Cuisine très pimentée. Au menu, pommes de terre (c’est le pays d’origine), satja de pollo (poulet aux piments), picante (ragoût), aji de lengua (langue de boeuf), bières locales, chicha (boisson à base de maïs fermenté), maté de coca (infusion de feuilles de coca).
Peu d’interdits
La cuisine bolivienne n’est pas particulièrement variée mais se décline sous de nombreuses formes : on trouve des piments dans la plupart des recettes. Les restaurants sont en général bon marché, on mange pour pas cher dans presque toutes les villes au comedor popular, près du marché.
Les pommes de terre sont omniprésentes. Base de la nourriture des peuples andins, on en décompte une bonne centaine d’espèces. À ne pas rater, el ají de papalisa que l’on prépare à Cochabamba.
Les céréales des Andes, telles que la quinoa et le millmi, sont délicieuses en soupe ou avec du lait. Dernier conseil, la Bolivie est avec le Mexique un des « maîtres du pain » du continent. Surtout à La Paz, Santa Cruz et Tarija. On vous laisse découvrir les marraquetas, sarnitas, empanadas, bollos, cuñapés et autres gourmandises.
Les Boliviens prennent une boisson chaude, sucrée et épaisse à base de maïs violet, de cannelle et clou de girofle pour le petit déjeuner. Ça s’appelle api, et c’est vraiment énergétique et brûlant : faire attention !
À Tarija, ne manquez pas de goûter cette boisson appelée aloja. L’aloja est une boisson sucrée à base de céréales (blé, maïs ou quinoa).
Quant aux boissons gazeuses, essayez la Papaya Salvietti.
Très rafraîchissante ; on dit chez les Boliviens que le minimum qu’on se doit de manger quand on est fauché c’est una marraqueta, un plátano y una Papaya (du pain, une banane et une Salvietti). C’est bon à savoir… Des eaux minérales sont disponibles pratiquement dans chaque ville. La marque Viscachani, surtout la version gazeuse, est assez réputée pour son goût et ses propriétés digestives.
Vous trouverez du lait dans les magasins PIL avec le logo de la Vache qui Rit (pas la même qu’en Europe).
La chicha (boisson à base de maïs) bolivienne est meilleure que la péruvienne, et la meilleure chicha bolivienne se trouve dans le département de Cochabamba, à Puñata (feria tous les mardis). À Santa Cruz, vous serez sans doute surpris puisque là-bas la chicha est souvent consommée sans alcool (ne faites pas la grimace !). N’en déplaise à nos amis belges, la chicha est une vraie Mort Subite, donc attention aux excès.
Dans un autre registre : la Urquell de Prague, la meilleure pilsener du monde pour les connaisseurs, a une concurrente sérieuse : la Paceña de La Paz. Buvez, et départagez vous-même. La Taquiña de Cochabamba se déguste fraîche avec un bon plat pantagruélique des vallées. La Huari d’Oruro et la Potosina de devinez où ne doivent pas être négligées par vos palais de dégustateurs.
Pour ce qui est des vins, l’amateur se rendra directement sur place dans la région de Tarija, pour une tournée avec dégustation des vins locaux. Nos favoris sont les vins Concepción, avec en plus une présentation excellente, et les éternels Kohlberg que vous pourrez trouver dans les supermarchés et les bons restaurants de Bolivie.
Pour finir, la cerise sur le gâteau, c’est le singani, la grappa bolivienne. À déguster sous forme de cocktail : chuflay (Singani + Ginger Ale ou Sprite), pisco sour comme à Lima, yungueñito avec du jus d’orange (mais le vrai de vrai se prend avec de l’alcool caiman ou guabira, 96o… tout dépend du mélange), ou le top du top, le cocktail de tumbo, avec un fruit tropical des Yungas.
À Santa Cruz, goûtez le jumechi, l’alcool de canne à sucre. Pour ceux qui préfèrent les boissons non alcoolisées, goûtez le somó, une boisson fraîche et délicieuse à base de maïs.