Un bon sujet de discussion pour amorcer une discussion est d’aborder des sujets d’ordre général (famille, travail, loisirs, voyages, etc.). Ne donnez pas de détails sur vos finances personnelles et abordez les questions de politique avec prudence. Les Hongrois sont très susceptibles en ce qui a trait à la politique, et cela se comprend, puisqu’il y a treize ans à peine qu’ils ont commencé à édifier une démocratie et une économie de marché libre. Les Hongrois aiment l’humour et les bonnes plaisanteries, mais il est habituellement préférable de ne pas en faire vous-même à la première rencontre.
Il faut savoir aussi qu’à la fin du 20e siècle, la Hongrie appartenait à l’Empire austro-hongrois et que durant la Première Guerre mondiale, elle s’est rangée du côté de l’Allemagne. À la fin de la guerre et après la capitulation de l’Allemagne et de ses alliés, elle a été forcée de signer le Traité de Versailles et le Traité de Trianon. Ce traité a eu de graves conséquences pour la Hongrie parce que ses frontières ont été redessinées et plus de trois millions de Hongrois se sont trouvés alors séparés de la mère patrie et rattachés à la Slovaquie, à l’Ukraine, à la Yougoslavie et à la Roumanie (à la Transylvanie plus précisément, l’un des lieux de naissance de la Nation hongroise). Ce sont là des blessures anciennes qu’un étranger n’a pas intérêt à réveiller. Les Hongrois vivant à l’extérieur de la Hongrie, dans les régions susmentionnées, continuent d’entretenir de solides liens culturels avec la mère patrie et sont appelés « Hongrois d’outre frontière » ou Magyars. Dernièrement, la fièvre nationaliste a été alimentée par des extrémistes à ce sujet et on espère qu’avec l’expansion de l’Union européenne, les frontières disparaîtront et que la culture de ces peuples pourra s’épanouir au sein de la culture hongroise.
Les Hongrois ont survécu à de graves crises économiques. Il est par conséquent important d’être conscient du fait que la plupart des Hongrois (même les professionnels tels que les docteurs, les professeurs, les enseignants, qui sont mal payés) n’ont pas les moyens de s’offrir les mêmes divertissements (restaurants chics, opéra, théâtre) que les étrangers.
Les Hongrois ont un sens de l’humour quelque peu caustique et, comme ils sont habituellement très francs, il est facile de s’y habituer. Ils aiment se plaindre et plaisanter souvent des vestiges du système bureaucratique inefficace hérité de l’ère communiste.