Atouts stratégiques
Economie
L’Angola dispose d’un potentiel économique exceptionnel : pétrole et gaz, diamants, nombreuses autres ressources minérales (notamment fer, cuivre, manganèse, phosphates, uranium), hydroélectricité, agriculture, pêche.
Depuis le retour de la paix en 2002, le pays s’est lancé dans un vaste programme de reconstruction des infrastructures (routes, chemin de fer, aéroport, hôpitaux, logements, hôtels, édifices publics …), la guerre civile en ayant détruit la plupart. Cette reconstruction est financée grâce aux ressources provenant du pétrole (45 % du PIB, 70% des recettes budgétaires) et du diamant (5e rang mondial). Le pays cherche désormais à diversifier son économie afin de réduire sa dépendance au pétrole (98% des recettes d’exportations).
Le pays a connu pendant plusieurs années un taux de croissance à deux chiffres (24,4 % en 2007, 16% en 2008). Après le ralentissement lié à la crise mondiale, la reprise s’est poursuivie grâce à l’évolution favorable des cours pétroliers. Selon le FMI, le taux de croissance en 2013 était de 6,8% et devrait s’établir à 3,9% en 2014, en raison de la baisse de la production pétrolière et de la chute du cours du baril de pétrole.
Par ailleurs, l’Etat angolais est parvenu à réduire de manière significative son endettement, qui est passé de 73% du PIB en 2003 à 29% en 2014. Le pays a regagné la confiance de la communauté financière en janvier 2008, par le règlement de sa dette publique avec le Club de Paris (accord signé le 20 décembre 2007). Dans le contexte de la chute brutale du cours du pétrole, les autorités anticipent une hausse de l’endettement public à 35,5% du PIB en 2015.
L’Angola a eu recours à des emprunts commerciaux gagés sur le pétrole, notamment auprès de la Chine, mais s’oriente désormais vers des crédits plus classiques (chinois, brésiliens, allemands, portugais…). Le projet d’ouverture d’une bourse des valeurs à Luanda a été retardé du fait de la crise financière mondiale, mais les agences de notation ont pour la première fois noté l’Angola en mai 2010.
L’Angola a adhéré au processus de Kimberley sur le contrôle de la commercialisation des diamants et est à l’initiative de la création, en 2006, de l’Association des pays africains producteurs de diamants (ADPA), dont il accueille le siège. L’Angola a assumé en 2015 la présidence du processus de Kimberley.
L’Union européenne est l’un des principaux bailleurs de fonds de l’Angola (65% de l’aide internationale). Le document de stratégie pays (DSP) 2008-2013 est doté d’une enveloppe de 214 M€, répartie sur les secteurs de concentration suivants : la gouvernance et la prévention des conflits. Des interventions sont aussi prévues dans les secteurs du développement rural, de l’eau, de l’emploi et de la cohésion sociale, de la santé et de l’éducation, ainsi que de l’intégration économique régionale (projet d’accord de partenariat économique entre l’UE et la SADC). En juillet 2012, l’UE et l’Angola ont signé un nouvel accord baptisé « Action conjointe pour le futur », qui vise à renforcer le dialogue politique et la coopération dans de nombreux domaines. Le 17 octobre 2014 a eu lieu, à Bruxelles, la première rencontre ministérielle entre l’UE et l’Angola.
Croissance du PIB 2007 :
L’Angola a une vie économique marquée par des années de lutte interne.Son économie, a été dévastée par un régime à la soviétique, et une absence totale de capitaux. La dégradation de l’activité économique, avec une baisse de plus de 35% de sa croissance, laisse un pays fragilisé. Tous les secteurs de l’économie sont touchés et les perspectives ne pourront être revues positivement qu’avec une politique de rigueur.
Parallèlement à une reprise en main de l’économie, le gouvernement tente de mobiliser l’attention et la confiance des institutions financières internationales des pays occidentaux et des investisseurs privés internationaux.
Relancer l’activité économique du pays est la préoccupation permanente des institutions économiques angolaises.
Le gouvernement adopte des méthodes libérales pour développer des partenariats avec les entreprises locales et internationales dans de nombreux domaines.
Un processus de privatisation, amorcé par le gouvernement, va permettre de dynamiser l’économie locale et les principales sociétés concernées.
Le retour des entreprises portugaises et les investissements massifs des Sud-Africains, sont des atouts majeurs dans les perspectives du développement économique de l’Angola.
La France n’a que peu de structures stables installées localement. Celles-ci n’ont pas perçu à temps les potentialités économiques et les perspectives d’une implantation durable.
Les denrées de base comme le riz et l’huile sont devenues plus rares et plus chères depuis l’expulsion des commerçants ouest africains. Après luttes internes le processus de paix a progressé très lentement en 1996 et il reste encore très fragile.
Le pays reste encore divisé entre les zones de l’Unita (Union nationale pour la libération totale de l’Angola) et les régions contrôlées par le gouvernement actuel de Dos Santos. L’ONU, grâce à laquelle le processus de paix a pu progresser, menace de ne pas renouveler le mandat des « casques bleus » dont le terme est pour février 1997. Une mauvaise volonté des deux parties en est responsable.
Principaux indicateurs économiques
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PIB (2013) : 121,7 MdUSD (Direction générale du Trésor)
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PIB par habitant (2013) : 5 700 USD (DGT)
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Taux de croissance : 6,8 % en 2013, 3,9% en 2014 (FMI)
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Taux d’inflation : +8,8 % en 2013, 7,3% en 2014 (FMI)
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Solde budgétaire (2013) : -1,5 % (DGT) estimé à 0,2% en 2014 (Gouvernement angolais)
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Balance commerciale (2013) : estimée à 45,5 MdUSD (FMI)
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Principaux clients (2013) : Chine (61,5 %), Etats-Unis (17,2 %), Portugal (6,7 %) (DGT)
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Principaux fournisseurs (2013) : Portugal (24,9 %), Chine (23,9 %), Etats-Unis (8,7%) (DGT)
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Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (SE, 2013) :
- Industrie : 59,6% (dont 43,7% pétrole et produits raffinés)
- Services : 28,3 %
- Agriculture : 10 %
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Production pétrolière : 1,7 Mbarils/jour
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Principales ressources : Agriculture, Mines, Energie…
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Risque pays (Coface): 5/6
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Notations BM: 116/175
Flux & IDE en Milliards $
2002: 1,67
2003: 3,50
2004: 1,44
2005: -1,30
2006: -0,04
2007: 0,89
2008: 1,67
2009: 2,20
2010: -3,22
2011: -3,02
2012: -6,89
2013: -7,12
PIB en Milliards $
2002: 12
2003: 14
2004: 19
2005: 28
2006: 41
2007: 60
2008: 84
2009: 75
2010: 82
2011: 104
2012: 115
2013: 124
PIB Taux de croissance %
2002: 13,8%
2003: 5,2%
2004: 10,9%
2005: 18,3%
2006: 20,7%
2007: 22,6%
2008: 13,8%
2009: 2,4%
2010: 3,4%
2011: 3,9%
2012: 5,2%
2013: 6,8%
Opportunités
Besoins et marchés porteurs, niches, cession
L’économie est dominée par le pétrolier : L’Angola est le quatrième producteur de pétrole d’Afrique, après le Nigeria, la Libye et l’Algérie.
La majorité des grands intervenants de l’exploitation et de l’extraction pétrolière sont présents en Angola, aux côtés de la compagnie d’Etat Sonangol : Exxon-Mobil, Chevron-Texaco, Total, Agip, Shell, BP Amoco,
Statoil, Marathon,Norsk Hydro, Eagle, Occidental, Nafta-Gas, Ajoco, Ocean Energy, Petrogal, Ranger, etc. Tous les plus grands noms de l’ingénierie pétrolière internationale sont aussi actifs en Angola.
L’Angola est également un des plus gros producteurs de diamants au monde.
Les opportunités sont immenses dans l’agriculture, la pêche, les infrastructures, les télécommunications, l’informatisation ou les transports .