Terrorisme
Les évènements en cours au Mali (intervention militaire française, terrorisme, activité des groupes armés, déplacement de réfugiés, troubles politiques) exposent toujours le territoire mauritanien à des risques d’infiltration par des éléments terroristes.
Il est formellement déconseillé aux ressortissants français de chercher à entrer au Mali par la frontière mauritanienne, le long de laquelle des membres de groupes terroristes, mêlés aux réfugiés fuyant le Mali, peuvent constituer une menace particulière pour la sécurité des voyageurs.
L’accès au Mali par la route depuis la Mauritanie doit se faire exclusivement par le territoire sénégalais. La frontière entre la Mauritanie et le Mali doit absolument être évitée. Il est en particulier formellement déconseillé d’emprunter les pistes et routes qui relient Ayoun El Atrous à Nioro, de même qu’il est recommandé de ne pas emprunter l’axe Kankossa-Kayes.
Dans la mesure où les intérêts et les ressortissants français constituent des cibles privilégiées par AQMI, il est formellement déconseillé de se rendre dans les zones indiquées en rouge, et de manière générale les consignes de vigilance et de prudence doivent impérativement être respectées.
On rappellera à cet égard : l’attentat suicide perpétré contre l’ambassade de France le 8 août 2009 ; l’enlèvement, en novembre 2009, sur la route Nouakchott-Nouadhibou, de 3 Espagnols travaillant pour le compte d’une ONG ; l’enlèvement en décembre 2009 de 2 touristes italiens près de la frontière malienne et la tentative d’attentat déjouée contre l’ambassade de France en février 2011. On rappellera également l’enlèvement au Mali d’un ressortissant français venant de la frontière mauritanienne le 20 novembre 2012.
• Délinquance
Il est recommandé de séjourner dans les hôtels dont les accès sont filtrés. L’ambassade de France peut fournir une liste d’hôtels.
Les cambriolages se font plus fréquents en ville : il est recommandé aux résidents d’embaucher des gardiens pour surveiller leurs domiciles.
RECOMMANDATIONS GÉNÉRALES
Les voyageurs devant se rendre en Mauritanie sont invités à s’informer des dernières évolutions de la situation locale avant de mettre au point leur projet de séjour ou de déplacement dans le pays, et doivent en informer systématiquement les services de l’ambassade (et s’inscrire sur le site ARIANE) et les autorités locales une fois sur place.
• A l’arrivée à l’aéroport, il est vivement recommandé de se faire accueillir. Sinon, il convient de réserver à l’avance une voiture de location avec chauffeur ou de prendre un taxi agréé.
• Dans le cas d’un voyage d’affaires ou d’études, il convient de se déplacer accompagné d’une personne de confiance connaissant les lieux.
• L’intensification du trafic routier et les conditions de circulation (cf. paragraphe « Transports ») conduisent à déconseiller formellement la conduite de nuit, cause d’accidents fréquents et tragiques.
Il est déconseillé de prendre des habitudes dans les déplacements et recommandé de varier les horaires et les itinéraires.
Sécurité de la circulation en zone saharienne
Pour toute sortie loin de la capitale, il est conseillé de se déplacer en convoi de deux véhicules au moins, d’en vérifier l’état au préalable, de prévoir une réserve d’eau, de vivres et de carburant, d’avoir informé ses proches de sa destination et, le cas échéant, d’être accompagné d’un guide. Les moyens de communications par satellite (valise Inmarsat, téléphone de type Thuraya) peuvent être d’un grand secours.
Les routes sont généralement en bon état. Le recouvrement par le sable, la visibilité à éclipse sur les routes franchissant des cordons dunaires, la divagation d’animaux, l’état des véhicules en circulation appellent cependant une vigilance particulière.
Il est recommandé de respecter les directives qui vous seront transmises aux postes-frontières par les autorités compétentes, et de les respecter lors de la traversée de cette zone dangereuse. Sur la piste traversant le no man’s land séparant le Sahara occidental de la Mauritanie, la circulation dans les deux sens est libre depuis le 1er janvier 2000, sous réserve d’accomplir les formalités de passage (de 8h à 18h00) : les autorités mauritaniennes délivrent des visas au niveau de la frontière. Les abords de cette piste sont minés, et il est impératif de ne pas s’en écarter. Toute la zone frontalière nord comporte des risques de mines. Seule la piste côtière vers Nouadhibou a été déminée.
Le quart Nord-Est du pays est une zone inhabitée et de transit, y compris pour les trafics illicites. Il est formellement déconseillé de s’y rendre. De surcroît, la plus grande partie de cette zone est placée sous la responsabilité de l’armée, et une autorisation expresse de l’Etat-major est requise pour y accéder.
Épreuves sportives
L’organisation d’épreuves sportives impliquant un déplacement sur le territoire mauritanien dans des zones non sécurisées est déconseillée.
Les organisateurs de rallyes aériens devront prendre en compte les risques liés à un environnement naturel hostile (vents de sable fréquents, variations thermiques fortes, terrain fait de dunes et de reliefs) et le fait que les moyens techniques de guidage, d’atterrissage et d’assistance sont limités. Il y a lieu de se rapprocher de l’Asecna (tél. : +222 45 25 38 38 – +222 45 25 28 47) pour les consignes, plans de vols et transits au-dessus du territoire mauritanien.
Les rallyes terrestres, motorisés ou à pied, sont déconseillés.
Consommation d’alcool et de stupéfiants
La loi mauritanienne réprime sévèrement non seulement le trafic de stupéfiants mais également leur consommation.
Au sens de la loi mauritanienne, l’alcool et le cannabis, notamment, entrent dans la catégorie des stupéfiants, au même titre que les drogues dites « dures ». Les ressortissants français qui seraient pris en possession de telles substances s’exposeraient à des poursuites judiciaires (assorties de périodes de garde à vue et de détention provisoire).
Par conséquent, les Français séjournant ou transitant en Mauritanie s’abstiendront impérativement de tout transport et de toute consommation de stupéfiants au sens de la loi mauritanienne (y compris l’alcool).
ZONES DE VIGILANCE
• Zones formellement déconseillées (zone rouge)
Les autorités mauritaniennes ont édicté, depuis le 7 février et le 18 avril 2010, des règles prescrivant l’entrée sur le territoire par l’un des 45 points de passage autorisés, et soumettant l’accès à une zone placée sous la responsabilité de l’armée, au Nord-Est du pays, à une autorisation expresse de l’Etat-major ou du gouverneur de la région (voir « Entrée/séjour »).
Les accès routiers à travers le désert à l’Est ou au Nord-Est de la Mauritanie sont formellement déconseillés.
Les autorités françaises rappellent qu’elles déconseillent formellement tout déplacement dans les zones signalées en rouge (voir carte de la rubrique « Sécurité »). Il est instamment demandé aux Français qui se trouveraient en ce moment dans ces zones, qu’ils y soient résidents ou de passage, de prendre contact avec l’ambassade afin de les quitter au plus vite.
La zone d’exclusion placée sous contrôle militaire au Nord-est de la Mauritanie (voir rubrique « Entrée/séjour »), où l’armée est susceptible d’ouvrir le feu contre des véhicules suspects, doit être impérativement évitée.
Zouérate
La route d’accès à la zone de Zouérate demeurant en zone rouge, seule la voie aérienne doit être empruntée pour s’y rendre. La ville elle-même de Zouérate, ainsi que le site de Fdérik, avec lequel elle forme une même agglomération économique, est considérée comme une zone « orange », où les entreprises françaises peuvent développer leurs activités en concertation étroite avec leurs employeurs ou clients locaux.
• Zones déconseillées sauf raison impérative (zone orange)
Dans les grandes villes de province, les mêmes conseils de prudence qu’à Nouakchott s’appliquent. Hors agglomération, les déplacements en groupe doivent être privilégiés, et les déplacements de nuit doivent être proscrits.
Il y a lieu de noter que les mesures de sécurité prises par les autorités mauritaniennes sont de nature à permettre, sous certaines conditions, le bon déroulement des déplacements le long des seuls trois axes précisés ci-après. Ces mesures visent également à permettre l’activité des entreprises, notamment à Nouakchott et à Nouadhibou. Il est également recommandé, lors de déplacements entre localités, d’éviter de sortir des axes principaux de circulation.
• Zones de vigilance renforcée (zone jaune)
A Nouakchott, privilégier les sorties de jour et dans les zones fréquentées.
Le centre-ville, les nouveaux quartiers et les plages situées aux abords immédiats de Nouakchott ont été le lieu de plusieurs agressions physiques, y compris en plein jour et à main armée. Il conviendra de faire preuve de prudence et d’éviter de se trouver isolé, surtout les femmes.
Axes Nouadhibou-Nouakchott, Nouakchott-Rosso
Compte-tenu des mesures de sécurité prises par les autorités mauritaniennes, les déplacements peuvent être organisés sous les conditions suivantes :
• circuler en convoi d’au moins deux véhicules ;
• ne pas circuler de nuit ;
• fournir aux points de contrôle de la gendarmerie et de la police mauritaniennes : l’identité des voyageurs ; l’ensemble de leurs contacts téléphoniques ; le numéro d’immatriculation et le type des véhicules utilisés ; l’itinéraire précis (dates, horaires, points de départ et d’arrivée, haltes) ;
• se munir d’un téléphone satellitaire et en communiquer le numéro avant le départ ;
• renforcer, si possible, la traçabilité du déplacement en s’équipant d’un système de tracking ou d’une balise type « argos » ;
• prendre bien entendu les précautions d’usage dans les zones arides ou désertiques (cf. « Recommandations générales – Sécurité de la circulation en zone saharienne »).