La Mongolie compte 4 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial
Culturel (3)
Ensembles de pétroglyphes de l’Altaï mongol (2011)
De nombreux pétroglyphes et des monuments funéraires découverts sur ces trois sites illustrent le développement de la culture en Mongolie sur une période de quelque 12 000 ans. Les images les plus anciennes reflètent une époque (11 000 – 6 000 av. J.-C.) où la zone était en partie boisée et où la vallée offrait un habitat aux chasseurs de gros gibier. Les représentations postérieures correspondent à la transition vers le pastoralisme comme mode de vie dominant. Les représentations les plus récentes montrent la transition vers un nomadisme équestre durant le 1er millénaire av. J.C., la période scythe et la période turcique ultérieure (VII-VIIIe siècles après J.-C.). Ces pétroglyphes apportent une précieuse contribution à notre compréhension de la vie des communautés préhistoriques en Asie du nord.
Grande montagne Burkhan Khaldun et son paysage sacré environnant (2015)
Situé dans le nord-est du pays, le site se trouve dans la partie centrale de la chaîne des monts Khentii. C’est là que les grandes steppes d’Asie centrale cèdent la place aux forêts de conifères de la taïga sibérienne. Le Burkhan Khaldun est associé au culte des montagnes, des rivières et des ovoos (cairns de pierre chamaniques), dont les cérémonies ont été façonnées par la fusion de pratiques chamaniques et bouddhistes anciennes. Le Burkhan Khaldun est également associé avec le lieu de naissance et de sépulture de Gengis Khan. Le site témoigne de ses efforts pour formaliser le culte des montagnes, élément important dans l’unification des peuples mongols.
Paysage culturel de la vallée de l’Orkhon (2004)
Le paysage culturel de la vallée de l’Orkhon, d’environ 121 967 ha, couvre une vaste zone de pâturages sur les deux rives de l’Orkhon et comprend de nombreux vestiges archéologiques remontant au VIe siècle. Le site englobe également Karakorum, capitale aux XIIIe et XIVe siècles du vaste empire de Chingis (Gengis) Khan. Les vestiges du site reflètent les liens symbiotiques entre les sociétés pastorales nomades et leurs centres administratifs et religieux, et l’importance de la vallée de l’Orkhon dans l’histoire de l’Asie centrale. Les herbages sont encore utilisés aujourd’hui par les bergers nomades de Mongolie.
Naturel (2)
Bassin d’Ubs Nuur (2003)
Le Bassin d’Ubs Nuur, qui couvre une surface de plus de un million d’hectares, est le bassin fermé le plus septentrional d’Asie centrale. Il tire son nom de l’Ubs Nuur, un grand lac peu profond et très salé, qui joue un rôle important dans la vie des oiseaux migrateurs, tant aquatiques que marins. Le site, divisé en douze aires protégées, comprend une vaste gamme d’écosystèmes qui représentent les principaux biomes de l’Eurasie orientale. L’écosystème steppique entretient une riche diversité d’oiseaux et le désert un certain nombre de gerbilles, gerboises et putois marbrés rares. Les montagnes sont d’importants refuges pour le léopard des neiges (une espèce menacée), l’argali et le bouquetin d’Asie.
Paysages de la Dauria (2017)
Partagé entre la Fédération de Russie et la Mongolie, ce site est un exemple exceptionnel de l’écorégion de la steppe daourienne, qui s’étend de l’est de la Mongolie jusqu’à la Sibérie russe et au nord-est de la Chine. Les changements cycliques de climat, avec des périodes sèches et humides marquées, favorisent une grande diversité d’espèces et d’écosystèmes, d’importance mondiale. Les différents types de steppes représentés, comme les prairies et les forêts, ainsi que les lacs et les marécages, servent d’habitats à des espèces de faune rares, telles que la grue à cou blanc ou l’outarde barbue, ainsi qu’à des millions d’oiseaux migrateurs vulnérables, en danger ou menacés. C’est également un site important sur la route migratoire de la gazelle de Daourie.