Une colonisation brutale – Vers 1885 : Découverte par des explorateurs belges du cours inférieur de l’Oubangui. Les territoires situés de part et d’autre du fleuve sont partagés ensuite entre la Belgique et la France.
1889 : Fondation du premier poste français, appelé Bangui, sur la rive droite de l’Oubangui.
Le pays est livré à l’exploitation des sociétés concessionnaires, qui soumettent les populations au travail forcé.
1905 : L’Oubangui-Chari devint colonie française.
1910 : Intégration à l’Afrique-Équatoriale française. De tous les territoires de l’Empire colonial français, l’Oubangui-Chari connaît la colonisation la plus brutale. L’écrivain André Gide dénonce, dans Voyage au Congo, les conditions de vie imposées aux populations.
1928 à 1931: Révolte des Gbayas contre le recrutement forcé pour la construction du chemin de fer Congo-Océan et refus de payer l’impôt. La guerre dite du Kongo-Wara se poursuit jusqu’en 1931.
L’indépendance – 1946 : Barthélemy Boganda (ordonné prêtre en 1938 et qui est la figure emblématique de l’indépendance centrafricaine) est élu député à l’Assemblée nationale française. L’Oubangui-Chari devient territoire d’outre-mer.
1949 : Boganda fonde le Mouvement pour l’évolution sociale de l’Afrique noire (MESAN).
1956 : Boganda s’oppose à l’application de la loi-cadre Defferre, redoutant les effets d’un éclatement de l’Afrique-Équatoriale française.
1958 : Le pays devient République centrafricaine au sein de la Communauté française ; Boganda, Premier ministre, tente de constituer un État d’Afrique centrale avec le Congo et le Tchad.
29 mars 1960 : Boganda meurt dans un accident d’avion, dont les origines demeurent obscures, David Dacko lui succède et devient le premier président du pays.
13 août 1960 : Accession à l’indépendance.
Décembre 1960 : Le principal parti d’opposition, le Mouvement d’évolution démocratique de l’Afrique centrale (MEDAC), fondé par Abel Goumba, ancien bras droit de Boganda, est interdit. Le MESAN devint de facto le parti unique, avant même les réformes constitutionnelles de 1962 et 1964 qui consacrèrent la suppression du multipartisme.
L’Empire centrafricain – Janvier 1966 : Un cousin de Dacko, le colonel Jean-Bedel Bokassa, s’empare du pouvoir. Il abroge la Constitution et se déclara président-maréchal à vie.
4 décembre 1976 : Le congrès extraordinaire du « MESAN rénové » proclame l’Empire centrafricain. Le maréchal Bokassa devient l’empereur Bokassa 1er.
4 décembre 1977 : Couronnement de Bokassa 1er. La liberté d’expression est supprimée et les opposants sont jugés par des tribunaux militaires et, pour la plupart, condamnés à mort.
1979 : Intervention de l’armée contre des manifestations de lycéens. De nombreux écoliers sont emprisonnés ou massacrés par la garde impériale. Une commission d’enquête, composée de juristes africains, est désignée par la conférence franco-africaine. Ses membres concluent à la responsabilité directe de Bokassa dans le massacre. À l’étranger, l’opposition s’est organisée en différents partis, dont le Front patriotique oubanguien (FPO) d’Abel Goumba, et le Mouvement pour la libération du peuple centrafricain (MLPC) fondé par l’ancien Premier ministre de Bokassa, Ange-Félix Patassé.
eptembre 1979 : La France organise une opération, dénommée « Barracuda », à l’issue de laquelle Bokassa est renversé. L’ancien président Dacko le remplace.
Février 1981 : Rétablissement des libertés démocratiques et du multipartisme.
Mars 1981 : Dacko remporte l’élection présidentielle, devançant Ange-Félix Patassé.
L’après-Bokassa – Septembre 1981 : Coup d’État dirigé par le général André Kolingba chassant David Dacko du pouvoir.
Mars 1982 : A l’exception du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC, nouveau nom du MESAN), les partis sont à nouveau interdits.
Octobre 1986 : Bokassa est jugé et reconnu coupable d’avoir ordonné le meurtre de ses adversaires politiques. Sa condamnation à mort est commuée en réclusion perpétuelle.
Novembre 1986 : Un référendum confirme Kolingba à la tête du pays pour six ans.
1992 : Sous la pression de la France et des organisations financières internationales, Kolingba accepte la tenue d’élections pluralistes (dont il annule les résultats, invoquant des irrégularités).
1993 : Election d’ Ange-Félix Patassé à la présidence. Le général Kolingba amnistie et libère Bokassa.
Avril et mai 1996 : La crise économique et sociale se prolongeant et les salaires de la fonction publique n’étant pas payés, des mutineries éclatent au sein de l’armée. Les mutins exigent leur rémunération, mais également le limogeage du colonel François Ndjeder, commandant de la garde présidentielle. Craignant un coup d’État, la France, dont les deux principales bases en Afrique sont situées sur le territoire centrafricain, est intervenue militairement pour soutenir le président Patassé. Après avoir conclu un accord avec les mutins, celui-ci annonce la formation d’un gouvernement d’union nationale.
La tentative d’éloigner de Bangui les militaires putschistes entraîne un nouveau soulèvement qui suscite une intervention française.
Janvier 1997 : Les accords de Bangui aboutissent à la formation d’un nouveau gouvernement et à la mise en place d’une force africaine de surveillance des accords de Bangui (MISAB).
Avril 1998 : La MISAB est remplacée par une mission des Nations unies en République centrafricaine (Minurca).
Décembre 1998 : Après les élections législatives, le président Patassé nomme comme nouveau Premier ministre Anicé-Georges Dologuélé. Ce dernier compose un Gouvernement d’action pour la promotion de la démocratie (GAPD) qui tient à préciser publiquement l’origine ethnique de chacun de ses membres pour bien montrer qu’il représente un large éventail du pays.
Le président sortant Ange-Félix Patassé est réélu pour un second mandat de six ans à la présidence de la République centrafricaine.
2 octobre 1999 : Annonce des résultats officiels, Ange-Félix Patassé recueille dès le premier tour 51,6 % des voix, contre 19,4 % à son principal opposant, l’ancien président André Kolingba.
Fin du mois d’août 1999 : Le scrutin est reporté deux fois en raison de problèmes d’organisation et se déroule le 19 septembre. Ces retards entraînent des affrontements violents entre les partisans du président sortant et ceux des candidats de l’opposition. Les partis d’opposition, qui présentaient neuf candidats pour affronter Ange-Félix Patassé, ont signé un pacte de ralliement au mieux placé des candidats issus de leur camp, en cas de deuxième tour. Dénonçant des irrégularités dans le déroulement de l’élection, ils demandent l’annulation des résultats.
15 mars 2003 : Coup d’État du général François Bozizé qui s’autoproclame président de la République en remplaçant Ange-Félix Patassé. En lieu et place de la Constitution de janvier 1995 suspendue par les nouvelles autorités, deux actes constitutionnels vont régir l’Etat centrafricain pendant la période de transition.
5 décembre 2004 : Adoption par référendum d’une nouvelle Constitution
8 mai 2005 : Le général François Bozizé élu président.
29 août 2006 : Condamnation par contumace de l’ex-président Ange-Félix Patassé à 20 ans de travaux forcés.
30 octobre 2006 : Prise de contrôle de la ville de Birao, par des rebelles de l’UFDR. L’armée française bombarde alors cette région.
3 février 2007 : Signature en Libye d’un accord de paix entre le gouvernement et Abdoulaye Miskine, chef du FDPC
9 mai 2008 : Signature à Bangui d’un accord de paix ente le gouvernement et les rebelles de l’APRD et de l’UFDR
29 septembre 2008 : Amnistie des crimes depuis 1999
21 août 2009 : Création par François Bozizé d’un nouveau parti, le Kwa Na Kwa (« le travail, rien que le travail »).
1 décembre 2010 : Décret réhabitant « dans tous ses droits » l’ex-président et empereur Jean-Bedel Bokassa.
23 janvier 2011 : François Bozizé est réélu président.
12 juin 2011 : Accord de cessez-le-feu entre le gouvernement et les rebelles (CPJP).
12 décembre 2012 : Création d’une nouvelle coalition « la Séléka », associant l’Union des forces démocratiques pour le rassemblement (UFDR), la Convention des patriotes pour la justice et la paix (CPJP) et la CPSK Wakodro.
Décembre 2012 : Prise de contrôle de plusieurs ville par les rebelles
11 janvier 2013 : Signature à Libreville au Gabon d’un accord de paix entre la Séléka et le gouvernement et la formation d’un gouvernement d’union nationale.
24 mars 2013 : La Séléka prend le contrôle de la capitale su pays, Bangui. Michel Djotodia se proclame nouveau chef de l’Etat. Le président François Bozizé se réfugie au Cameroun.
25 mars 2013 : L’Union africaine condamne et suspend la Centrafrique.
31 mars 2013 : Michel Djotodia forme un gouvernement dans lequel il s’approprie le ministère de la Défense.
14 septembre 2013 : Dissolution par Michel Djotodia de la Séléka sur l’ensemble du territoire national.
5-6 décembre 2013 : Les militaire français essais de rétablir la sécuritée dans le pays. Début d’une opération spéciale « Sangaris ».
10 janvier 2014 : Démission du président Michel Djotodia sous la pression des dirigeants de la CEEAC. Il se réfugie au Bénin.
3 mars 2014 : L’ONU recommande le déploiement de près de 12.000 Casques bleus.
10 août 2014 : L’ancien conseiller spécial de Catherine Samba-Panza, Mahamat Kamoun, est nommé Premier ministre.
30 décembre 2015 : Premier tour de l’éléction présidentielle. Le deuxième tour a eu lieu le 31 janvier 2016.
14 février 2016 : Victoire de Faustin-Archange Touadéra à l’élection présidentielle