Il y a une certaine liberté dans le mariage en Somaliland, mais les deux partis doivent être musulmans. Les mariages arrangés ne sont plus aussi populaire qu’auparavant, mais lorsqu’ils sont pratiqué, la marié est très souvent beaucoup plus jeune que le marié. Le mariage avec un membre d’une même famille est souvent encouragé dans le but de renforcer les ententes et les alliances. Les femmes ne doivent pas porter de pantalons ni de jupe au dessus des genoux. Les hommes ne doivent doivent porter des vêtements avec de longues manches.
Tout actes homosexuelle est passible de sanctions.
Existence
Ce pays, en réalité, n’existe pas! Aucun pays ne l’a reconnu, et pourtant, il est exemplaire – Tour du propriétaire.
Au commencement était l’histoire, une histoire de sang et de méprise. Dans la tradition du clan issak, 80% de la popuilation du Somaliland – une homogénéité éthique précieuse – le patriarche est venu de Kerbala, en Irak, en des temps immémoriaux. Entre les Issaks et les quatre autres grandes tribus somaliennes, il y a une langue et une religion communes, certes, mais aucun lien généalogique. Une différence fondamentale qui va s’amplifier avec la période coloniale : de la fin du XIXe siècle jusqu’au lendemain de la seconde Guerre mondiale, le Somaliland est britannique, tandis que la Somalie est italienne.
Le 26 juin 1960 naît l’Etat indépendant du Somaliland, sous les auspices de Londres. Mais c’était compter sans la folie des hommes ambitieux…
L’époque est au panafricanisme, et les élites somaliennes, qu’elles soient du Nord ou du Sud, rêvent à haute voix d’une « grande Somalie » qui irait de Djibouti à Mogadiscio et de l’Ogaden aux provinces septentrionales du Kenya. Cinq jours très exactement après la proclamation de l’indépendance, les chefs de clans réunis à Hargeisa votent à une courte majorité le rattachement souverain du Somaliland à l’ensemble Somalien. Prise dans la fièvre du moment, cette décision n’a été précédée d’aucune négociation avec les « frères du Sud ». Cette grave erreur va s’avérer très lourde de conséquence.
Pendant trente ans, l’histoire du Somaliland va s’écrire en lettres de souffrance : discrimination, puis répression. Au sein du gouvernement de Mogadiscio, les Somalilandais n’auront jamais plus de quatre ministères, et leurs officiers ne dépasseront pas le grade de capitaine dans l’armée nationale. De 1960 à 1990, sur les quelque 4 milliards et demi de dollars d’aides reçus par la Somalie, seuls 5% iront au Nord. Le président Siyad Barré se méfie de l’irrédentisme des Issaks, il va accroître progressivement leur marginalisation en quadrillant la province de policiers et de fonctionnaires sudistes. Dès 1961, des militaires issaks tentent un coup de force à Hargeisa, qui échoue. Quelques années plus tard, le leader politique incontesté du Somaliland, Ibrahim Mohamed Egal, est appréhendé et incarcéré. Il restera en cellule d’isolement dix années.
En 1981 éclate l’Intifada des élèves et étudiants d’Hargeisa contre « l’occupant » somalien. Jets de pierres contre kalachnikovs, bilan 15 morts, des centaines d’arrestations. A Londres est alors fondé le Somali National Mouvement (SNM) au sein des Somalilandais de la diaspora des expatriés. Ce mouvement prône l’autodétermination et la lutte armée. Le « Négus rouge », Mengistu Haïlé Mariam lui offre une base arrière et des camps d’entraînement. Une réconciliation éphémère, six ans plus tard, avec le dictateur Siyad Barré, oblige le SNM à précipiter l’offensive, craignant d’être expulsés d’Ethiopie. Les maquisards issaks pénètrent alors en masse au Somaliland, bousculent l’armée régulière somalienne, libèrent les villes Burao et Hargeisa avant de se diriger sur Berbera. Siyad Barré rentre alors dans une rage folle, en ce mi-mai 1988, et sa vengeance va être terrible. Celle-ci va fonder le nationalisme somalilandais, et son rejet viscéral pour le Sud.