Madagascar est une île où les conditions de sécurité sont très dégradées bien qu’elles n’interdisent pas de s’y rendre comme touriste. Il existe certains points pour lesquels une vigilance renforcée est indispensable.
Il est indispensable de se munir d’une assurance rapatriement et de s’inscrire sur Ariane, service gratuit mis à disposition par le ministère de l’Europe et des Affaires étrangères, qui permet aux voyageurs qui le souhaitent de communiquer des données relatives à leurs voyages à l’étranger et de recevoir des SMS en cas d’incidents sécuritaires.
Il est également conseillé d’avoir sur soi des photocopies des papiers d’identité, du permis de conduire et du visa de séjour. Conserver les originaux en lieu sûr. Noter également le n° IMEI de son téléphone portable, ce qui facilitera sa désactivation en cas de perte ou de vol.
Il convient également de s’abstenir de tout agissement irritant à l’endroit de la population (mauvaise conduite au volant, attitude arrogante, comportement déplacé…).
A Madagascar, les risques liés à la criminalité de droit commun sont élevés. Les zones inhabitées, y compris les parcs nationaux ou les plages, sont propices aux agressions de touristes par des bandes armées, parfois d’une grande violence.
Dans les principales agglomérations, les conditions de sécurité suscitent des inquiétudes en raison de la délinquance sur la voie publique (vols à la tire, vols dans les véhicules) et des cambriolages de résidences.
Certaines précautions peuvent diminuer les risques d’agression :
- Proscrire les déplacements à pied dès la nuit tombée (vers 17h30). Opter pour les taxis, nombreux et peu onéreux.
- Éviter de transporter sur soi des sommes importantes ou des objets pouvant susciter la convoitise (bijoux, téléphones, …) même jugés sans valeur.
- Changer ses devises uniquement dans les banques ou les agences et non dans la rue, au risque d’être repéré et agressé.
- Fermer portes et vitres immédiatement après installation dans le véhicule, de jour comme de nuit, notamment dans la capitale.
- Ne pas se promener la nuit dans les quartiers périphériques des cités.
- Ne pas circuler sur les routes interurbaines la nuit.
- Éviter les déplacements en ville aux heures tardives.
- Proscrire le camping sauvage.
- En cas d’agression, n’opposer aucune résistance. Adopter une attitude exempte de tout geste brusque, de cris et de paroles inutiles (il est conseillé d’avoir sur soi une petite somme d’argent pour éviter une réaction de frustration de la part des voleurs). Anticiper au mieux les exigences des agresseurs pour que l’agression soit la plus brève possible.
- Après une agression, porter plainte auprès du commissariat de police ou de la brigade de gendarmerie, noter le numéro de la plainte, déclarer les objets et les documents volés. Appeler le consulat.
A noter :
- NOSY BE : La situation sécuritaire s’est améliorée, une vigilance renforcée reste néanmoins de mise.
- TANANARIVE : Aucune zone n’est épargnée par la délinquance. Les lieux fréquentés par les touristes en particulier y sont sujets (escaliers menant au Rova, avenue de l’Indépendance, marché d’Analakely, restaurants).
- DIEGO-SUAREZ : Montagne d’Ambre, Montagne aux Français : faire systématiquement appel à un guide officiel malgache et rester extrêmement vigilant.
- Région d’ANOSY / BETROKA (sud-est du pays) : Des vols de bétail organisés à grande échelle génèrent, de façon récurrente, des affrontements entre forces de l’ordre et bandes armées. La région doit être évitée.
- En revanche, FORT-DAUPHIN et ses environs ne sont pas directement touchés ; il n’en reste pas moins déconseillé de réaliser l’excursion du Pic Saint-Louis où des agressions ont été répertoriées.
- TULEAR : La fréquentation de la plage de la Batterie, située au Nord de la ville de Tuléar, doit impérativement être évitée, en raison d’agressions d’une exceptionnelle violence.
- Rivière TSIRIBIHINA : Certaines sections de la rivière sont dangereuses en raison d’attaques par des bandits armés. Le camping sauvage est à proscrire absolument.
- TAMATAVE : certaines plages sont très dangereuses (Tamatave-ville) en raison de la présence de requins.
Il existe un dispositif de lutte contre le tourisme sexuel à Madagascar. Le texte de loi 2007-038 du 14 janvier 2008 dispose, entre autres, que « le tourisme sexuel désigne le fait pour un national ou un étranger de voyager pour quelque motif que ce soit et d’avoir des relations sexuelles contre rémunération financière ou avantages avec des enfants ou des prostituées cherchant eux-mêmes des relations sexuelles pour en obtenir un avantage quelconque ». Il est punissable de 5 à 10 ans d’emprisonnement et/ou d’une amende de 1 500 € à 7 000 €. A Madagascar, des inculpations fondées sur ce texte de loi ont déjà été prononcées, notamment pour des faits s’étant déroulés à Nosy Be.
- Il est recommandé de circuler portes verrouillées dans la capitale, Tananarive. On note en effet un accroissement des tentatives de compromission d’automobilistes par des jeunes femmes profitant des embouteillages pour monter dans leur voiture et les accuser ensuite, si elles ne sont pas dédommagées, de harcèlement sexuel, ce qui peut faire l’objet de sanctions assez lourdes.
Comme le rappellent les dégâts considérables et les nombreuses pertes en vies humaines provoquées par les cyclones Giovanna et Irina (février 2012), et Haruna (février 2013), Madagascar connaît entre janvier et avril une période où peuvent apparaître de violents ouragans, arrivant le plus souvent par la côte est.
La saison des pluies (janvier – avril) accélère généralement la dégradation du réseau routier, qui devient par endroits impraticable (certaines villes, telles que Diego-Suarez, n’étant alors plus accessibles par la route depuis Tananarive). Elle cause des perturbations importantes dans les communications par voie routière, voire dans les transports aériens, et donne parfois lieu à des inondations pouvant entraîner des dégâts importants et des pertes de vies humaines.
Elle rend également risquées certaines activités de plein air. Les randonnées fluviales sont déconseillées, notamment celles organisées par des agences peu scrupuleuses qui proposent des sorties sans gilets de flottaison sur des pirogues instables et surchargées (rivière Tsiribihina, notamment). Éviter les déplacements fluviaux en cette période et, en saison sèche, opter pour des chalands équipés de moteurs et de matériel de sécurité.
L’ascension de certains sommets est également déconseillée durant cette période, en raison des risques liés aux orages et aux fortes précipitations qui rendent le terrain instable et glissant.