L’économie malienne a souffert de la crise mais les prévisions de croissance, la poursuite du soutien financier de la communauté internationale et les mesures envisagées par le ministre des Finances permettent d’espérer que le pays retrouve son sentier de croissance des années 2000-2010. Durant cette décennie, le PIB a cru au taux annuel moyen de 5,7 %. Le PIB malien a enregistré en 2012 un recul de 0,4%, après une année 2011 dont la croissance avait déjà été assez faible (2,7%). Mais la croissance a rebondi en 2013 avec 1,8 % puis a été de 7,2% en 2014. En 2015, le taux de croissance a été de 7,6%.
L‘économie malienne reste très dépendante du secteur minier et des résultats des campagnes agricoles. L’agriculture, en effet, a contribué, en moyenne, à 39% du PIB sur la période 2006-2010. La base des exportations maliennes est composée aux deux tiers d’or (51 T en 2013), et, mais dans une moindre mesure, de coton et d’engrais. Ces productions sont soumises aux variations des cours mondiaux et de la pluviométrie. Le secteur manufacturier reste très peu développé. Le pays doit, par ailleurs, affronter le défi d’une forte croissance démographique qui absorbe une part importante de la richesse. La population croît de 3 % par an, ce qui ne permet pas d’envisager un doublement du revenu par habitant (790 dollars actuellement) avant trente-cinq ans.
Voici les principaux atouts majeurs de l’économie malienne, à prendre en compte pour la création d’une entreprise au Mali :
Un potentiel considérable en terres agricoles : sur les 43,7 millions d’hectares de terre arable, seuls 7 millions d’ha (soit 4,5%) sont cultivés,
D’importantes ressources en eau : les fleuves Niger et Sénégal et leurs affluents drainent en moyenne 70 milliards de m3 d’eau par an et offrent un potentiel irrigable estimé à plus de 2,2 millions d’ha,
Un potentiel aquacole aménageable considérable avec 5 500 sites inventoriés couvrant 895 000 hectares dont 620 500 hectares de bas-fonds,
Un potentiel forestier significatif : le domaine forestier couvre environ 100 millions d’hectares sur lesquels seulement 21 millions (soit 17% du territoire national) ont une réelle production,
Un potentiel faunique important, notamment dans les zones du Baoulé, du Wassoulou et du Gourma,
Enfin le Mali est le 3ème producteur africain d’or avec une production de 70 t/an et 16ème au niveau mondial.
Les principaux secteurs porteurs de l’économie malienne sont les suivants :
Le secteur primaire : il fournit 40,7% du PIB du pays. Les principaux produits d’exportation sont le coton, le bétail sur pied, les cuirs et peaux, le poisson, les fruits et légumes et la gomme arabique. Ce secteur emploie plus de la moitié de la population.
Le secteur tertiaire : il fournit 40,2% du PIB du Mali. Les principaux vecteurs de croissance sont le commerce et le transport. Le tertiaire fournit 41,9% des emplois disponibles au Mali.
Le secteur secondaire : c’est le parent pauvre de l’économie malienne. En termes de valeur ajoutée, il représente 19% du PIB de l’économie ; il constitue 16,5 % du marché de l’emploi et génère une croissance annuelle de 1,9 %. Ce secteur est dominé par les industries extractives (or) et agroalimentaires.
10 Premières entreprises
1: Compagnie Malienne de Développement des Textiles 2: Société des Mines de Morila 3: Ikatel 4: Groupe Tomota 5: Groupe CFAO Mali 6: Transrail 7: Grands Moulins du Mali 8: Embalmali 9: Energie du Mali 10: Société des Télécommunications du Mali
La majorité de la production électrique malienne (57 %) est issue des sources renouvelables. Celles-ci se composent très majoritairement de l’énergie hydraulique (99,5 %) et de l’énergie solaire photovoltaïque (0,5 %), qui a fait son apparition en 2005 et reste pour l’heure essentiellement rurale et décentralisée. Les combustibles fossiles génèrent quant à eux 43 % du bilan électrique national.
Le taux d’électrification est faible au Mali : 27,1 % de la population seulement avait accès à l’énergie électrique en 2010, avec de fortes disparités entre le milieu urbain (55 %) et rural (15 %). La production totale a connu une croissance forte (+7,3 % en moyenne sur la période 2002-2012), permettant de générer près de deux fois plus d’électricité en fin de période (1,7 TWh en 2012 contre 850 GWh en 2002). De plus, les énergies renouvelables ont progressé plus rapidement que les énergies fossiles, donnant lieu à une prise d’importance des sources non polluantes dans le mix électrique malien.
C’est principalement la filière hydraulique qui est à l’origine de cette augmentation puisqu’elle a connu un taux de croissance annuel moyen de 8,6 % sur la période d’étude et que sa production atteint 1 TWh en 2012. Les ressources en eau de surface sont importantes. Elles sont constituées en majeure partie par le fleuve Niger, le fleuve Sénégal ainsi que leurs affluents. Les opportunités de croissance autour de ce potentiel restent fortes étant donné que seuls 156 MW sont installés sur les 1 150 MW disponibles.
La Stratégie nationale pour le développement des énergies renouvelables, adoptée en 2006, vise par ailleurs à accroître la part des sources renouvelables hors hydraulique – photo-voltaïque connecté au réseau et biomasse.
Ce plan a encouragé la diffusion de systèmes solaires photovoltaïques appliqués à l’éclairage, l’audiovisuel et le pompage de l’eau dans les milieux ruraux et semi-urbains.
Le Mali possède aussi d’importantes ressources biomasse, aussi bien en termes de bois énergie que de résidus agricoles. Enfin, certains sites dans le nord du pays sont propices au développement de fermes éoliennes.
Le Mali a connu une crise douloureuse en 2012.
Si les projets situés dans le sud du pays ont, semble-t-il, pu être mis en œuvre, toutes les actions de la zone nord, occupée par les islamistes jusqu’à décembre, ont en revanche été gelées. Selon les chiffres de l’Agence malienne pour le développement de l’énergie domestique et l’électrification rurale (Amader), environ 500 kits à vocation communautaire ont été installés en 2012. Quant au nouveau segment des centrales solaires isolées, le Mali en a installé 12 à fin 2012 (dont sept dans l’année) pour presque 1 MWc (dont 484 kWc en 2012).
Actuellement, 23 autres centrales isolées (de types hybrides solaire/diesel) sont prévues (dont quatre déjà installées en 2013). Ce choix permet de connecter les abonnés sur un réseau classique
Risk (coface) : NOTE : B Un environnement économique et politique incertain est susceptible d’affecter des comportements de paiement souvent médiocres.
Le résultat de ces analyses émane de l’équipe de praticiens spécialisés en développement international, confrontés à la pratique des affaires en situation réelle, et imprégnés d’expériences multiples. Ces informations s’appuient sur des sources fiables, et reposent sur la situation politique et financière internationale, et de chaque pays. Les tableaux synthétique ci-dessus permettent de quantifier objectivement les risques du pays mais ne saurait engager la responsabilité de RENAUDOINGD.