Atouts stratégiques
Une situation économique fragile
L’économie de la Guinée-Bissao se structure essentiellement autour de l’agriculture (56% du PIB) qui occupe entre 75 et 80% de la population active. La culture de la noix de cajou, peu mise ne valeur, est la principale source d’exportation et de revenus du pays (environ 100 M$ par an, 95% des exportations du pays et 17% des recettes de l’Etat).
Les activités dans les secteurs secondaire (12,8% du PIB) et tertiaire (31,2% du PIB) se rapportent essentiellement à la transformation de la noix de cajou et aux activités de services liées (transport, banque, commerce, etc.). Bien que possédant une façade maritime, la Guinée-Bissao a peu développé le secteur de la pêche, dont la contribution au PIB reste faible. Le potentiel minier du pays est important mais suppose préalablement des investissements dans les infrastructures portuaires et hydrauliques, déjà planifiés par l’Angola et la Chine.
L’activité économique reste fortement pénalisée par l’état très dégradé des infrastructures, notamment dans le secteur énergétique. Le pays est quasiment privé de production d’électricité sauf dans la capitale. Le réseau routier est peu développé et ne permet pas le désenclavement de certaines régions qui présentent un potentiel agricole. Compte-tenu des faiblesses structurelles de l’économie et dans un contexte politique instable, la croissance a été relativement faible depuis le début des années 2000, avec une moyenne d’à peine 1%.
Toutefois, la bonne tenue des cours et de la production de noix de cajou a porté l’économie bissao-guinéenne en 2015 et la croissance pourrait atteindre 4,7%.
Le FMI appuie la Guinée-Bissao depuis janvier 2008 au titre de l’Assistance d’Urgence Post-Conflit (AUPC). La mise en œuvre de ce programme a permis au pays d’atteindre le point d’achèvement de l’initiative pays pauvres très endettés (PPTE) en 2010 et de bénéficier d’un allègement de dette à hauteur de 1,2 Md$. Pour contribuer à la restauration de la soutenabilité de la dette de la Guinée-Bissao, les créanciers du Club de Paris ont décidé d’annuler 256 M$. Grâce à la mise en œuvre des efforts des créanciers du Club et des créanciers multilatéraux, la dette externe est passée de 122% du PIB en 2009 à 19% du PIB en 2010. S’agissant des créances à l’égard de la France, un accord de consolidation de la dette par lequel la France renonce à 100 % de ses créances commerciales sur la Guinée-Bissao (soit 8,56 M€) a été signé le 24 septembre 2011.
Début août 2011, la Banque mondiale a apporté une aide budgétaire de 6,4 M$ à la Guinée-Bissao. Le Fonds a renouvelé en décembre 2011, pour la troisième fois, son soutien au programme malgré les faibles progrès enregistrés dans la réforme du secteur de la sécurité. Les institutions financières internationales ont marqué, en mars 2012, leur appréciation positive de la situation économique et financière mais le coup d’Etat d’avril 2012 a suspendu la poursuite de la coopération avec le gouvernement de transition (cf. suspension des décaissements de la Banque Mondiale depuis le 17 avril 2012, de même que les interventions de la Banque Africaine de Développement).
Le FMI a annoncé en mai 2015 son intention d’accorder à la Guinée-Bissao un prêt de 21 millions d’euros sur trois ans, dans le cadre de la facilité élargie de crédit (FEC). La mise en œuvre de la FEC a été suspendue en juin 2016 en raison de l’instabilité politique dans le pays.
Aides et zones attractives
Toute les infrastructures ont été détruites pendant la guerre civile qui s’éternise depuis 1998. Il existera de très fortes opportunités, lorsque le pays sera remis dans des mains propres et intelligentes. Ils existent des hommes de valeur, mais encore faut il qu’ils souhaitent s’engager dans une galère à risque !
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,003
2003: 0,004
2004: 0,001
2005: 0,008
2006: 0,018
2007: 0,019
2008: 0,006
2009: 0,019
2010: 0,026
2011: 0,036
2012: 0,012
2013: 0,014
Repères économiques
Pêche. Bauxite, phosphates, gisements encore inexploités de pétrole. Arachides, millet, riz.
Principaux indicateurs économiques
-
PIB ( 2014) : 1,022 Milliard $ ( Banque mondiale)
-
PIB par habitant ( 2014) : 550 $ ( Banque mondiale)
-
Taux de croissance ( 2014) : 2,5 % (Banque Mondiale)
-
Taux d’inflation ( 2015) : 1,4 % (Banque mondiale)
-
Balance commerciale (2013) : -52,5 M$ (Banque mondiale)
-
Principaux clients : Inde, Nigéria, Espagne
-
Principaux fournisseurs : Portugal, Sénégal, Brésil
-
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- Agriculture : 56%
- Industrie : 12,8%
- Services : 31,2%
- Principales ressources : Agriculture, Mines & Industries, Services…
- Risque pays (Coface): 6/6
- Notations BM: 179/189
PIB en milliards $
2002: 0,41
2003: 0,47
2004: 0,53
2005: 0,58
2006: 0,59
2007: 0,69
2008: 0,86
2009: 0,82
2010: 0,84
2011: 1,10
2012: 0,95
2013: 0,96
Taux de chômage %
2002: 6,9%
2003: 6,9%
2004: 6,9%
2005: 6,9%
2006: 6,9%
2007: 6,9%
2008: 6,8%
2009: 6,8%
2010: 6,8%
2011: 6,8%
2012: 6,9%
2013: 7,1%
PIB & Taux de croissance %
2002: -1,0%
2003: 0,6%
2004: 2,8%
2005: 4,3%
2006: 2,3%
2007: 3,2%
2008: 3,2%
2009: 3,3%
2010: 4,4%
2011: 19,0%
2012: -2,2%
2013: 0,3%