Pratiques religieuses majoritaire : Catholique
Catholiques à 99 %, les Açoriens sont très croyants. Pour preuve, c’est le seul endroit au monde bénéficiant d’un stade Jean-Paul-II ; celui-ci avait été inauguré lors de son passage à São Miguel en 1991. L’aéroport de l’île porte aussi le nom de ce pape illustre !
La croyance des Açoriens est d’une rare ferveur et elle se transforme souvent en mysticisme lors des fêtes religieuses.
La dévotion liée à certains cultes, comme celui du Christ des Miracles, a été sans nul doute encouragée par les phénomènes sismiques. La crainte (de voir le monde s’écrouler) ou l’espérance (de voir les choses s’arranger) font souvent s’en remettre au Saint-Esprit.
La vie sociale de l’archipel est indissociable de la vie religieuse, comme l’attestent les nombreuses églises. Il en a toujours été ainsi, car hormis l’hypothèse hasardeuse de l’Atlantide, les habitants n’ont en effet aucun passé » païen « , ce sont donc des catholiques » innés « .
En même temps, l’abus de l’autorité ecclésiastique, qui a souvent bénéficié de privilèges et de complaisances, a engendré un sentiment anticlérical partout sur l’archipel. Le peuple açorien croit aussi bien au Senhor Santo Cristo qu’à la fatalité ou aux superstitions. Les traditions de l’archipel étant surtout orales, la frontière entre le sacré et le profane est ténue. On voit donc souvent au cours des diverses festivités se mêler les rites les plus populaires à des règles religieuses codifiées.
En clair, on peut se moquer des curés, mais on vénère le Saint-Esprit. Le culte aux morts, très répandu jusqu’à aujourd’hui, comme en témoigne la couleur noire des habits de la femme quand elle est veuve, est aussi une caractéristique remarquable de la religiosité açorienne.