La mise à jour de la vaccination diphtérie-tétanos-poliomyélite est indispensable.
Autres vaccinations conseillées : fièvre typhoïde, hépatites virales A et B. Demandez conseil à votre médecin ou à un centre de vaccinations internationales.
La vaccination contre la rage peut également être prescrite en raison des risques de transmission par les chiens errants. En cas de griffure ou de morsure, consulter un médecin ou le dispensaire de l’Institut Pasteur à Tananarive. Il existe des centres de vaccination antirabiques à Madagascar : s’adresser sur place aux médecins inspecteurs.
Peste
Des cas occasionnels et isolés de pestes surviennent régulièrement notamment entre septembre et avril dans des régions reculées des hautes terres (habituellement à plus de 800 mètres d’altitude).
On dénombre également des cas isolés hors des zones de présence endémique.
La peste est une maladie des rongeurs, principalement véhiculée par le rat, et transmise à l’homme par piqûres de puces de rongeurs infectés. La transmission à l’homme peut également se faire soit par pénétration au travers d’une plaie cutanée lors du contact avec des déjections de puces ou avec des poussières, soit par manipulation du cadavre d’un rongeur infecté, soit par inhalation d’aérosols de gouttelettes émis par un malade atteint de peste pulmonaire.
Chez l’Homme, la maladie revêt deux formes principales : la peste bubonique et la peste pulmonaire, contagieuse (transmission directe interhumaine).
Les symptômes généralement observés sont proches d’un syndrome grippal :
• Pour la peste bubonique : forte fièvre, inflammation de ganglion avec tension douloureuse des tissus (le ‘bubon’), altération importante de l’état général
• Pour la peste pulmonaire : fièvre, toux avec crachats rosés ou striés de sang, détresse respiratoire, douleurs et diarrhée possibles, dégradation rapide (<48h) de l’état respiratoire
Compte tenu de la faible probabilité pour les touristes de contracter la peste, il n’y a pas de mesure de prévention systématique hormis pour les personnes devant séjourner dans les lieux insalubres et/ou chez l’habitant dans des villages isolés des hauts plateaux.
Il faut éviter tout contact avec des sujets malades et avec des rongeurs, vivants ou morts, et se protéger des piqûres de puces par des répulsifs cutanés.
Il est recommandé de consulter un médecin avant un voyage dans ces zones, pour la prise éventuelle d’une chimioprophylaxie adaptée qui, administrée précocement, est généralement très efficace.
En cas de symptômes, consulter rapidement un médecin.
En cas de fièvre associée à des symptômes respiratoires (difficultés respiratoires, toux ou crachats de sang) dans les 7 jours qui suivent le retour en France, il convient d’appeler immédiatement le centre 15 (téléphone : 15) en signalant ce voyage.
Dengue / Arboviroses
Comme dans d’autres pays de l’océan Indien, les moustiques peuvent être vecteurs de maladies virales comme la dengue ou le chikungunya. De nombreux cas de fièvre évoquant le virus de la dengue sont recensés sur la côte nord-est de Madagascar, notamment à Antalaha et Sambava.
En l’absence de traitement préventif ou de vaccin disponibles, le recours à des mesures de protection individuelles (sprays, crèmes, diffuseurs électriques…) et l’attention des personnes les plus vulnérables s’imposent.
Paludisme (malaria)
Le paludisme est en augmentation à Madagascar depuis 2012. Il est transmis habituellement dans les régions côtières, en particulier sur les côtes est (dont l’Ile Sainte Marie), nord (dont Nosy Be) et ouest, mais aussi dans les zones de Maevatanana, d’Ankazobe et de Tuléar. Récemment, sa transmission s’est étendue aux hautes-terres centrales, y compris dans la capitale Antananarivo.
Cette maladie parasitaire transmise par les piqûres de moustiques impose le recours à des mesures de protection individuelle (sprays, crèmes, diffuseurs électriques, moustiquaires…). Il est recommandé de se protéger particulièrement la nuit, notamment en dormant sous une moustiquaire imprégnée d’insecticide, en portant des vêtements longs et en utilisant des répulsifs sur les zones découvertes. La prise de médicaments prophylactiques peut être proposée.
À ces mesures doit s’ajouter un traitement médicamenteux adapté à chaque individu : il convient de s’adresser à votre médecin habituel ou à un centre de conseils aux voyageurs. Le traitement devra être poursuivi après le retour en France, pour une durée variable selon le produit utilisé. Classification : zone 3.
Pendant votre séjour, et dans les deux mois qui suivent votre retour, en cas de fièvre, un avis médical doit être pris rapidement, en évoquant la possibilité d’un paludisme.
Maladie à virus Zika
A ce jour, aucun cas suspect ou confirmé de maladie due au virus Zika n’a été déclaré à Madagascar.
Les moustiques vecteurs par lesquels le virus Zika peut se transmettre sont néanmoins présents à Madagascar. Il est donc important de se prémunir de toute piqûre de moustique par le recours à des mesures de protection individuelle (sprays, crèmes, diffuseurs électriques, moustiquaires…), que ce soit en prévention de Zika ou d’autres virus/infections transmises par les moustiques.
Au total, il est notamment recommandé à tous :
- de respecter les mesures habituelles de prévention des piqûres de moustique (vêtements longs, répulsifs anti-moustiques, climatisation, moustiquaire), nuit et jour ;
- de consulter un médecin en cas de fièvre survenant pendant le voyage ou dans les semaines qui suivent le retour en France.
Le Haut conseil de la santé publique recommande notamment pour :
- I- Les femmes enceintes qui envisagent un voyage dans une zone d’épidémie de Zika :
- 1) d’être informées sur les embryofoetopathies et autres complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika ;
- 2) d’envisager, quel que soit le terme de la grossesse, un report de leur voyage(également recommandé par l’OMS) ;
- 3) de leur rappeler, si elles ne peuvent ou ne veulent différer leur voyage, l’importance de :
- a. respecter les mesures de prévention des piqûres de moustique et les bonnes pratiques relatives à l’utilisation des produits insecticides et répulsifs ;
- b. éviter tout rapport sexuel non protégé pendant le voyage ;
- c. à leur retour, pendant la durée de la grossesse, d’éviter tout rapport sexuel non protégé avec un homme ayant pu être infecté par le virus Zika ;
- d. consulter un praticien en cas de signes cliniques évocateurs d’une infection Zika, pendant le voyage ou au retour.
- II- Les femmes en âge de procréer et, à plus forte raison, ayant un projet de grossesse, qui envisagent un voyage dans une zone d’épidémie de Zika :
- 1) d’être informées sur les embryofoetopathies et autres complications pouvant survenir lors d’une infection par le virus Zika ;
- 2) d’envisager, pour les femmes désirant être enceintes, de reporter leur projet de grossesse à leur retour de voyage ou de reporter leur voyage. En cas de report de voyage, d’éviter tout rapport sexuel non protégé avec un homme ayant pu être infecté par le virus Zika ;
- 3) d’envisager, en cas de voyage, une contraception pendant la durée de leur voyage, ou, à défaut, de leur rappeler de :
- a. respecter les mesures de prévention des piqûres de moustique et les bonnes pratiques relatives à l’utilisation des produits insecticides et répulsifs ;
- b. éviter tout rapport sexuel non protégé pendant le voyage ;
- c. à leur retour, avant et pendant la durée de la grossesse, d’éviter tout rapport sexuel non protégé avec un homme ayant pu être infecté par le virus Zika ;
- d. consulter un praticien en cas de signes cliniques évocateurs d’une infection Zika, pendant le voyage ou au retour.
Le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères rappelle que la décision d’annuler ou de maintenir un voyage à l’étranger appartient au seul voyageur.
VIH-Sida
Prévalence non négligeable du VIH-Sida. Toute mesure de prévention est indispensable.
Prévention de la diarrhée du voyageur et du choléra :
- Il est conseillé de ne pas boire l’eau du robinet : préférez les eaux en bouteilles capsulées. À défaut, consommez de l’eau filtrée, bouillie et décontaminée.
- Évitez glaçons, jus de fruits frais, légumes crus et fruits non pelés.
- Évitez la consommation d’aliments (poisson, viande, volaille, lait) insuffisamment cuits.
- Veillez à un lavage régulier et soigneux des mains avant chaque repas.
- Maintenez une hygiène corporelle stricte (risque de mycoses).
- Évitez la pratique du sport aux heures chaudes de la journée en été.
- Évitez les baignades dans les eaux stagnantes (risque d’infection parasitaire). La bilharziose est transmise dans pratiquement tous les plans et cours d’eau douce du pays.
- Évitez de marcher pieds nus sur le sable et les sols humides.
- Ne caressez pas les animaux que vous rencontrez.
- Ne consommez jamais de médicaments achetés dans la rue.
- Emportez dans vos bagages les médicaments dont vous pourriez avoir besoin.
- La viande de porc étant susceptible de contenir des résidus anormaux d’antibiotiques et d’anabolisants, il est conseillé, notamment aux personnes allergiques, d’éviter d’en consommer régulièrement.
Pas d’infrastructure opératoire sur place. Seule possibilité : transfert sur un centre hospitalier spécialisé à La Réunion ou en France.