Le pays est classé dans la tranche inférieure des pays à revenu intermédiaire. La situation économique et financière du Swaziland poursuit sa lente dégradation. Le taux de croissance est en forte diminution depuis 2000 (2% en 2010 ; 1,9% en 2012 ; 1,7% en 2015).
L’Afrique du Sud, qui influe fortement sur la politique monétaire du Swaziland dans le cadre de la SACU est, de loin, le premier partenaire commercial de Mbabane (elle absorbe 70 % de ses exportations et fournit 89 % de ses importations). Le commerce et les services (45% du PIB) sont largement dominés par les banques sud-africaines.
L’agriculture et la forêt représentent environ 7,5% du PIB (canne à sucre, maïs) et fait vivre 70% de la population. Suite au phénomène El Niño, le pays a subi la pire sécheresse de son histoire depuis 30 ans. Celle-ci a affecté le secteur agricole et agroalimentaire dont les industries représentent 28% du PIB. La production sucrière, l’un des principaux moteurs de l’économie employant 35% de la main d’œuvre et représentant 18% de la richesse nationale, devrait baisser de 25% et celle de maïs de 50%. Elle souffre en outre d’une demande peu dynamique de ses clients, dont l’Afrique du Sud et l’Union européenne.
La fin, le 1er janvier 2015, des quotas préférentiels attribués par les Etats-Unis pour le textile (AGOA) a eu pour conséquence la fermeture de plusieurs unités de production et la perte de plus de 7000 emplois.
Le secteur le plus dynamique est celui du BTP, notamment grâce à la construction d’une autoroute allant de la ville de Manzini au nouvel aéroport et d’un Centre de conférence international.
Le pays recèle des potentialités touristiques indéniables que le gouvernement swazi souhaite développer. Les services contribuent pour près de la moitié du PIB.
Flux & IDE en milliards $
- 2002: 0,09
- 2003: -0,06
- 2004: 0,07
- 2005: -0,04
- 2006: 0,12
- 2007: 0,03
- 2008: 0,10
- 2009: 0,06
- 2010: 0,13
- 2011: 0,09
- 2012: 0,08
- 2013: 0,02
La croissance globale du Swaziland pourrait se réduire à 1,3% en 2017 et rebondir légèrement pour atteindre 1,6% en 2018. En matière de politique budgétaire, le principal défi du gouvernement est la compensation de la forte baisse des recettes issues de la SACU (redistribution de recettes de l’Union douanière). Elles ont en effet largement soutenu le budget de l’Etat depuis 2006, mais l’ont aussi rendu très vulnérable à une contraction de cette source de revenus. Les transferts de la SACU au Royaume baisseraient de 25%, passant de 7 Mds ZAR en 2015/16 (49% des recettes globales de l’année), à 5,3 Mds ZAR en 2016/17 (39% des recettes). Le ministère des Finances prévoit une nouvelle dégradation des comptes du pays pour les années à venir (12 % en 2016-17). Alors même que le choc lié à la baisse des recettes reversées par la SACU aurait dû conduire le Royaume à procéder à des efforts de consolidation fiscale, la politique menée par les autorités reste fortement expansionniste. Les dépenses globales devraient ainsi progresser de 17,2% entre 2015/16 et 2016/17 (+31,1% pour les dépenses en capital et +7,3% pour les dépenses courantes).
Données économiques
PIB (2015) :4,4Mds USD (BM)
PIB par habitant : 2677 USD (2014)
Taux de croissance (2015) : 1,7%
Taux de chômage (2014) : 28%
Taux d’inflation (2014) : 6%
Principaux clients : Afrique du sud (65 %), Etats-Unis (9%), Kenya (5,4), Royaume-Uni (5%)
Principaux fournisseurs : Afrique du Sud (92 %), Hong Kong, Corée du Sud, Chine.
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture et forêt : 7 %
- industrie : 48%
- services : 45 %
PIB en milliards $
- 2002: 1,22
- 2003: 1,85
- 2004: 2,42
- 2005: 2,58
- 2006: 2,94
- 2007: 3,05
- 2008: 3,01
- 2009: 3,14
- 2010: 3,89
- 2011: 4,14
- 2012: 4,04
- 2013: 3,79
Taux de chômage %
- 2002: 22,8%
- 2003: 22,8%
- 2004: 22,9%
- 2005: 22,9%
- 2006: 22,9%
- 2007: 23,0%
- 2008: 23,0%
- 2009: 22,9%
- 2010: 22,8%
- 2011: 22,7%
- 2012: 22,5%
- 2013: 22,5%
PIB Taux de croissance %
- 2002: 1,8%
- 2003: 2,2%
- 2004: 2,9%
- 2005: 2,5%
- 2006: 3,3%
- 2007: 3,5%
- 2008: 2,4%
- 2009: 1,3%
- 2010: 1,9%
- 2011: -0,7%
- 2012: 1,9%
- 2013: 2,8%
La production est surtout agricole (canne à sucre, coton, tabac, riz) mais également industrielle (matières premières, textile, etc.). Toutefois les exportations qui représentent une entrée d’argent de plus de 900 millions de dollars ne couvrent pas le coût des importations, qui représentent plus d’un milliard de dollars. La balance commerciale est donc déficitaire de 72 millions de dollars.
Malgré un développement de l’industrie depuis les années 80, le secteur primaire dans ce pays emploie encore 80% des actifs bien que celui-ci ne représente que 16,4% du PNB. Les industries de service atteignent plus de 40% du PNB total.
Le surpâturage, l’épuisement de sol, la sécheresse, et parfois les inondations sont des menaces persistantes. Le secteur manufacturier a commencé à se diversifier à partir des années 1980. La canne à sucre et la pulpe de bois restent des produits d’exportation importants, tandis que l’activité minière a décliné au cours des dernières années. Le Swaziland est très dépendant de l’Afrique du Sud (plus des neufs dixièmes des importations et environ 60 % des exportations.
L’économie du Swaziland est caractérisée par un très lourd taux de chômage (34% ; 170e rang mondial en 2004). La croissance quant à elle s’élève à % en 2006. L’inflation atteindrait 7,3% devant celle que connaît la Namibie et la Colombie. Mais très loin derrière le Zimbabwe avec ses 3000% !
5 Premiers Secteurs
1: Agriculture 7,6%
2: Industrie 47,8%
3: Services 44,6%
4:
5:
10 Premières Entreprises
1: Lizsport
2: Special Market Corporation
3: Sigrid Olsen
4: Emma James
5: Enyce
6: Russ
7: Liz & Co
8: FMR Corporation
9: Doall Enterprises
10: San Marcos MTZ
L’Agence internationale de l’énergie renouvelable basée à Abu Dhabi (Irena) a indiqué que le développement des vastes ressources énergétiques renouvelables du Swaziland pourrait offrir des avantages socio-économiques considérables à sa population.
Le Swaziland, dont plus de 76 pour cent de l’approvisionnement en électricité actuelle provient des importations, principalement en provenance d’Afrique du Sud, a connu un doublement des coûts d’importation de l’électricité entre 2009 et 2012 et la tendance à la hausse devrait se poursuivre.
Ceci combiné avec la baisse du coût des technologies des énergies renouvelables rend ces dernières plus compétitives que jamais au Swaziland, a souligné jeudi le dernier rapport d’Irena.
L’Evaluation des énergies renouvelables (Rra) au Swaziland indique que la bagasse, un sous-produit de l’industrie sucrière locale, pourrait permettre de faire face à la moitié de la demande nationale d’électricité, tandis que l’énergie solaire pourrait contribuer de manière substantielle à la demande restante.
«L’énergie renouvelable est non seulement le meilleur choix social et environnemental, mais c’est aussi le meilleur choix économique pour de nombreux pays dans de nombreuses parties du monde», a déclaré jeudi le directeur général d’Irena, Adnan Z. Amin.
« C’est nettement plus facile pour le Swaziland de réduire ses coûts d’électricité en passant par l’accroissement de son indépendance énergétique et l’amélioration de l’accès à l’énergie grâce au déploiement rapide des énergies renouvelables», a ajouté Amin.
Environ 45 pour cent de la population du Swaziland n’a actuellement pas accès à l’électricité et le rapport estime que les ressources solaires du pays, combinées à la baisse du coût de l’énergie solaire photovoltaïque, pourraient fournir de l’électricité à davantage de personnes à travers le déploiement de systèmes solaires photovoltaïques décentralisés.
Selon Irena, étant donné que le Swaziland est interconnecté avec le Mozambique et l’Afrique du Sud, il pourrait utiliser cette infrastructure existante pour développer plus d’énergie renouvelable que nécessaire pour le pays et vendre ses surplus d’électricité, ce qui fera de ce pays un exportateur d’électricité plutôt qu’un importateur.
La Rra propose aussi une évaluation holistique des conditions de déploiement des énergies renouvelables dans un pays, et indique les actions nécessaires pour améliorer ces conditions, note le rapport.
La Rra du Swaziland recommande, entre autres, que le pays entreprenne diverses mesures visant à soutenir la mise en œuvre des énergies renouvelables, y compris l’extension des exonérations d’impôt existants pour l’industrie sucrière pour encourager les investissements dans des équipements plus efficaces pour la production d’électricité à base de bagasse; la réalisation d’une évaluation détaillée du potentiel économique de la bagasse et des ressources solaires; la création d’un environnement favorable pour les producteurs indépendants d’énergie renouvelable et l’élaboration d’un code de réseau complet.
Depuis 2011, plus de 20 pays en Afrique, au Moyen-Orient, en Amérique latine, aux Caraïbes, en Asie et dans les îles du Pacifique ont entrepris le processus Rra d’Irena pour accélérer le déploiement interne des technologies liées aux énergies renouvelables.
Infrastructure routière
Routes goudronnées et pistes de terre bien entretenues. Bonne signalisation routière. Toutefois, l’éclairage public étant inégale, éviter de circuler la nuit. Respecter le code de la route et les limitations de vitesse (police routière omniprésente). Contracter une assurance tous risques.
Réseau ferroviaire
Il n’existe plus de trains de voyageurs
POINTS FORTS
L’économie connaît une certaine diversification de ses débouchés, notamment à travers une ouverture assez forte vers l’Union Européenne, son second partenaire commercial avec 14,2% des exportations.
POINTS FAIBLES
L’économie du Swaziland reste très dépendante de son voisin immédiat l’Afrique du Sud, avec qui ce pays partage une très grande part de sa frontière. Les importations depuis ce pays représentent les 9/10èmes de ses importations totales et 3/4 des exportations du Swaziland se font également avec ce partenaire privilégié.