Atouts stratégiques
Avec un PIB qui, en 2013, a atteint 4,83 milliards USD, 52,9 % de la population vit sous le seuil de pauvreté. Le budget sierra-léonais repose en partie sur l’aide des bailleurs internationaux.
La Sierra Léone dispose d’un fort potentiel agricole. L’agriculture reste le principal moyen de subsistance des habitants. Ce secteur représente 56 % du PIB et 2/3 des emplois du pays. La production agricole est concentrée sur quelques produits de base : riz, cacao ou café. La pêche est d’un apport limité malgré des ressources halieutiques abondantes.
Le secteur industriel est limité aux seules industries de biens de consommation. L’accès à l’électricité est une problématique cruciale. En dépit de nouvelles capacités de génération, le réseau ne permet de couvrir que 50% de la demande de Freetown, estimée à 80MW. Le réseau routier est en cours de réhabilitation sur financement international (principalement UE). Il n’existe plus de chemin de fer, les deux lignes existantes ayant été démantelées dans les années 70. Dans le secteur tertiaire, la Sierra Leone connaît une expansion très rapide du marché de la téléphonie mobile. Le tourisme, florissant dans les années 1990, a été annihilé par la guerre. Le secteur bancaire se restaure après avoir été, lui aussi, anéanti.
La Sierra Leone dispose d’un important potentiel minier (diamant, rutile, or, bauxite, fer) dont l’exploitation soutient la hausse du PIB. Des concessions de minerai de fer et d’importants investissements réalisés par les groupes African Minerals ou London Mining expliquent cette croissance. Dans le domaine pétrolier, le Russe Lukoil, qui avait acquis un champ en eaux profondes en novembre 2012, a lancé les premiers forages en juin 2013. En octobre 2012, l’Américain Chevron et plusieurs « juniors » africaines ont également obtenu des licences d’exploration. Le pays s’efforce de s’acquitter de ses obligations en matière de transparence minière, avec la publication de rapports ITIE (initiative pour la transparence des industries extractives). Selon un rapport de 2012, le gouvernement sierra-léonais n’a perçu, sur la période 2008-2010, que 18,5 M$ de revenus des dix-neuf compagnies qui opèrent sur son territoire (contre 7,7 M$ en 2006 et 10,6 M$ en 2007). Avec une population de plus de 6 millions d’habitants, ces revenus équivalaient à 1$ par habitant et par an.
Une épidémie de fièvre hémorragique virale Ebola a sévi dans le pays à compter du printemps 2014 (elle a affecté également la Guinée et le Libéria voisins). Au-delà de ses conséquences humaines et sanitaires (près de 4000 morts), cette crise a aussi d’importantes répercussions économiques et sociales. Le FMI évalue la croissance à -21% en 2015. La Sierra Leone a été déclarée exempte de l’épidémie d’Ebola par l’OMS le 17 mars 2016.
Flux & IDE en milliards $
- 2002: 0,01
- 2003: 0,008
- 2004: 0,06
- 2005: 0,09
- 2006: 0,05
- 2007: 0,09
- 2008: 0,05
- 2009: 0,11
- 2010: 0,23
- 2011: 0,95
- 2012: 0,22
- 2013: 0,14
Repère économique
PIB (2014) : 4,837 Md USD (BM)
PIB par habitant (2014) : 766 USD (BM)
Taux de croissance (2014) : 4,6 % (BM) – Prévision 2015 : – 21 % environ (FMI)
Taux d’inflation (2014) : -0,2 %
Balance commerciale (2014) : – 1237 M USD (BM)
Principaux clients (2014) : Chine, Guinée, Pays-Bas
Principaux fournisseurs (2014) : Bénin, Belgique, Chine, Emirats Arabes Unis, Royaume-Uni
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque mondiale 2014) :
- agriculture : 56 %
- industrie : 15,6 %
- services : 28,3 %
PIB en milliards $
- 2002: 1,23
- 2003: 1,37
- 2004: 1,43
- 2005: 1,62
- 2006: 1,88
- 2007: 2,15
- 2008: 2,50
- 2009: 2,45
- 2010: 2,57
- 2011: 2,92
- 2012: 3,52
- 2013: 4,13
Taux de chômage %
- 2002: 3,3%
- 2003: 3,4%
- 2004: 3,4%
- 2005: 3,4%
- 2006: 3,4%
- 2007: 3,4%
- 2008: 3,4%
- 2009: 3,4%
- 2010: 3,4%
- 2011: 3,4%
- 2012: 3,4%
- 2013: 3,2%
PIB Taux de croissance %
- 2002: 6,3%
- 2003: 9,4%
- 2004: 6,4%
- 2005: 4,3%
- 2006: 5,7%
- 2007: 8,0%
- 2008: 5,3%
- 2009: 3,1%
- 2010: 5,3%
- 2011: 5,8%
- 2012: 5,3%
- 2013: 5,5%