Sites inscrit au patrimoine mondial de l’UNESCO:
Églises de Chiloé (2000): Les églises de Chiloé constituent un exemple unique en Amérique Latine d’architecture religieuse en bois. Elles représentent une tradition initiée aux XVIIe et XVIIIe siècle par des prêcheurs jésuites itinérants, tradition poursuivie et enrichie par les Franciscains au XIXe siècle et qui prévaut encore de nos jours. Ces églises illustrent l’extraordinaire richesse de l’archipel de Chiloé et témoignent de la fusion réussie de la culture et des techniques indigènes et européennes, de la parfaite intégration de son architecture dans le paysage et l’environnement, ainsi que des valeurs spirituelles des communautés.
Parc national de Rapa Nui (1995): Rapa Nui, nom autochtone de l’île de Pâques, témoigne d’un phénomène culturel unique au monde. Installée aux environs de l’an 300, une société d’origine polynésienne a développé ici, en dehors de toute influence, une tradition de sculpture et d’architecture monumentales puissante, imaginative et originale. Du Xe au XVIe siècle, elle bâtit des sanctuaires et dressa des personnages gigantesques en pierre, les moai , qui, créant un paysage culturel sans égal, fascinent aujourd’hui le monde entier.
Qhapaq Ñan, réseau de routes andin (2014): Ce grand réseau de routes de communication, de commerce et de défense parcourt plus de 30 000 km. Construit par les Incas sur plusieurs siècles et en partie basé sur une infrastructure préinca, ce réseau extraordinaire traversant l’un des terrains géographiques les plus difficiles du monde relie les sommets enneigés des Andes (à plus de 6 000 m) à la côte en passant par des forêts tropicales humides, des vallées fertiles et des déserts. Le Qhapac Ñan qui a atteint son extension maximale au XVe siècle s’étendait sur toute la longueur et la largeur des Andes. Le bien comprend 273 sites individuels s’étendant sur plus de 6 000 km. Ils ont été choisis pour illustrer les réalisations architecturales, techniques, politiques, sociales du réseau ainsi que son infrastructure associée, destinée au commerce, à l’hébergement et au stockage des marchandises, et des sites d’importance religieuse.
Quartier historique de la ville portuaire de Valparaiso (2003): La ville coloniale de Valparaíso offre un exemple de développement urbain et architectural de la fin du XIXe siècle en Amérique latine. Dans son cadre naturel en forme d’amphithéâtre, la ville se caractérise par un tissu urbain vernaculaire adapté aux collines, en contraste avec le dessin géométrique employé en plaine, et présente une unité formelle sur laquelle se détache une grande diversité de clochers d’églises. Valparaíso a bien préservé d’intéressantes infrastructures du début de l’ère industrielle, tels les nombreux « funiculaires » à flanc de colline.
Usines de salpêtre de Humberstone et de Santa Laura (2005): Les usines de Humberstone et de Santa Laura représentent plus de 200 anciens sites d’extraction du salpêtre, où des ouvriers, venus du Chili, du Pérou et de Bolivie, vécurent dans des cités minières et forgèrent une culture pampina commune. Cette culture se manifeste dans la richesse de la langue, la créativité et les liens de solidarité, et surtout dans les luttes pionnières menées par les pampinos pour la justice sociale, luttes dont l’impact fut profond sur l’histoire sociale. Installés dans la Pampa désertique et reculée, l’un des déserts les plus arides du globe, des milliers de pampinos ont vécu et travaillé, à partir de 1880 et pendant plus de soixante ans, dans un environnement hostile pour exploiter le plus grand gisement de salpêtre du monde et produire le nitrate de soude, un engrais qui allait transformer le paysage agricole de l’Amérique du Nord et du Sud, ainsi que celui de l’Europe, tout en procurant de grandes richesses au Chili.
Ville minière de Sewell (2006): Située à plus de 2 000 m d’altitude dans les Andes, à 60 km à l’est de Rancagua, dans un environnement marqué par un climat extrême, la ville minière de Sewell a été construite par la société Bradden Copper en 1905 pour héberger les mineurs travaillant dans ce qui était en train de devenir la plus grande mine souterraine de cuivre du monde, El Teniente. C’est un exemple exceptionnel de ces villes qui ont été « implantées » dans de nombreuses parties reculées du monde pour exploiter une mine et transformer des ressources naturelles de grande valeur, en utilisant à la fois une main d’œuvre locale et les moyens financiers et techniques d’un pays industrialisé. Installée sur un terrain trop abrupt pour les véhicules à roues, la ville a été construite autour d’un grand escalier central partant de la gare. Le long de la pente, des places de forme irrégulière, embellies par des arbres et des plantes, constituaient les principaux espaces publics de la ville. Les immeubles construits le long des rues sont en bois, souvent peints dans des tons vifs de vert, jaune, rouge et bleu. A son apogée, Sewell a compté jusqu’à 15 000 habitants mais elle a été largement abandonnée dans les années 1970.