Indépendance : 21 septembre 1991 (ex. : URSS)
L’Arménie est une république basée sur une démocratie parlementaire.
Président : Serge Sargsian, troisième et actuel président de la République d’Arménie depuis le
Premier Ministre : Karen Karapetian
Le pouvoir exécutif
Le président est le chef de l’Etat. Il détient le pouvoir exécutif. Il est élu au suffrage universel pour cinq ans. Le chef du gouvernement est le Premier Ministre. Il est nommé par le président mais doit être confirmé par un vote de l’Assemblée Nationale. Le Premier Ministre nomme le Conseil des Ministres. Le Premier Ministre et le Conseil des Ministres constituent le gouvernement. Depuis l’indépendance de l’Arménie en 1991, trois présidents se sont succédés. Serzh Sargsyan est le président actuel de l’Arménie, depuis les élections de février 2008. Il a pris ses fonctions le 9 avril 2008.
Le pouvoir législatif
Le pouvoir législatif en Arménie est composé d’une Assemblée Nationale monocamérale (Parlement). L’Assemblée nationale comprend 131 membres qui sont élus au suffrage universel pour un mandat de 4 ans.
Les principaux partis politiques
Il existe de nombreux partis politiques en Arménie. Les partis principaux sont :
– Le Parti Républicain d’Arménie (HHK) : droite, parti nationaliste conservateur, détient la majorité absolue des sièges au parlement
– Arménie prospère (BHK) : préconise un libéralisme économique
– Le Congrès National Arménien (ANC) : centre
– La Fédération Révolutionnaire Arménienne (Dashnaktsutyun) : gauche
– Le Parti de l’Etat de Droit (Orinats Yerkir) : centre
– Le Parti du Patrimoine (HP) : centre, en faveur du libéralisme économique, pro-occidental, fondé en 2002, emmené par un ancien ministre des affaires étrangères
Vie politique:
La vie politique arménienne depuis l’indépendance a longtemps été caractérisée par l’absence de parti politique dominant et la violence extrême des affrontements politiques (cf la tuerie au Parlement en octobre 1999). Aujourd’hui, la situation intérieure en Arménie paraît en revanche globalement stable, marquée par la prééminence de l’exécutif.
Depuis 2003, l’Arménie a mené un certain nombre de réformes : abolition de la peine de mort, adoption de lois sur le service alternatif et les médias, indépendance de la justice, autonomie locale, médiateur et protection des droits et libertés, équilibre des pouvoirs législatif et exécutif. L’élection présidentielle de 2008 a pourtant marqué un revers dans la transition démocratique, quand des manifestations de l’opposition ont dégénéré après l’intervention des forces de l’ordre le 1er mars, faisant 8 tués et plus d’une centaine de blessés.
A la suite de ces évènements, le gouvernement arménien a annoncé un nouveau cycle de réformes visant à la modernisation de l’Etat (lutte contre la corruption ; réforme du système judiciaire ; modernisation de l’administration fiscale ; lutte contre l’arbitraire des forces de l’ordre ; amélioration du climat des affaires), qui donne des résultats encourageants. Les élections législatives du 6 mai 2012 ont été marquées par des progrès, notamment dans le déroulement de la campagne médiatique, malgré des problèmes persistants (allégations d’achat de votes). Ces élections ont consacré la suprématie du « Parti républicain » qui a obtenu la majorité absolue, tout en permettant au « Congrès national arménien », jusque-là dans l’opposition extra-parlementaire, de faire son entrée au parlement. Le président Sarkissian a été réélu le 18 février 2013 dès le premier tour de l’élection présidentielle avec 58% des voix. Le Parti républicain a également remporté les élections municipales à Erevan début mai 2013, asseyant ainsi sa domination sur la vie politique arménienne, malgré les tentatives de contestation régulièrement lancées par l’opposition. Alors qu’en 2014, un front commun de l’opposition parlementaire (composé des partis « Arménie prospère », « Congrès national arménien » et « Héritage ») semblait pouvoir se former, cette tentative a été mise à mal après un revirement d’Arménie prospère et la défection d’un certain nombre de ses députés.
Le 6 décembre 2015, le président Sarkissian a fait adopter par référendum une réforme constitutionnelle ambitieuse qui fera de l’Arménie en 2018 une république parlementaire dans lequel l’essentiel du pouvoir exécutif sera transféré au Premier ministre, tandis que le Président de la République sera désormais élu par le Parlement, avec un rôle largement honorifique.