Atouts stratégiques
Aides et zones attractives
Conjoncture économique
Au cours des dernières années, l’économie marocaine a été caractérisée par sa stabilité macro-économique couplée à une inflation basse. En 2015, le Maroc a jouit d’une croissance économique dynamique (4,9%), en progression par rapport à 2014. Ce résultat s’explique par une campagne agricole satisfaisante. Cependant, les prévisions pour 2016 sont beaucoup moins optimistes. En effet, l’activité agricole devrait fléchir à cause d’une pluviométrie insuffisante. L’économie continuera toutefois d’être soutenue par l’activité manufacturière et les services. L’économie marocaine est solide, reposant sur les exportations, l’essor des investissements privés et le tourisme (10% du PIB).
En 2015, le Maroc a organisé ses premières élections depuis la réforme constitutionnelle de 2011 et l’arrivée au gouvernement du parti islamiste modéré PJD. Ce dernier en est sorti renforcé, alors qu’il mène de difficiles réformes économiques. Ces réformes structurelles commencent à porter leurs fruits puisque le FMI a salué en 2016 la gestion macroéconomique du gouvernement. L’institution financière recommande au Maroc de poursuivre sur cette voie, notamment en réformant la caisse des retraites, qui est déficitaire. Les subventions sur les produits de consommation courante diminuent régulièrement. La politique d’austérité en cours vise à réduire le déficit public. En 2015, la France, qui est le premier investisseur au Maroc et son second partenaire commercial après l’Espagne, a relancé son partenariat. Les deux pays avaient suspendu leur coopération judiciaire en 2014. Le Maroc déploie une stratégie de développement économique en Afrique subsaharienne. Ainsi, en 2014 le roi avait signé de nombreux accords économiques en Afrique occidentale. Par ailleurs, le Maroc organisera la COP22 en 2016. Le royaume chérifien entend utiliser 40% d’énergies renouvelables d’ici 2020. En février 2016, le Maroc a inauguré la centrale solaire de Noor, qui sera à terme la plus grande du monde. Pour faire face à la mauvaise campagne agricole de 2016, le gouvernement va supporter l’agriculture à hauteur de 417 millions EUR. L’exploration pétrolière et gazière a aussi été relancée et le Maroc a également lancé une stratégie industrielle 2014-2020 pour attirer des sociétés étrangères et lutter contre le chômage. Le Maroc met en avant la faiblesse des salaires locaux et la création d’un fonds de 1,8 milliard EUR destiné aux entreprises s’installant dans le pays.
Le chômage (10%), en hausse ces dernières années, touche particulièrement la tranche d’âge des 15-24 ans et les jeunes diplômés. Le taux de pauvreté reste l’un des plus importants de la zone méditerranéenne, 15% de la population vivant sous le seuil de pauvreté. Il existe en outre de fortes disparités régionales en termes de développement. Dans ce contexte, la politique d’austérité peut faire craindre des mouvements sociaux. La société marocaine est divisée sur les questions sociales sur lesquelles s’affrontent conservateurs et progressistes.
Commerce extérieur
Le Maroc possède une économie ouverte, le commerce représentant 78,8% du PIB (moyenne OMC 2012-2014). Les principaux partenaires commerciaux du Maroc sont la France et l’Espagne. Le pays importe essentiellement du pétrole brut, des équipements de télécommunication, du blé, du gaz et de l’électricité. Il exporte principalement du textile, des composants électriques, des engrais, des agrumes et des légumes.
MADE in MAROC (Documentaire)
Le Maroc affiche une balance commerciale structurellement déficitaire, qui aggrave la chute des réserves de change du royaume. Toutefois, selon l’Office des changes marocain, le déficit commercial a atteint son plus bas niveau depuis dix ans en 2015. En effet, les exportations de biens et les recettes des exportations de services ont augmenté. Une baisse des importations a également eu lieu, elle repose surtout sur les importations énergétiques dont les coûts ont diminué avec la baisse des cours du pétrole.
Les pouvoirs publics essaient de remédier au déficit commercial à travers des plans sectoriels : « Émergence » pour le secteur industriel, « Maroc vert » pour l’agriculture, Maroc Export Plus qui vise à tripler le volume des exportations de biens et services au cours des dix prochaines années. Des accords de libre-échange ont été conclus avec les États Unis, la Turquie, ainsi que la Tunisie, l’Égypte et la Jordanie. Enfin, le Maroc augmente son intégration commerciale avec l’Union européenne. Source
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,08
2003: 2,31
2004: 0,07
2005: 1,67
2006: 2,45
2007: 2,82
2008: 2,46
2009: 1,97
2010: 1,24
2011: 2,52
2012: 2,84
2013: 3,36
Repères économiques
Principaux indicateurs économiques
- PIB : 97,1 Mds € (à taux de change constant)
- PIB par habitant : 2.900 € /hab
- Taux de croissance : +2.9% (3.6% hors agriculture) 2014, 4,4 % (prévision 2015 du FMI)
- Taux de chômage (au sens du BIT) : 9.8%
- Taux d’inflation : 1,5 %
- Dette publique : 63,9% du PIB
- Déficit budgétaire : -3,5% du PIB
- Balance commerciale : -17.6% du PIB
- Principaux clients (2014) :
- Espagne 22%
- France 20,5%
- Brésil 4,6%
- Principaux fournisseurs (2014) :
- Espagne 13,4 %
- France 13,3%
- Chine 7,6%
- Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture : 17 %
- industrie : 28 %
- services : 55 %
- Exportations de la France vers le Maroc : 3,8 Mds € (2014)
- Importations françaises depuis le Maroc : 4.4 Md€ = 3,6 Mds € (2014)
- Risque pays (Coface): 4/6
- Notations BM: 115 / 175
Sources : FMI, DGTPE, service économique de l’ambassade de France au Maroc, CIA World Factbook
PIB en milliards $
2002: 40,41
2003: 49,82
2004: 56,95
2005: 59,52
2006: 65,63
2007: 75,22
2008: 88,88
2009: 90,90
2010: 90,77
2011: 99,21
2012: 95,90
2013: 10,38
Taux de chômage %
2002: 11,6%
2003: 11,9%
2004: 10,8%
2005: 11,1%
2006: 9,7%
2007: 9,8%
2008: 9,6%
2009: 9,1%
2010: 9,1%
2011: 9,8%
2012: 9,0%
2013: 9,2%
PIB & Taux de croissance %
2002: 3,3%
2003: 6,3%
2004: 4,8%
2005: 3,0%
2006: 7,8%
2007: 2,7%
2008: 5,6%
2009: 4,8%
2010: 3,6%
2011: 5,0%
2012: 2,7%
2013: 4,4%
Grands Chantiers
Casablanca: deux nouveaux projets d’envergure
Grand Casablanca 2015-2020: 930 MDH alloués pour les projets de cette année
Grand projet Maroc 2015مشاريع المغرب الكبرى