Les traces d’habitats humains sont très anciennes dans cette région de l,Afrique, probablement dès le paléolithique. Les premiers royaumes furent mis en place à partir du XIVe siècle. Le plus connu, le royaume du Dan-Homé (Dahomey), semble avoir été créé dans le sud du pays par les Yoroubas. Il serait à l’origine des principautés de Sava et d’Allada qui prirent contact avec les premiers navigateurs européens. Au siècle suivant, une scission parmi les héritiers du royaume d’Allada aboutit à la formation du royaume d’Adjatché, au sud-est et, plus au nord, sous la direction d’Houegbadja (1645-1689), du royaume du Dahomey, à partir d’Abomey, qui devint la capitale du royaume. Le Dahomey se transforma en puissance dominante de la région grâce à la traite des Noirs. Le royaume du Dahomey joua un rôle d’intermédiaire avec les comptoirs européens de la côte.
En 1782, Hogbonou, la capitale du royaume d’Adjatché, fut baptisée Porto-Novo par les Portugais installés dans le comptoir négrier de Ouidha.
Dans la première moitié du XIXe siècle, sous le long règne (1818-1858) du roi Guézo, le royaume d’Abomey développa l’agriculture vivrière et commerciale en introduisant de nouvelles plantes: maïs, tomate, arachide et tabac. Cependant, la traite exercée aux dépens des peuples voisins pesa lourdement sur l’économie du pays.
En 1851, la France signa un traité commercial et d’amitié avec le chef du petit royaume côtier de Porto-Novo.
Par les traités de 1868 et de 1878, la région de Cotonou, située entre Ouidah, comptoir portugais, et Porto-Novo, fut cédée à la France. En 1883, le roi de Porto-Novo, désirant se protéger des visées expansionnistes du Dahomey, signa un traité de protectorat avec la France. Le roi Béhanzin tenta de reconquérir la région occupée par les Français, mais il fut battu en 1892, capturé en janvier 1894 et déporté en Martinique. Les établissements français de la région furent regroupés au sein de la colonie du Dahomey.
La France a écarté le roi Gléglé (1858-1889) et son fils Behauzin (89-94) et créé un Dahomey administré par la métropole dès 1904. Le Dahomey fut intégré à l’Afrique occidentale française (AOF). Ses frontières furent fixées en accord avec la Grande-Bretagne établie au Nigeria et l’Allemagne occupant le Togo. Durant l’entre-deux-guerres, le Dahomey, où la scolarisation grâce aux missions religieuses, était importante, notamment dans le Sud, fut l’un des principaux foyers politiques et intellectuels de l’AOF. De nombreux partis politiques furent fondés dès cette époque, tandis que se développait une presse d’opposition au système colonial.
En 1958, le pays devint la «république du Dahomey», un État autonome au sein de la Communauté française. L’indépendance fut proclamée le 1er août 1960, à Porto Novo, la capitale du nouvel État qui devint, le mois suivant, membre des Nations unies. Par la suite, le Bénin connut une histoire politique mouvementée. Surnommé le «Quartier latin de l’Afrique» durant l’époque coloniale en raison de sa vie politique, le pays connut quatre régimes successifs dirigés par des hommes du Sud jusqu’au coup d’État du commandant Mathieu Kérékou en 1972.
Les 12 premières années furent marquées par une instabilité chronique, les anciennes élites coloniales, pour la plupart originaires du Sud, se disputant le pouvoir. 1972 – le commandant Mathieu Kérékou destitua le Conseil présidentiel et devint le chef d’un État auquel il voulut donner peu à peu une orientation marxiste-léniniste pour réduire le poids politique du Sud, le nom de Dahomey (république du Dahomey) fut symboliquement abandonné pour celui de Bénin (République populaire du Bénin), du nom du royaume qui s’était autrefois épanoui au Nigeria voisin. Une nouvelle constitution, instaurant un régime à parti unique, fut promulguée en 1977.
La même année, une tentative de coup d’État appuyée par des mercenaires échoua et durcit davantage le régime. Les trois anciens présidents, emprisonnés en 1972, furent libérés en 1981. Au cours de cette période, les dirigeants du pays n’ont jamais pensé modifier le statut de la langue française, qui demeura la langue officielle, notamment dans l’Administration, la justice et les écoles.Durant les années quatre-vingt, la situation économique du Bénin continua de se dégrader, alors que la répression antidémocratique se durcit. Les problèmes sociaux et politiques conduisirent le président Kérékou à renoncer à l’idéologie marxiste-léniniste et à accepter l’instauration d’une Conférence nationale, réunissant les représentants des différents mouvements politiques.
02 décembre 1990 – Nouvelle constitution adoptée à 85% de oui. Un gouvernement de transition ouvre la voie au retour de la démocratie et du multipartisme. Le premier ministre, Nicéphore Soglo, bat Kérékou à l’élection présidentielle de mars 1991. Cependant, les ajustement structurels et la compression des dépenses publiques recommandées par le FMI ravivèrent le mécontentement de la population. Après avoir perdu sa majorité au sein de l’Assemblée législative, le président Soglo, accusé de népotisme par ses adversaires, est battu à son tour par Mathieu Kérékou qui revient au pouvoir lors de la présidentielle du 17 mars 1996. Après le multipartisme, c’est l’ère de l’alternance.
En mars 2001, Mathieu Kérékou fut réélu président de la République avec 84 % des voix. À l’âge de 67 ans, il entamait donc un second mandat consécutif dans des conditions difficiles.
Malgré les réformes, le Bénin demeure encore l’un des pays les plus pauvres du continent africain et reste toujours un pays en voie de développement.
Mars 2002 : Le Bénin rejoint la Communauté des Etats sahélo-sahariens (CEN-SAD).
12 juillet 2005 : Arrêt de la Cour internationale de Justice accordant la souveraineté de l’île de Lété au Niger
19 mars 2006 : Victoire de Boni Yayi à l’élection présidentielle
13 mars 2011 : Réélection de Boni Yayi
28 janvier 2009 : Découverte de gisements de pétrole au large de Sème
15 mars 2007 : Tentative d’assassinat contre le président Boni Yayi
28 mars 2006 : La dette éligible est annulée par la Banque mondiale
18-20 novembre 2011 : Visite du pape Benoît XVI
11 août 2013 : Abolition de la fonction de Premier ministre