Statut : République démocratique
Démocratie pluraliste depuis 1992.
Les partis politiques sont nombreux au Mali depuis l’instauration du multipartisme. La charte des partis est un ensemble de principes qui régissent la vie des partis politiques, inscrites dans une loi du 7 juillet 2000. Elle définie les partis comme « des organisations de citoyens réunis par une communauté d’idées et de sentiments, prenant la forme d’un projet de société, pour la réalisation duquel ils participent à la vie politique par des voies démocratiques. Ils ont vocation à mobiliser et éduquer leurs adhérents, à participer à la formation de l’opinion, à concourir à l’expression du suffrage, à l’exercice du pouvoir et à encadrer des élus. »
Partis politiques
ADEMA : Alliance pour la Démocratie du Mali
CDS : Convention Sociale et Démocratique
CNID : Comité National pour l’Initiative Démocratique
PARENA : Parti pour le Renouveau National
PMD : Mouvement Populaire pour la Démocratie
US-RDA : Union Soudanaise-Rassemblement Africain pour la Démocratie
Président : Ibrahim Boubacar Keïta depuis 2013 pour un mandat de 5 ans
Premier ministre : Modibo Keïta
Politique intérieure
À l’issue de l’élection présidentielle de 2013, Ibrahim Boubacar Keïta, candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), est élu président de la République. Les élections législatives ont placé le RPM en tête avec 70 députés sur 147. Il est suivi de l’ADEMA, principal parti du Mali depuis les années 1990, qui rejoint la majorité présidentielle, et de l’Union pour la République et la Démocratie (URD). Le groupe Vigilance démocratique et républicaine se constitue comme principal groupe d’opposition à l’assemblée. Il regroupe 22 députés, dont 17 de l’URD avec à sa tête Soumaïla Cissé, adversaire du président Keita au second tour la présidentielle.
La crise découlant de la prise du contrôle du Nord du pays par des groupes indépendantistes et terroristes de 2012 à 2013 et du coup d’Etat de mars 2012 a suscité une mobilisation importante des partenaires internationaux du Mali. L’organisation d’élections (présidentielle et législatives en 2013, municipales et régionales en 2016) et la signature de l’accord d’Alger en 2015 ont constitué des avancées positives. Cependant, des difficultés persistent dans la mise en œuvre de l’accord, sur fond d’instabilité gouvernementale (quatre Premiers ministres depuis 2013) et d’insatisfaction sociale (manifestations et grèves catégorielles).
La présence des forces internationales au Nord assure une relative stabilité mais les groupes terroristes adaptent leur mode d’action. Ils ciblent les forces armées maliennes ainsi que la MINUSMA (ONU) et la force Barkhane (France). Des groupes terroristes cherchent à profiter de l’instabilité pour s’installer durablement près de la frontière avec le Niger et le Burkina Faso. Ils s’y attaquent aux symboles et aux représentants de l’Etat.