La croissance économique rwandaise est soutenue et durable :en 2014, le pays a connu une croissance économique de 6 %. Pour 2015 et 2016 les prévisions s’établissent respectivement à 6,7% et 7,5%Ce dynamisme repose sur les facteurs suivants :
- la bonne tenue du secteur agricole qui bénéficie de conditions climatiques favorables ;
- la croissance des exportations, lesquelles sont passées de 297 M$ en 2010 à 703 M$ en 2013. En 2013, le coltan, composant de base pour la fabrication d’appareils électroniques constitue le premier poste d’exportation (23,5% des exportations) devant le thé (9,7%) et le café (9,6%). Le niveau des importations étant beaucoup plus élevé que celui des exportations, le déficit commercial du pays est conséquent (15,1% du PIB en 2013). La balance des paiements a connu, en 2012, un déficit de 212 M$ alors qu’elle était positive l’année précédente ; – une demande intérieure soutenue, portée notamment par l’expansion du crédit au secteur privé ;
- des réformes profondes dans les domaines économique et social (décentralisation, réforme de la justice) avec un strict respect des programmes préconisés par les institutions financières internationales ;
- la Banque Nationale du Rwanda mène une politique monétaire prudente. L’inflation a légèrement diminué au cours des dernières années (de 6,4% en 2010 à 4,9% en 2013). Cette situation contraste avec celle des autres pays de la Communauté d’Afrique de l’Est.
Kigali a atteint la plupart des objectifs du Millénaire pour le développement.
Pour autant, des problèmes structurels persistent : enclavement du pays, manque d’infrastructure, insuffisante productivité agricole, pression démographique (2,4%/an).
Flux & IDE en milliards $
- 2002: 0,002
- 2003: 0,004
- 2004: 0,007
- 2005: 0,007
- 2006: 0,03
- 2007: 0,08
- 2008: 0,10
- 2009: 0,18
- 2010: 0,04
- 2011: 0,10
- 2012: 0,15
- 2013: 0,11
Situation des finances publiques : le déficit budgétaire augmente régulièrement depuis 2005 (passant de 1,4 % du PIB en 2006/2007 à 4 % du PIB en 2013/2014.), notamment du fait de la hausse régulière de la dépense publique qui est passée de 22% du PIB en 2006/2007 à 30,2% du PIB en 2013/2014. Le rythme d’accroissement des recettes a également ralenti se stabilisant désormais autour de 25% du PIB en raison notamment de la baisse des dons du Fonds monétaire international (passant de 10,7% du PIB entre 2008 et 2012 à 4,7% du PIB en 2015.
Le Rwanda a bénéficié de l’annulation de sa dette multilatérale, au titre de l’Initiative Pays pauvres très endettés (PPTE) et de l’Initiative d’Annulation de la Dette Multilatérale (IADM) en 2005. La dette extérieure rwandaise est évaluée, à fin 2014, à 28 % du PIB, en progression par rapport à 2010 (14,8 % du PIB). Le FMI et la Banque Mondiale jugent toutefois aujourd’hui le risque de surendettement « faible ».
Repère économique
PIB : 7,8 milliards $ (EIU, 2014)
PIB par habitant : 650 $ (2014)
Taux de croissance du PIB : 7% en 2014
Solde de la balance des paiements : -212 millions $ (2013)
Taux de pauvreté : 44,9% en 2014
Taux d’inflation : 4,9 % en 2013
Balance commerciale : – NC
Dette : 28% du PIB en 2014
Déficit budgétaire : 4% du PIB (2013-2014)
Principaux clients (exportations) données de 2013 : Chine (24,3%), RDC (17,1%), Malaisie (13,1%) Principaux fournisseurs (importations) données 2013 : Ouganda (16.5%), Kenya (12,5%) et Chine (10,7%).
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- Agriculture : 32%
- Industrie : 16%
- Services : 52%
PIB en milliards $
- 2002: 1,67
- 2003: 1,84
- 2004: 1,08
- 2005: 2,58
- 2006: 3,11
- 2007: 3,77
- 2008: 4,79
- 2009: 5,30
- 2010: 5,69
- 2011: 6,40
- 2012: 7,21
- 2013: 7,52
Taux de chômage %
- 2002: 0,6%
- 2003: 0,6%
- 2004: 0,6%
- 2005: 0,6%
- 2006: 0,6%
- 2007: 0,6%
- 2008: 0,6%
- 2009: 0,6%
- 2010: 0,6%
- 2011: 0,6%
- 2012: 0,6%
- 2013: 0,6%
PIB Taux de croissance %
- 2002: 13,5%
- 2003: 1,5%
- 2004: 6,9%
- 2005: 6,9%
- 2006: 9,2%
- 2007: 7,6%
- 2008: 11,2%
- 2009: 6,3%
- 2010: 7,3%
- 2011: 7,9%
- 2012: 8,8%
- 2013: 4,7%
Bénéficiant d’une des plus fortes croissances économiques du continent africain, le Rwanda présente en parallèle de grosses lacunes en matière énergétique et souffre toujours d’une forte dépendance aux importations d’hydrocarbures. Une situation à laquelle le gouvernement entend remédier via le développement des énergies renouvelables, solaire en tête, afin de diversifier son mix énergétique et d’atteindre un taux d’électrification du territoire de 70 % d’ici à 2017 contre seulement 22 % actuellement.
Une électrification nécessaire au développement économique
Vingt ans après les conflits armés et le génocide qui ont décimé le pays, le Rwanda revit et jouit désormais d’une croissance économique d’environ 8% par an porteuse d’espoirs et d’opportunités. Des perspectives de développement prometteuses qui se heurtent néanmoins à la faiblesse du réseau énergétique national et à un manque d’infrastructures criant. La croissance a entraîné une forte augmentation des besoins en électricité dans un pays où même la capitale vit au grès des coupures et autres plans de délestage réguliers.
« L’électricité est un facteur clé de développement. Si l’on veut que des entreprises se créent, il faut leur donner les moyens de fonctionner efficacement », explique dans Libération Emmanuel Kamanzi, directeur de la compagnie nationale d’électricité, Rwanda Energy Group (REG).
Le gouvernement s’est donc engagé ces dernières années dans un programme de développement énergétique conséquent destiné à offrir l’accès à l’électricité à 70% de la population dans les deux prochaines années. Ce programme de « déploiement de l’électricité » (EARP) a déjà permis de raccorder plus d’un million de personnes depuis 2012, et bénéficie du soutien de la Banque mondiale et d’autres bailleurs de fonds internationaux.
Cela étant, seuls 20% des 11 millions de Rwandais ont accès à l’électricité à ce jour et beaucoup dépendent encore du bois et du charbon. Les efforts à fournir restent donc considérables et se devront de tenir compte des nouvelles exigences climatiques et environnementales.
Les promesses d’une énergie solaire compétitive
Le Rwanda a en effet publié une contribution ambitieuse à la Convention cadre des Nations unies contre le changement climatique et entend assurer le développement d’ici 2050 d’une énergie nationale bas carbone affranchie de toute dépendance aux importations pétrolières.
« Il y a encore beaucoup à faire. La majorité de la production provient de l’énergie hydraulique et de la combustion de diesel. Nous devons diversifier les ressources. Pour cela, nous prenons en compte l’impact sur l’environnement et essayons de privilégier les énergies renouvelables », ajoute Emmanuel Kamanzi.
Si le gouvernement compte pour cela sur l’énergie géothermique, abondante dans les nombreux volcans du pays, l’énergie solaire devrait elle aussi jouer un rôle prépondérant et connaître un fort développement dans les années à venir, jusqu’à atteindre plus de 10% du mix énergétique rwandais.
Le pays a inauguré cette année le premier parc solaire à grande échelle d’Afrique de l’Est composé de 28.000 panneaux repartis sur 21 hectares, et offrant une puissance de 8,5 MW, soit 5,5% de la production totale d’électricité du pays. Financé à hauteur de 20 millions d’euros par des partenaires internationaux et mené par la société Gigawatt Global spécialisée dans l’énergie photovoltaïque, ce projet bénéficie d’une promesse d’achat de l’électricité produite par la compagnie nationale pour une durée de 25 ans.
Outre cette première installation de grande ampleur, la baisse des coûts de l’énergie solaire et les spécificités du Rwanda en termes d’exposition et de réseau, encouragent l’équipement des particuliers. Plus de 20.000 foyers en auraient déjà été équipés à travers le pays selon Gigawatt Global.
Le Rwanda s’est engagé à améliorer les routes reliant des Districts et Provinces, ce qui va faciliter grandement les affaires. Les échanges pourront se faire plus aisément à l’intérieur du pays, comme avec ceux de ses voisins, grâce à la réhabilitation de l’ensemble du réseau routier. Une dizaine de compagnies aériennes desservent l’aéroport de Kigali.
Tout est fait pour amener le pays sur la route du développement et à un retour à une existence normale.
La réalisation de l’aéroport international de Bugesera, censé booster les capacités d’accueil de voyageurs internationaux du Rwanda, a été confiée à la filiale africaine du groupe de BTP portugais Mota-Engil. L’information a été apportée par Manuel Antonio Mota, directeur général de Mota-Engil Africa, durant une conférence de presse organisée à Kigali dans la soirée du jeudi 1er septembre, rapporte Reuters.
Selon le dirigeant portugais, la première phase de ce projet, porte sur la construction d’un aéroport disposant d’une capacité d’accueil de 1,7 million de passagers par an. Sa construction devrait démarrer en juin 2017 et s’achever en décembre 2018. Le coût de cette première phase est de 418 millions de dollars, a indiqué Manuel Antonio Mota.
La sélection du maître d’oeuvre du chantier intervient avec un certain retard par rapport au calendrier évoqué en 2011 par les autorités rwandaises, qui tablaient sur sa désignation avant la fin 2012 et une entrée en service de l’aéroport en 2016.
Dans un communiqué cité par Reuters, les autorités rwandaises ont indiqué que Mota-Engil serait en charge de la gestion de cet aéroport pendant 25 ans, avec une option de 15 ans supplémentaires.
Liberté économique : 61,26 sur 100
Classement : 3/5 Modérément libre
Risk (coface) : D