Superficie : 30 350 km² .
Le relief du Lesotho est très montagneux, on l’appelle « Un royaume dans le ciel », ce qui le décrit bien, tout le pays est à plus de 1400m de haut. Elisée Reclus, dans Histoire d’une Montagne, avait remarqué que les montagnes ont permis, au cours des siècles, la préservation de l’indépendance des populations y demeurant. Les exemples sont nombreux : Suisse, Andorre, Bouthan, Népal, Swaziland… Le Lesotho illustre parfaitement ce fait géographique, comme en témoigne sa « position d’État noir en position d’enclave au milieu de l’Afrique du Sud blanche raciste » (alors).
Il serait cependant abusif d’attribuer la position d’enclave du Lesotho au seul facteur topographique. Elle tient aussi à des facteurs historiques : l’ethnie des Sotho, poussée par les pressions des autres ethnies elles-mêmes repoussées par la colonisation blanche, s’est installée dans les montagnes du Drakensberg, peu peuplées, où elle s’est acculturée avec d’autres ethnies devenues minoritaires. Les Sotho se sont retrouvés en position de force, pour échapper à la main-mise des Boers. Ils ont réussi à obtenir le statut de protectorat anglais, ce qui explique leur indépendance.
Lesotho ne sont pas tous habitants du Lesotho, et se retrouvent aussi dans les espaces que l’Apartheid avait attribué aux différentes ethnies, notamment le Qwaqwa, à l’est du Lesotho.
Souvent l’oppression, malheureusement, se réalise en cascade. Les ethnies noires d’Afrique du Sud (Tswana, Nbédélé, Xhosa) ont reproduit l’Apartheid entre elles. Ainsi, les Sotho sud-africains vivant minoritairement en secteur Tswana ont été victimes de diverses vexations (interdiction de l’enseignement dans leur langue, pression foncière…). Ne pouvant émigrer au Lesotho, ils se sont entassés dans le Qwaqwa.
Capitale : Maseru.
Villes principales : Teyateyaneng, Leribe, Mafeteng.
Point culminant : Thabana Ntlenyana 3 482 m.
Pays voisins : Afrique du Sud.