : 3ème sur 29 pays

2- Risk (coface) : A2

La probabilité de défaut reste faible même si l’environnement économique et politique du pays ou le comportement de paiement des entreprises du pays est un peu moins bon.

3 – Climats des Affaires (Banque Mondiale) :

Le résultat de ces analyses émane de l’équipe de praticiens spécialisés en développement international, confrontés à la pratique des affaires en situation réelle, et imprégnés d’expériences multiples. Ces informations s’appuient sur des sources fiables, et reposent sur la situation politique et financière internationale, et de chaque pays. Les tableaux synthétique ci-dessus permettent de quantifier objectivement les risques du pays mais ne saurait engager la responsabilité de RENAUDOINGD.