Atouts stratégiques
L’économie camerounaise est la plus diversifiée de la région
Les activités agricoles et forestières (22,2 % du PIB) s’appuient à la fois sur les cultures de rente (cacao, café, banane, palmier à huile, canne à sucre, hévéa) et vivrières (banane plantain, maïs, manioc…). La production vivrière nationale augmente sans toutefois couvrir les besoins de la population. La Banque mondiale, l’Union européenne et la France sont les trois principaux bailleurs de fonds qui financent les actions de l’Etat dans le domaine agricole. Le secteur forestier, quatrième poste d’exportation après le pétrole, le cacao et les carburants, a amorcé une reprise significative en 2010, avec des exportations en hausse.
Le secteur secondaire représente 30,1 % du PIB. Les hydrocarbures restent un élément important de l’économie (5,4 % du PIB et 42 % des exportations en 2014). Après plusieurs années de déclin, la production pétrolière est repartie à la hausse approchant les 100 000 barils par jour en 2015. Le secteur des hydrocarbures contribuant notablement aux recettes budgétaires (25% du budget), le faible cours du baril de brut est porteur de difficultés. L’exploitation du gaz, limitée aujourd’hui à l’approvisionnement du marché local, offre des perspectives intéressantes à moyen terme (projet de liquéfaction de gaz). Les ressources minières diversifiées (cobalt, bauxite, fer…) font actuellement l’objet de projets (s’agissant en particulier du minerai de fer). Le BTP, porté par une demande publique importante, est le secteur connaissant la plus grande croissance. L’industrie couvre des secteurs variés du point de vue régional (boissons, sucrerie, huilerie, savonnerie, minoterie, aluminium, ciment, métallurgie, première transformation du bois) mais reste peu compétitive, handicapée par l’accès médiocre à l’offre électrique.
Enfin, le secteur des services (47,8 % du PIB) est dominé par les transports (en particuliers les ports), le commerce, la téléphonie mobile et les services financiers.
Malgré cette diversification, l’essentiel des exportations (80%) repose sur des produits non transformés (pétrole brut, grumes et sciages, cacao, banane, caoutchouc, café, coton). Les flux d’échanges avec les pays de la zone CEMAC ne représentent qu’une faible part des échanges commerciaux (en moyenne 3,6% depuis l’instauration de la zone de libre-échange de la CEMAC en 1999). Le Cameroun réalise à lui seul 70% des échanges agricoles intracommunautaires de la CEMAC. Les principaux partenaires commerciaux du Cameroun demeurent l’UE, le Nigéria et la Chine.
Flux & IDE en milliards $
2002: 0,60
2003: 0,33
2004: 0,86
2005: 0,24
2006: 0,06
2007: 0,18
2008: 0,02
2009: 0,74
2010: 0,53
2011: 0,65
2012: 0,52
2013: 0,57
Repères économiques
Le café, le cacao, le bois et le pétrole sont les principales ressources du pays
La France est de très loin le premier investisseur étranger au Cameroun. Les intérêts français sont présents dans tous les secteurs de l’économie camerounaise.
Dans le cadre du développement touristique du pays, le gouvernement camerounais a encouragé la création de villages de vacances sur la côte, d’hôtels dans les grandes villes et de nouveaux campements dans les réserves animalières du Nord. La capacité – et la qualité – de l’hébergement s’améliore progressivement dans le pays.
Principaux indicateurs économiques
- PIB nominal : 29,198 Mds USD courants (Banque mondiale, 2015).
- PIB par habitant (USD courants) : 1250 $ (Banque mondiale, 2015).
- PIB par habitant (PPA) : 3122 $ (Banque mondiale, 2015).
- Taux de croissance du PIB : 6,2 % (Banque mondiale, 2015).
- Taux d’inflation : 2,6 % (Banque mondiale, 2015).
- Solde commercial (en pourcentage du PIB) : -7 % (DG Trésor, 2015).
- Principaux clients : Espagne (16,7%), Chine (14,7%), Pays-Bas (10,4%) (DG Trésor, 2014).
- Principaux fournisseurs : Chine (18%), Nigéria (17,9%), France (10,2%) (DG Trésor, 2014).
Production pétrolière : 100 000 barils/jour (DG Trésor, 2015).
- Principales ressources : Agriculture, Mines, Services.
- Risque pays (Coface): 5/6
- Notations BM: 158/189
PIB en milliards $
2002: 10
2003: 13
2004: 15
2005: 16
2006: 17
2007: 20
2008: 23
2009: 23
2010: 23
2011: 26
2012: 26
2013: 29
Taux de chômage %
2002: 5,4%
2003: 5,5%
2004: 4,4%
2005: 4,4%
2006: 3,8%
2007: 4,0%
2008: 4,5%
2009: 4,7%
2010: 3,8%
2011: 3,8%
2012: 3,8%
2013: 4,0%
PIB & Taux de croissance %
2002: 4,0%
2003: 4,0%
2004: 3,7%
2005: 2,3%
2006: 3,2%
2007: 3,3%
2008: 2,9%
2009: 1,9%
2010: 3,3%
2011: 4,1%
2012: 4,6%
2013: 5,6%