Qui n’a déjà rêvé de ces larges troupeaux d’éléphants se déplaçant dans les vastes étendues herbeuses de la savane. Le Kenya est un temple de la faune qui offre cette possibilité unique de vivre en intimité avec la nature et satisfait toutes les exigences: plages de sable blanc, plongée sous-marine, savanes, forêts et déserts, randonnées, pêche, golf, balades en montgolfière.
Au Kenya, on distingue deux facettes principales : la côte et ses 500 km de plages et l’arrière-pays (l’hinterland), avec Nairobi, domaine des grands parcs nationaux.
L’intérieur se compose de diverses régions. Un grand quart sud-ouest est volcanique et montagneux. Vers l’ouest, on cultive le thé et le café dans les White Highlands. Le Centre-Nord, très fertile autour du mont Kenya, est lui aussi couvert de plantations. À l’est du Kenya, l’altitude décroît. Enfin, le tiers nord du pays est une steppe désertique entrecoupée par endroits des lits de rivières asséchées.
Président et chef du gouvernement : Uhuru Kenyatta (depuis 2013, réélu le 28 novembre 2017 pour un nouveau mandat de 5 ans.)
Vice-Président : William Samoei Ruto
Le Kenya est une république multipartite à régime présidentiel, où le président est à la fois chef de l’État et chef du gouvernement. Le pouvoir exécutif national est aux mains du gouvernement tandis que le pouvoir législatif national est partagé entre le gouvernement et l’Assemblée nationale. Le pouvoir judiciaire est indépendant des deux premiers.
Le Kenya bénéficie d’une stabilité politique depuis son indépendance, malgré d’importants changements politiques et plusieurs crises avec ses voisins.
Lors de l’élection présidentielle d’août 2017, Uhuru Kenyatta est de nouveau opposé à Raila Odinga. Le 9 août 2017, Uhuru Kenyatta remporte les élections avec un écart de 1,4 million de voix. La Cour suprême du Kenya est saisie par Raila Odinga concernant les résultats de cette élection le . Elle déclare les résultats de celle-ci invalide par 5 voix sur 7 car elle « n’a pas été conduite en accord avec la Constitution » le .
Une nouvelle élection doit avoir lieu 60 jours au maximum après la décision. Elle est initialement fixée au puis reportée au . Critiquant la date du scrutin, qu’il juge unilatérale, Odinga exige, pour y participer, l’audit du système électronique, la démission de la Commission électorale le possibilité pour d’autres candidats de participer au scrutin comme le garantit la Constitution.
Le , sept membres de la commission électorale, dont le président de l’institution et le responsable informatique sont écartés, la nomination d’une nouvelle équipe les remplaçant dans leurs attributions, sans qu’ils ne soient officiellement renvoyés.
Le , alors qu’une loi stipulant que le retrait d’un candidat de la présidentielle impliquait automatiquement la victoire du candidat encore en lice est en préparation, et qu’une partie des membres de l’opposition aient fait défection en faveur de Kenyatta et que d’autres se soient contentés d’exercer leurs nouveaux mandats de parlementaires, Raila Odinga annonce retirer sa candidature et réclame un nouveau scrutin. Cependant, il poursuit ses meetings et ne fait pas de démarche officielle pour retirer sa candidature.
Le , le Parlement vote la loi en question. Le jour même, tous les candidats du scrutin d’août 2017 sont autorisés à participer à la nouvelle élection. La Cour suprême a estimé dans un précédent jugement qu’un tel retrait provoquait l’annulation du scrutin avec un nouvel appel à candidature pour une nouvelle élection. Kenyatta fait également appel de la réintégration des autres candidats.
Le , un membre de la commission électorale démissionne.
Le 30 octobre 2017, il est officiellement annoncé qu’Uhuru Kenyatta a été réélu président de la République lors de l’élection du 26 octobre précédent.
Le , la Cour suprême rejette à l’unanimité les recours contre le scrutin. Le président Uhuru Kenyatta doit prêter serment d’ici le .
Le climat est de type équatorial chaud et humide, mais tempéré en altitude.
Il existe deux saisons des pluies : la première va de mars à mai, et la seconde, de fin octobre à début décembre.
Les saisons sèches sont les plus touristiques. Elles s’étendent de décembre à mars et de juillet à octobre. Il est possible de se rendre au Kenya toute l’année.Les mois d’avril et de mai sont le mois les plus arrosés.
Nairobi : En janvier, de 11°C à 24°C En mars, de 14°C à 25°C En mai, de 13°C à 22°C En juillet, de 11°C à 21°C En septembre, de 11°C à 24°C En décembre, de 13°C à 23°C
Moyenne des températures mensuelles et précipitations
Religieux au point d’être superstitieux, les Kényans sont pour ainsi dire tous adeptes d’un culte quelconque. Les chrétiens représentent grosso modo 78 % des croyants, les musulmans 10 %, les derniers 12 % étant partagés entre animistes et hindouistes.
Jours fériés Jan 1 : New Year’s Day Avr 6 : Good Friday Avr 8 : Easter Avr 9 : Easter Monday Mai 1 : Labour Day Juin 1 : Madaraka Day Oct 10 : Moi Day Oct 13 : Eid al Fitr (End of Ramadan) Oct 20 : Kenyatta Day Déc 12 : Jamhuri (Independence Day) Déc 25 : Christmas Day Déc 26 : Boxing Day
En dehors de ces quelques jours chômés, les fêtes sont peu nombreuses.
Préhistoire : Les découvertes du Dr Leakey sur les rives du lac Turkana (crâne d’Homo habilis) suggèrent que la vallée du Rift serait le berceau de l’humanité. VIIIe IXe siècle : Arabes et Perses commencent à fréquenter les côtes orientales de l’Afrique. Des comptoirs auraient été établis sur les îles de l’archipel de Lamu. XIIIe XIVe siècle : Peu à peu, les Arabes colonisent toute la côte. Ils se mêlent à la population africaine et de ce mariage naît la culture swahilie. Mombasa et Malindi se développent rapidement. XVe siècle : En 1498, Vasco de Gama, qui vient de vaincre le Cap de Bonne-Espérance, atteint la côte orientale de l’Afrique. Accueilli par le sultan de Malindi, il conclut avec lui une alliance commerciale et militaire. XVIe siècle : Mombasa est mise à sac à trois reprises. Finalement, les Portugais s’y installent et en font leur capitale dans la région: stratégiquement établie sur la route des Indes, la ville est au c ur du commerce de l’océan Indien. Pour protéger leur prise, les Lusitaniens construisent le Fort Jésus et placent la cité sous l’autorité du sheik de Malindi, leur allié. XVIIe siècle : Le début du siècle est marqué par l’écrasante domination des Portugais. Puis, progressivement, par trop dépendante de Goa (Inde), la colonie africaine s’enlise. En 1698, Fort Jésus tombe aux mains des Arabes. XVIIIe siècle : Les Portugais sont définitivement chassés de la région par les Arabes d’Oman qui s’établissent en cités-royaumes. Mais les querelles intestines entre Omanis et Swahilis entraînent un déclin économique. XIXe siècle : Sayyid Sayed, arrivé sur le trône d’Oman au début du siècle, envoie en 1822 ses armées dans les colonies est-africaines pour soumettre les familles rebelles à son autorité. En 1832, il s’établit à Zanzibar d’où il exerce son contrôle sur toute la côte. Avec la seconde moitié du siècle, les intérêts européens pour la région se font plus pressants. Les explorateurs allemands et anglais tentent de rejoindre le lac Victoria. Speke y parvient une première fois en 1858, puis Thomson via le pays masaï en 1883. Le Kenya devient protectorat britannique en 1895 à la faveur d’un traité extorqué aux Masaïs. L’année suivante, le site du futur Nairobi est choisi comme camp de base pour la construction d’une voie de chemin de fer devant relier Mombasa au lac Victoria (terminée en 1901). XXe siècle : En 1907, l’administration coloniale s’installe à Nairobi, au climat plus sain que celui de Mombasa. En 1910, la ville compte déjà 14000 habitants dont 600 Européens. La colonisation, interrompue par la Première Guerre mondiale, reprend de plus belle après la fin du conflit. Elle force les Masaïs à se regrouper dans une réserve et s’empare des meilleures terres kenyanes; les Kikuyus sont chassés des hauts plateaux fertiles. Les gentlemen-farmers anglais, sous l’impulsion de Lord Delamere, s’engagent dans l’agriculture mixte et commencent à produire du café. En 1920, le Kenya devient officiellement une colonie de la Couronne. L’entre-deux-guerres est marqué par le début de la contestation, sous l’égide des Kikuyus. En 1947, Jomo Kenyatta prend la tête du mouvement nationaliste. La révolte des Mau-Mau à l’origine une société secrète Kikuyu jette le pays dans le chaos. Tous les leaders africains sont emprisonnés. La répression est sévère: au total, plus de 13000 africains seront tués, pour une centaine de colons. Mais le courant est irréversible. Kenyatta est libéré; l’indépendance est proclamée en 1963. Le Kenya devient une république. A la mort de Kenyatta en 1978, Daniel Arap Moi lui succède. 21 août 1961 : Libération de Jomo Kenyatta Le chef du mouvement indépendantiste du Kenya, Jomo Kenyatta, est libéré par les Britanniques, après avoir passé huit ans en prison. En 1963, le Kenya deviendra indépendant dans le cadre du Commonwealth et Jomo Kenyatta sera nommé Premier ministre. il deviendra président de la République en 1964 et sera constamment réélu jusqu’à sa mort en 1978. 07 août 1998 : Attentats anti-américains au Kenya et en Tanzanie Les ambassades américaines de Nairobi (Kenya) et de Dar es-Salaam (Tanzanie) sont la cible de deux attentats à la voiture piégée, à quelques minutes d’intervalles. Ces explosions feront 224 victimes, dont 12 Américains, et plus de 4 500 blessés. Les Etats-Unis accuseront le réseau terroriste Al-Qaïda d’avoir orchestré ses attentats. Le président Bill Clinton ordonnera le bombardement de camps d’entraînement de terroristes en Afghanistan et d’un laboratoire de produits chimiques au Soudan. 7 septembre 1998 : Attentats devant les ambassades américaines du Kenya et de Tanzanie Deux bombes explosent à quelques minutes d’intervalle devant les ambassades américaines en Tanzanie et au Kenya, faisant 257 morts et 5 000 blessés. 10 Américains sont tués dans l’explosion de Nairobi. Ces attentats seront ultérieurement attribués à la mouvance du réseau Al-Qaïda de Oussama Ben Laden. 27 décembre 2002 : Victoire de Mwai Kibaki à l’élection présidentielle 10 décembre 2004 : Wangari Muta Maathai reçoit le Prix Nobel de la Paix. 21 novembre 2007 : Victoire du « non » au référendum sur la révision de la Loi fondamentale 27 décembre 2007 : Réélection de Mwai Kibaki 10 janvier 2008 : Nomination de l’ancien secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, comme médiateur 28 février 2008 : Signature d’un accord de partage du pouvoir entre le président Mwai Kibaki et l’opposant Raila Odinga 18 mars 2008 : Adoption par le Parlement d’un amendement constitutionnel créant la fonction de Premier ministre 13 avril 2008 : Nomination de Raila Odinga comme Premier ministre Juillet 2009 : Création de la Commission Vérité et Réconciliation 4 août 2010 : Adoption par référendum d’une nouvelle Constitution qui supprime le poste de Premier ministre et renforce les attributions de l’Assemblée nationale. 23 janvier 2012 : La CPI confirme les charges contre Uhuru Kenyatta, William Ruto, Joshua Arap Sang et Francis Muthaura qui sont impliqués dans les violences post-électorales de 2007-2008. 26 mars 2012 : Découverte d’un gisement de pétrole dans la région du Turkana, dans le nord-ouest du pays. 4 mars 2013 : Victoire de Uhuru Kenyatta à l’élection présidentielle 6 juin 2013 : « Le gouvernement britannique regrette sincèrement que des abus [torture et mauvais traitements] aient eu lieu » durant l’insurrection mau-mau entre 1952 et 1960 et annonce un accord d’indemnisation à l’amiable avec les 5 228 survivants. 11 septembre 2013 : Découverte de réserves souterraines d’eau douce dans la région de Turkana, dans le nord du pays. 20 mars 2014 : le Parlement légalise la polygamie, les députés votant une loi qui permet aux hommes d’épouser autant de femmes qu’ils le souhaitent, sans en toucher mot à leur première épouse. 1er juillet 2014 : lancement d’une campagne contre le commerce illégal des grands singes, un « esclavage » qui rapporte des millions de dollars et les menace de disparition. 5 décembre 2014 : la CPI abandonne les charges à l’encontre du président kényan. Elu à la présidence du Kenya en mars 2013, Uhuru Kenyatta était accusé d’avoir co-orchestré les violences à caractère ethnique qui ont fait 1.200 morts après l’élection présidentielle de décembre 2007. 24 novembre 2015 : le président Kenyatta remanie son gouvernement en destituant de leurs fonctions cinq ministres impliqués dans des scandales de corruption.