Statut – République constitutionnelle depuis 1992.
Le pouvoir législatif appartient au Lietuvos Respublikos Seimas (l’Assemblée) qui est composée de 141 députés élus pour quatre ans.
Chef d’Etat : Dalia Grybauskaitė
Président du Parlement : Viktoras Pranckietis
Premier ministre : Saulius Skvernelis
Depuis l’adoption de sa constitution en 1992, la Lituanie est une démocratie semi-présidentielle. Le président de la République, élu au suffrage universel direct, dispose de pouvoirs non négligeables, notamment en politique étrangère, puisqu’il siège au Conseil européen. Le Premier ministre est responsable devant le Parlement, composé d’une seule chambre de 141 membres, appelée Seimas.
L’ancienne commissaire européenne Mme Dalia Grybauskaite, élue dès le premier tour de l’élection de mai 2009, avec plus de 68% des suffrages, a succédé en juillet 2009 à M. Valdas Adamkus. Elle a été réélue le 25 mai 2014 à la présidence de la République, au deuxième tour de scrutin, avec 57,87% des voix.
Le Premier ministre Algirdas Butkevicius a formé son gouvernement en décembre 2012 après plus de cinq semaines de négociation, rassemblant autour de lui une coalition comptant son parti social-démocrate, associé aux deux partis populistes, celui de gauche du Parti du Travail et de droite Ordre et Justice, avec l’appoint du Parti d’Action pour les Polonais de Lituanie.
La présidente a un temps favorisé une improbable alliance entre sociaux-démocrates et chrétiens-démocrates. Devant le refus de M. Butkevicius, s’est engagée alors une longue tractation entre les deux têtes de l’exécutif, pour négocier le nom de chaque prétendant à un poste ministériel. Le parti social-démocrate obtient sept sièges ministériels. Le Parti du Travail en compte quatre, le parti Ordre et Justice deux, et le parti Action des Polonais, un.
La nouvelle majorité n’a pas remis pas en cause les grandes orientations de la politique étrangère lituanienne. M. Butkevicius a notamment soutenu l’adhésion de son pays à l’euro en 2015. Après s’être efforcée de réorienter ses relations avec la Russie dans le sens d’une plus grande ouverture, la Lituanie fait partie, depuis la crise en Ukraine, des Etats membres de l’UE les plus critiques à l’égard de Moscou. Avec la Pologne, un dialogue plus serein s’est institué, grâce à l’entrée au gouvernement du parti de la minorité polonaise en Lituanie.
En marge des élections législatives s’est tenu le 14 octobre 2012 un référendum sur l’arrêt du nucléaire en Lituanie. 63% des électeurs ont répondu non à la question : « Approuvez-vous la construction d’une nouvelle centrale nucléaire en Lituanie ? » Le oui n’a recueilli que 34% des voix, alors qu’il était donné gagnant avant la campagne électorale, notamment en raison du consensus sur la nécessité de s’affranchir de la dépendance énergétique à l’égard de la Russie. Le soutien de la coalition sortante au oui aura finalement joué contre l’engagement nucléaire. Ayant dépassé les 50% de participation, le référendum est considéré valide, même s’il n’a qu’une valeur consultative. Un débat énergétique est donc engagé, qui doit tenir compte des deux voisins baltes, l’Estonie et la Lettonie étant partie au projet de construction nucléaire à Visaginas. Les deux têtes de l’exécutif sont divisées sur la question, la présidente restant favorable à la poursuite de ce projet, alors que le nouveau premier ministre et son parti avaient appelé à voter non.