Atouts stratégiques
Après deux années de récession en 2008 et 2009, qui témoignent de la vulnérabilité de l’économie mauritanienne aux chocs extérieurs, le pays a renoué avec la croissance dès 2010, retrouvant son niveau d’avant la crise. Le produit intérieur brut a encore augmenté de 6,7 % en 2013. L’inflation, quant à elle, reste maîtrisée à 4,5 % en 2013.
Sur le plan budgétaire, la Mauritanie a connu en 2013 un léger déficit de 1,1 % du produit intérieur brut. L’État tire près d’un tiers de ses ressources des recettes fiscales et non fiscales apportées par les mines.
Le fer, l’or et le cuivre, ainsi que le pétrole, composent également les quatre cinquièmes des exportations, le reste étant pour l’essentiel constitué de produits de l’agriculture et de la pêche. Les importations sont majoritairement des produits manufacturés. Le déficit de la balance commercial est de 1,3 milliard de dollars en 2012. Néanmoins, le pays dispose d’importantes réserves de change, de près d’un milliard de dollars.
La croissance économique mauritanienne demeure peu inclusive, et ne permet pas de résorber significativement la pauvreté et les inégalités. 66 % de la population vit en situation de pauvreté multidimensionnelle au sens du Programme des Nations Unies pour le développement et la Mauritanie arrive en 161e position au classement par l’indice de développement humain.
Le climat des affaires est dégradé, la Mauritanie figurant au 173e rang du classement sur la facilité de faire des affaires pour 2014. Plusieurs progrès ont cependant été notés ces dernières années : nouveau code des investissements, efforts pour faciliter le commerce transfrontalier.
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,06
2003: 0,10
2004: 0,39
2005: 0,81
2006: 0,15
2007: 0,13
2008: 0,34
2009: -0,003
2010: 0,13
2011: 0,58
2012: 1,38
2013: 1,12
Repères économiques
Fer. Gisements de gypse les plus importants du monde. Cuivre. Pêche. Chameaux. Dattes, millet, sorgho.
Principaux indicateurs économiques
-
Produit intérieur brut : 5,1 milliards de dollars (Banque mondiale, 2014).
-
Produit intérieur brut par habitant : 1 270 dollars (Banque mondiale, 2014).
-
Taux de croissance du produit intérieur brut : 6 % (Banque mondiale, 2014).
-
Taux de chômage : 31 % (Banque mondiale, 2013).
-
Taux d’inflation : – 5 % (Banque mondiale, 2014).
-
Dépenses publiques : 1,5 milliards de dollars (FMI, 2013).
-
Dette publique : 88 % du produit intérieur brut (FMI, 2013).
-
Solde budgétaire : – 1,1 % du produit intérieur brut (FMI, 2013).
-
Balance commerciale : – 576 millions de dollars (OMC, 2013).
-
Principaux clients : Chine, Union européenne, Suisse, Japon, Émirats arabes unis (OMC, 2013).
-
Principaux fournisseurs : Union européenne, Émirats arabes unis, États-Unis, Chine, Maroc (OMC, 2013).
-
Part des secteurs d’activité dans le produit intérieur brut (Banque mondiale, 2014):
- Agriculture: 23 %,
- Industrie: 36 %
- Services: 42 %
- Principales ressources : Agriculture, Mines & Industrie, Services…
- Risque pays (Coface): 6/6
- Notations BM: 176/189
PIB en milliards $
2002: 1,14
2003: 1,28
2004: 1,49
2005: 1,85
2006: 2,69
2007: 2,83
2008: 3,58
2009: 3,02
2010: 3,52
2011: 4,13
2012: 3,95
2013: 4,15
Taux de chômage %
2002: 32,4%
2003: 32,5%
2004: 32,5%
2005: 32,1%
2006: 31,8%
2007: 31,4%
2008: 31,2%
2009: 31,1%
2010: 31,1%
2011: 31,1%
2012: 31,1%
2013: 31,0%
PIB & Taux de croissance %
2002: 1,1%
2003: 5,6%
2004: 5,2%
2005: 5,4%
2006: 11,4%
2007: 1,0%
2008: 3,5%
2009: -1,2%
2010: 4,3%
2011: 4,0%
2012: 4,0%
2013: 1,1%
Grands chantiers
La Mauritanie veut désenclaver ses villes…
Les autorités mauritaniennes semblent avoir pris conscience de la nécessité d’avoir des infrastructures routières viables et efficaces. C’est en tout cas le sens du programme que le ministre de l’Economie et des Finances vient de dévoiler devant les députés, et qui consiste en la mise en place d’un projet de réalisation d’infrastructures routières au cours des 4 prochaines années (horizon 2011) avec un investissement global qui s’élève à plusieurs centaines de millions de dollars américains.