Statut : République
Démocratie pluraliste à partir de 1990. Premières élections libres en 1994 contestées par l’opposition malgré l’avis favorable des observateurs internationaux. Président : Joao Bernardo Vieira (depuis le 24 juillet 2005) ; Premier ministre
Aristides Gomes (depuis le 2 novembre 2005).
Partis politiques
PAIGC : Parti Africain pour l’Indépendance de la Guinée
PRGB-MB : Parti de la Résistance de la Guinée-Bissau-Mouvement Batafa
PRS : Parti pour la Rénovation Sociale
FLING : Front pour l’Indépendance de la Guinée
UNDP : Union Nationale pour la Démocratie et le Progrès
Président de la république : José Mario Vaz depuis 2014
Premier ministre : Umaro Sissoco Embaló
Politique intérieure
La destitution, le 12 août 2015, du Premier ministre Pereira par le président Vaz est à l’origine d’une crise politique. Les deux hommes s’opposaient depuis plusieurs mois sur la manière de conduire les affaires du pays.
Cinq gouvernements se sont succédé depuis le déclenchement de la crise. L’Accord de Conakry, scellé le 14 octobre 2016 sous l’égide de la CEDEAO, prévoyait le choix d’un Premier ministre par voie consensuelle et la formation d’un gouvernement inclusif. La nomination d’Umaro Sissoko Embalo au poste de Premier ministre le 18 novembre 2016 n’a pas toutefois recueilli l’approbation du PAIGC (parti vainqueur des élections législatives). L’Assemblée nationale refuse de voter le budget qui lui a été soumis par le Premier ministre en février 2017 et le blocage institutionnel perdure.
La CEDEAO, qui a dépêché une mission de haut niveau à Bissao du 23 au 25 avril 2017, a enjoint au Président Vaz de respecter l’Accord de Conakry et de nommer un Premier ministre de consensus. Elle a agité, pour la première fois, la menace de sanctions à l’encontre de ceux qui entraveraient sa mise en œuvre. La CEDEAO, après avoir annoncé le retrait progressif de l’ECOMIB (force militaire de la sous-région qui protège les institutions et garantit la sécurité du pays) a décidé de proroger son mandat pour 3 mois lors de son sommet à Monrovia le 4 juin 2017.