Le Burkina Faso bénéficie d’une croissance économique solide, de 5 % en moyenne depuis le début des années 2000. Néanmoins, 83 % de la population continue de vivre en situation de pauvreté multidimensionnelle au sens du Programme des Nations unies pour le développement et le Burkina Faso arrive en 181e position au classement par l’indice de développement humain.
L’année 2014 se situe légèrement en retrait, avec une croissance de 4 %, qui reste toutefois supérieure à la croissance démographique de 3 %. Le contexte d’incertitude politique, les conséquences de l’épidémie d’Ébola dans les pays voisins et la chute de la production céréalière expliquent ce ralentissement. La baisse des cours de l’or et du coton devraient prolonger cette tendance en 2016.
L’or a dépassé le coton comme premier poste d’exportation en 2009 et représentait en 2013 aujourd’hui cinq fois plus de recettes, ce qui témoigne de la rapidité du développement de l’industrie minière. Il est essentiellement exporté vers la Suisse et l’Afrique du Sud.
Le Burkina Faso bénéficie d’une facilité élargie de crédit du Fonds monétaire international depuis décembre 2013, qui fait suite à un programme du même type. En juin 2002, il a atteint le point d’achèvement de l’initiative pays pauvre très endettés, ce qui lui a permis de voir 97 % de sa dette à l’égard des pays du club de Paris annulée.
Le Burkina Faso figure au 143e rang du classement sur la facilité de faire des affaires pour 2016, progressant de huit places en cinq ans. Il est membre de l’Organisation pour l’harmonisation en Afrique du droit des affaires.
Repères éconmiques
Principaux indicateurs économiques
- Produit intérieur brut : 12,5 milliards de dollars (Banque mondiale, 2014).
- Produit intérieur brut par habitant : 720 dollars (Banque mondiale, 2014).
- Taux de croissance du produit intérieur brut : 4 % (Banque mondiale, 2014).
- Taux de chômage : 3 % (Banque mondiale, 2013).
- Taux d’inflation : – 1 % (Banque mondiale, 2014).
- Dépenses publiques : 1 441 milliards de francs CFA (FMI, 2014).
- Dette publique : 28 % du produit intérieur brut (FMI, 2014).
- Solde budgétaire : – 2 % du produit intérieur brut (FMI, 2014).
- Balance commerciale : – 2 187 millions de dollars (OMC, 2013).
- Principaux clients : Suisse, Mali, Afrique du Sud, Union européenne, Chine (OMC, 2013).
- Principaux fournisseurs : Union européenne, Chine, Côte d’Ivoire, États-Unis, Inde (OMC, 2013).
- Part des secteurs d’activité dans le produit intérieur brut : agriculture 22 %, industrie 26 %, services 52 % (Banque mondiale, 2014).
Dans le cadre de la stratégie de réduction de la pauvreté, le gouvernement du Burkina Faso a mis en place en 1998 une réforme du secteur de l’électricité visant à développer la concurrence et réduire ainsi les coûts de l’électricité. Le monopole de la production d’électricité détenu par la Sonabel, qui exploite 269 MW a été supprimé sur toute l’étendue du territoire.
Une autorisation de distribution d’électricité dans les zones où aucune société de distribution n’est installée a été mise en place et un fonds
de développement de l’électrification a été créé.
Depuis, une dizaine d’opérateurs privés se sont lancés sur le marché de l’électrification rurale, avec des groupes électrogènes indépendants ou par extension du réseau Sonabel.
Les opérateurs privés gèrent un parc de production de 16,8 MW.
Le gouvernement a fixé comme objectif un taux d’accès à l’électricité de 100 % pour les populations urbaines et de 49 % pour les populations rurales à l’horizon 2020.
Le ministère des Mines, des Carrières et de l’Énergie est responsable du secteur de l’électricité, de la coordination et de la promotion de son développement, à travers les actions menées par la Direction générale de l’énergie.
La Direction de l’énergie électrique et celle des énergies renouvelables et traditionnelles mettent en œuvre la politique du ministère dans le domaine des énergies renouvelables. Le Fonds de développement de l’électrification (FDE) est chargé de promouvoir l’électrification rurale.
Les ressources énergétiques renouvelables existent dans le pays mais sont pour le moment peu exploitées.
L’hydroélectricité et le gisement solaire sont les deux ressources les plus importantes. Le plus grand barrage hydroélectrique (18 MW à Bagre) se trouve dans la région du Centre-Est et d’autres projets existent dans les régions des Hauts-Bassins et du Sud-Ouest. L’ensoleillement est supérieur à 2800 h/an dans presque tout le pays, ce qui permet d’utiliser les technologies solaires photovoltaïques de manière efficace.
Malgré la disponibilité du gisement solaire et un cadre législatif clair, peu de programmes ont été mis en place pour son utilisation.
Ce faible développement est d’abord lié au besoin important en investissements de ce genre de projet, sachant qu’il n’existe pas de mesures incitatives à l’achat ni de données fiables sur les résultats d’exploitation dans le pays.
Les opérateurs privés locaux ont donc été réticents à se lancer dans l’installation et l’exploitation de systèmes basés sur les énergies renouvelables. Enfin, l’absence de méthodologie pour le montage du programme d’électrification rurale décentralisée (ERD) a également limité la mise en place de projets.
Malgré ces freins, plusieurs opérations ponctuelles d’électrification par énergie solaire photovoltaïque ont été menées au Burkina Faso.
Des modules ont été installés pour l’exhaure d’eau dans le cadre du Programme régional solaire (PRS) du Comité inter-États de lutte contre la sécheresse au Sahel. Différents programmes ont permis l’éclairage de certaines infrastructures socio-économiques (écoles, centres de santé…). De son côté, l’Office national des télécommunications s’est doté de panneaux solaires pour alimenter en électricité certains de ses équipements.
À ce jour, les systèmes solaires photovoltaïques sont principalement utilisés pour électrifier les bâtiments administratifs et sociaux (centres de santé, écoles, mairies). La mortalité infantile a baissé de façon significative grâce à l’amélioration des soins.