Atouts stratégiques
Le Burundi est l’un des pays les plus pauvres au monde : PIB/hab. de 270 USD en 2014, plus des deux tiers de sa population vit sous le seuil de pauvreté. Enclavé, le pays a connu une croissance moyenne de +2,8% sur la décennie écoulée, inférieure à la croissance de la population (+3% par an, pour 8 millions d’habitants), et plus faible que celles des autres pays de la Communauté d’Afrique de l’Est. La crise électorale a aggravé la situation.
Le déficit commercial se dégrade. Le Burundi importe quatre fois plus qu’il n’exporte.
Le Burundi a atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE en 2009, ce qui lui a permis d’obtenir une annulation de 100% de sa dette grâce aux annulations bilatérales additionnelles. Le niveau de la dette extérieure est cependant redevenu important. Le pays présente un risque de surendettement élevé.
Jusqu’au début de la crise électorale, le Burundi recevait une aide importante se montant à 55 dollars par habitant. Les priorités du gouvernement burundais en matière de développement ont été formalisées dans le « Cadre Stratégique de croissance et de lutte contre la pauvreté de deuxième génération » (CSLP-II).
La crise politique et sécuritaire que connaît actuellement le pays a conduit les bailleurs à revoir leur politique d’aide.
Flux & IDE en milliards $
2002: N/C
2003: 4
2004: 44
2005: 584
2006: 31
2007: 500
2008: 3 833
2009: 348
2010: 780
2011: 3 354
2012: 604
2013: 6 884
Repères économiques
Croissance du PIB 2008 : 6,03 %
L’économie du Burundi est principalement rurale, basée essentiellement sur l’agriculture et l’élevage. La production agricole se répartit entre les produits destinés à l’export, comme le café, le thé et le coton, et la culture vivrière.
Le Burundi est signataire du Traité international sur les ressources phytogénétiques pour l’alimentation et l’agriculture.
Economie, Affaires et Finance
En 2007, l’assurance, le carburant et l’entretien des véhicules accordés en location aux députés et sénateurs coûteront aux contribuables une somme de 1 385 244 516 Fbu, alors qu’ils peuvent passer toute une session sans loi votée. Pourtant, ces deux chambres étaient censées représenter les intérêts du peuple. Une partie de cette somme pourrait être allouée aux besoins sociaux plus urgents comme la construction de centres de métiers pour les jeunes délinquants. L’idée va aussi directement sur le récent achat très controversé des véhicules destinés au ministère de la santé. La ministre des Finances s’est amusée à acheter des Hilux pick up double cabine, dernier cri, alors que sur toutes les provinces sanitaires que compte le pays, deux seulement possèdent des ambulances pour déplacer les malades.
Le gouvernement doit faire des retenues dans cette matière et se limiter au minimum nécessaire . Il n’est pas normal que les bureaux ferment à 11 heures et que les directeurs s’adonnent à toute sorte de malversation en consommant du carburant pour leurs courses personnelles. Le service de collecte des enfants aux écoles doit être assuré par des bus scolaires. Ailleurs c’est comme cela. Il y a quelques mois, un groupe parlementaire s’était rendu au Rwanda pour se rendre compte du progrès réalisé par ce pays dans le domaine de la diminution des dépenses publiques. Pour rappel, le gouvernement rwandais s’est débarrassé de tous les véhicules luxueux, les grands jeeps 4×4 qui consomment beaucoup de carburants pour s’imposer une gestion austère afin de réduire le déficit budgétaire.
Principaux indicateurs économiques
-
PIB (au prix courant du marché) : 1,4 mds de $
-
PIB par habitant : 255 $
-
Taux de croissance du PIB : 4,7 % en 2014 .Balance commerciale : -151(US$ m)
-
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- Agriculture : 34,8 %
- Industrie : 20 %
- Services : 45,1 %
- Principales ressources : Blé, bois, Café, Canne à sucre, Bovins, Porcins, Riz, Thé, Millet.
- Risque pays (Coface): 6/6
- Notations BM: 152/189
PIB en milliards $
2002: 0,82
2003: 0,78
2004: 0,91
2005: 1,11
2006: 1,27
2007: 1,35
2008: 1,61
2009: 1,73
2010: 2,02
2011: 2,35
2012: 2,47
2013: 2,71
Taux de chômage %
2002: 7,3%
2003: 7,3%
2004: 7,3%
2005: 7,3%
2006: 7,2%
2007: 7,2%
2008: 7,2%
2009: 7,1%
2010: 7,1%
2011: 7,1%
2012: 7,0%
2013: 6,9%
PIB & Taux de croissance %
2002: 4,4%
2003: -1,2%
2004: 4,8%
2005: 0,9%
2006: 5,4%
2007: 4,8%
2008: 5,0%
2009: 3,5%
2010: 3,8%
2011: 4,2%
2012: 4,0%
2013: 4,6%