Tout ce qu’il faut savoir
La situation politique en Namibie peut être qualifiée de relativement stable.
A Windhoek et dans les autres grandes villes du pays, les conditions de sécurité connaissent depuis quelques années une dégradation constante. Les agressions n’y sont pas rares, tant au centre-ville que dans le bush. Dans un pays à fort taux de prévalence du virus HIV, il est indispensable, d’être extrêmement prudent
Risques régionaux spécifiques
En raison des risques d’agression et du danger des mines terrestres, il est déconseillé de se rendre dans les zones proches de la frontière avec l’Angola.
Les conditions de sécurité sont quasiment revenues à la normale dans la bande de Caprivi. Il est recommandé d’emprunter exclusivement la route principale en raison du danger de mines et d’éviter de conduire la nuit, où les risques d’agression sont plus importants.
Criminalité
Les vols et les agressions à main armée se multiplient, surtout à Windhoek et à Swakopmund. Leurs auteurs opèrent souvent en petites bandes. Par mesure de sécurité, il est recommandé:
* de renoncer aux déplacements interurbains la nuit,
* se déplacer si possible en groupe (voyages, promenades, etc.) et d’éviter les promenades nocturnes,
* de faire preuve d’une vigilance particulière dans les aires de repos non surveillées bordant la route nationale,
* de ne pas porter de sommes importantes ou d’objets de valeur sur soi (montre, bijoux, etc.),
* de ne pas visiter les townships sans se faire accompagner d’une personne de confiance connaissant les lieux,
* de ne pas prendre de taxi la nuit, et surtout jamais seul.
* de déposer ses papiers dans le coffre-fort de l’hôtel (passeport, billets d’avion, etc.) et de n’emporter avec soi que des photocopies.
Transports et infrastructures
La plus grande prudence est de mise sur les routes non asphaltées (automobilistes circulant à contresens, excès de vitesse, animaux sauvages). Il faut toujours se munir de provisions suffisantes (eau!) et de roues de secours, dans l’éventualité d’une panne. Il est conseillé:
- de verrouiller les portes et de relever les fenêtres des véhicules lorsque l’on circule en ville, même de jour;
- d’éviter de se promener seul le soir dans des endroits déserts;
- de se déplacer en ville (notamment à Windhoek et à Swakopmund) de préférence en voiture de location ou en taxi dès que les rues se vident, c’est-à-dire vers 18 heures.
- d’adopter les précautions d’usage afin de ne pas s’exposer aux risques de vol et de cambriolage;
- de ne pas laisser ses effets personnels ou bagages sans surveillance;
- pour les femmes seules, d’éviter de prendre un taxi dont le chauffeur est inconnu;
- d’être vêtu décemment sur les plages comme au bord des piscines;
- de proscrire les tenues ou comportements ostentatoires;
- de ne pas photographier les personnes sans en avoir obtenu le consentement au préalable ainsi que les sites stratégiques ou considérés comme tels (installations et équipements militaires, bâtiments officiels sécurisés, etc.) au risque de se voir confisquer films et caméras, voire être l’objet de poursuites. Il est préférable de s’enquérir auprès de l’autorité qualifiée de la possibilité de faire ou non des prises de vue.
Risques naturels
Pendant la saison des pluies (octobre à avril), le lit asséché d’une rivière peut se transformer en quelques instants en ruisseau impétueux. Certaines plantes sont extrêmement vénéneuses (p. ex. euphorbe). Il faut donc se montrer très prudent.
Santé
Dans les zones rurales, les soins médicaux ne sont pas toujours assurés. Il peut être utile d’avoir avec soi son propre matériel de pansement et ses propres seringues à usage unique.
Si vous prenez régulièrement des médicaments, emportez-en une quantité suffisante avec vous. N’oubliez toutefois pas que l’importation de médicaments contenant des stupéfiants (p. ex. méthadone) ou de substances utilisées pour traiter des troubles psychiques est soumise à des prescriptions spéciales dans de nombreux pays. Le cas échéant, renseignez-vous à ce sujet, avant le départ, auprès de la représentation étrangère compétente (ambassade ou consulat)
Parmi d’autres maladies (tropicales), la tuberculose est présente en Namibie.
Adresses utiles
Numéro d’urgence général: 10111
Dernière Minute
Plusieurs automobilistes ayant été victimes le 30 juin 2006 d’un tireur dans la bande de Caprivi, les voyageurs sont invités à faire preuve de prudence dans la traversée de cette région. Sans atteindre le niveau d’insécurité des années 1999-2002, des incidents de ce type peuvent survenir.
Certaines villes du pays (Windhoek, Aranos, Otjiwarongo) connaissent depuis le début du mois de mai une épidémie de poliomyélite. Cette maladie virale très contagieuse se transmet notamment par les mains sales, l’eau et les aliments contaminés. Le respect strict de mesures élémentaires d’hygiène et la mise à jour, si nécessaire, de sa vaccination sont donc recommandés.
En raison de l’extension de l’épidémie de choléra en Angola, les voyageurs susceptibles de s’y rendre à partir de la Namibie ou de voyager dans le nord namibien sont invités à consulter la fiche « Conseils aux voyageurs – Angola ».
Sécurité
A l’exception de la zone frontalière avec l’Angola dans la région d’Ohengwena, l’ensemble du territoire namibien ne présente pas de problèmes de sécurité comparables avec ceux de l’Afrique australe. Néanmoins, des mesures de prudence élémentaire s’imposent en toute circonstance notamment dans les principales villes et pour la conduite d’un véhicule.
- la zone frontalière avec l’Angola (région d’Ohengwena) ainsi que le nord de la région d’Omusati sont déconseillées. Un processus de déminage est en cours pour éliminer tous les engins explosifs placés pendant la guerre d’Indépendance. La région entre Eenhana et Okongo, elle, a été déminée. En revanche, quelques engins explosifs placés le long de la ligne à haute tension située entre Ruacana (sur le fleuve Kunene) et descendant vers la limite nord-ouest du parc Etosha sont toujours en place.
- Dans les régions de Kavango (nord-ouest de la Namibie) et du Caprivi (corridor allant du fleuve Okavango à la frontière de la Zambie), la situation s’est normalisée après la signature en avril 2002 du cessez-le-feu entre le gouvernement angolais et l’Unita. Il est cependant vivement recommandé de ne pas sortir des axes principaux de communication et d’éviter de circuler la nuit.
- L’accès à certaines zones est réglementé. C’est le cas de la Diamond restricted area et du Speergegiet qui se situent dans l’extrême sud-ouest du pays entre Luderitz et Orangemund (l’accès à Luderitz est libre).
Ce qu’il vaut mieux éviter de faire
Dispositions légales particulières
Les infractions à la loi sur les stupéfiants sont sévèrement réprimées. Même la détention de petites quantités destinées à l’usage personnel est passible d’une peine de réclusion allant de un à trois ans et d’une forte amende.