Régime politique : République
Président : Alassane Ouattara (depuis le 25 octobre 2015, pour un mandat de 5 ans )
Vice-président de la République : Daniel Kablan Duncan
Premier ministre : Amadou Gon Coulibaly
Partis politiques
PDCI : Parti Démocratique de Côte d’ivoire
RDRCI : Rassemblement des Républicains de Côte d’ivoire
FPI : Front Populaire Ivoirien
MLTCI : Mouvement pour la Libération totale de la Côte d’ivoire (Gauche révolutionnaire progressiste)
Le pays est actuellement divisé en deux parties qui se disputent sur le concept d’ivoirité (voir l’article histoire de Côte d’Ivoire pour le concept d’ivoirité). Cette intervention a porté ses fruits et les ivoiriens commencent à se reconcilier petit à petit. Les frontières entre le nord et le sud devraient disparaître bientôt pour laisser la place à un seul et unique pays.
Politique intérieure
Le refus de Laurent Gbagbo de reconnaitre sa défaite à la présidentielle de novembre 2010 s’est soldé par un conflit armé, qui a fait plus de 3000 victimes. L’investiture d’Alassane Ouattara, en mai 2011, y met un terme et marque le retour à la normale après une crise qui durait depuis le coup d’Etat du général Gueï, en 1999. Depuis, la Côte d’Ivoire a fait de grands progrès vers une normalisation de la vie politique comme en témoigne le climat apaisé de la campagne électorale et du scrutin d’octobre 2015 qui a vu la réélection du président Ouattara avec 83,66% des suffrages exprimés et un taux de participation de 52,86%. Cette large victoire repose sur l’alliance du parti du Rassemblement des Républicains (RDR), parti d’Alassane Ouattara avec le Parti Démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), de l’ancien président Henri Konan Bédié, au sein du Rassemblement des Houphouëtistes pour la Démocratie et la Paix (RHDP).
La situation sécuritaire s’est améliorée : l’Etat a restauré son autorité sur l’ensemble du territoire (coupé en deux depuis 2004). Le processus de DDR (démobilisation, désarmement, réintégration) a permis de rendre à la vie civile 74 000 combattants. La réforme du secteur de la sécurité (RSS) se poursuit notamment pour les forces armées, qui montrent encore certaines fragilités.
En matière de réconciliation, une Commission dialogue, vérité et réconciliation a auditionné, entre 2011 et 2014, 64 000 victimes de la crise post-électorale. Un fonds de 15 M€ a été mis en place pour les indemniser.
Le dialogue avec le Front populaire ivoirien (FPI) a progressé : libération provisoire de prisonniers et dégel des avoirs de proches de Laurent Gbagbo, création de postes supplémentaires dans la commission électorale indépendante. Le traitement judiciaire de la crise progresse : le procès en assises de Simone Gbagbo et de 78 autres cadres du FPI, pour atteinte à la sûreté de l’Etat, s’est achevé en mars 2015 avec la condamnation de l’ancienne première dame à vingt ans de réclusion pour « atteinte à la sûreté de l’Etat ». Bien qu’elle demeure en détention, elle a été acquittée des chefs d’accusation de « crime contre l’humanité » et de « crime de guerre » en mars 2017. Le procès de Laurent Gbagbo et de Charles Blé Goudé (ancien chef des « jeunes patriotes ») à la Cour pénale internationale s’est ouvert le 28 janvier 2016.
Le FPI est divisé entre une aile radicale, qui fait de la libération de Gbagbo le préalable au retour du parti dans le jeu politique, et une aile modérée, menée par l’ancien premier ministre Pascal Affi N’Guessan, qui a participé au scrutin présidentiel d’octobre 2015 et aux élections législatives du 18 décembre 2016.
Le dimanche 13 mars 2016, la station balnéaire de Grand-Bassam (15 km d’Abidjan) a été le théâtre d’une attaque terroriste, ayant fait 19 victimes de six nationalités différentes dont quatre Français, revendiquée par AQMI. C’est la première fois que la Côte d’Ivoire était frappée par une attaque de ce type.
1965- Houphouet dans ses plantations.wmv