Beaucoup de Français sont encore présents en Côte d’Ivoire, c’est surtout pour y travailler et y faire des affaires. De 50 000 en 1980, la communauté est passé sous le seuil des 15000, remplacée par celle libanaise qui a su profiter des mouvements de 2004 pour acquérir à bons prix bien des activités.
Avec un rôle économique considérable, les français sont notamment des propriétaires de plantations et de petites entreprises industrielles, mais possèdent aussi 150 filiales d’entreprises françaises, dont celles de Bouygues, Air France, Total, de la Société générale ou encore d’Areva, et représentent ainsi près d’un tiers du PIB du pays. En tout, entre 500 et 550 sociétés produisent 30% du PIB et rapportent plus de 50% des impôts sur les sociétés ; Selon la mission économique de l’ambassade française, ces entreprises génèrent 400.000 emplois.
Parmi les ressortissants qui vivent actuellement en Côte d’Ivoire, à peu près la moitié détiennent deux nationalités : la plupart sont franco-ivoiriens, mais il existe aussi une communauté franco-libanaise. Les Français sont proches de plusieurs dizaines de milliers de Libanais en Côte d’Ivoire ; réunies, les deux communautés représentent moins de 2% de la population étrangère, derrière des populations des pays limitrophes (les Burkinabè, les Maliens et les Guinéens en tête).
Cette présence forte de la communauté française s’explique par la politique d’ouverture volontariste qu’a mené le président Félix Houphouët-Boigny dès les années 60.
En témoigne Huguette Kouamé, une Franco-ivoirienne de 66 ans qui a suivi son mari : « A l’époque, c’était l’Eldorado. Nous étions beaucoup à être attirés par ce pays tropical qui décollait. »
« Les problèmes ont commencé à la fin des années 1980, quand les cours des produits agricoles ont commencé à baisser et que le président Houphouët a montré des signes de maladie », explique Jean-François Bijon, directeur de la mission économique de l’ambassade de France.
Dans les années 1990, entre 35.000 et 40.000 Français vivaient encore en Côte d’Ivoire, mais la crise économique les a fait fuir depuis une dizaine d’années.
Source : Diplomatie française