Opérations militaires
L’opération anti-terroriste Radd-ul-Fasaad que mènent l’armée pakistanaise et des forces paramilitaires depuis février 2017 sur tout le territoire continue d’entraîner des conséquences sécuritaires sur l’ensemble du territoire. Il est fortement recommandé d’ajourner tout déplacement en dehors d’Islamabad, Karachi et Lahore, sauf, au cas par cas, les déplacements professionnels indispensables organisés et encadrés par les autorités pakistanaises.
Risque terroriste
Le terrorisme est aujourd’hui la principale menace au Pakistan où, depuis 2007, les attentats terroristes ont coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes. Des attentats visent régulièrement, jour et nuit, des lieux publics (marchés, hôtels, mosquées, postes de police, etc.). Les régions des zones tribales, de Khyber Pakhtunkhwa (ex-NWFP), du Baloutchistan et du sud-Pendjab (districts de Bahawalpur et de Dera Ghazi Khan) sont particulièrement ciblées.
La multiplication des alertes sur les principales villes du Pendjab, y compris Islamabad, semblent confirmer un déplacement de la menace vers les centres urbains. En cas de déplacement impératif dans le pays, il est donc vivement recommandé de s’inscrire sur Ariane afin de rester informés des messages de sécurité diffusés par l’ambassade et des lieux à éviter.
Risque d’enlèvement
Cette menace, qui relève autant du terrorisme que du banditisme, est toujours présente, en particulier au Baloutchistan, en Khyber-Pakhtounkhwa, y compris dans le district touristique de Chitral, et dans le Pendjab (région de Lahore notamment). Elle vse les personnalités locales aussi bien que les personnes de passage, toutes nationalités confondues.
Risque sismique
Le pays se trouve dans une zone de forte activité sismique et les secousses sont fréquentes. Le tremblement de terre d’octobre 2005 dans la région du Cachemire pakistanais, d’une magnitude de 7,6 sur l’échelle de Richter, a causé la mort de près de 80 000 personnes. Il est recommandé à nos ressortissants, dans l’hypothèse d’un tremblement de terre durant leur séjour au Pakistan, de rassurer leurs familles ou leurs proches sur leur situation. En cas de difficulté, il convient de contacter l’ambassade de France à Islamabad ou le consulat général à Karachi.
L’ensemble du territoire est formellement déconseillé, à l’exception de Karachi et de la zone comprise entre Faisalabad, Lahore et Islamabad, déconseillée sauf raison impérative.
Karachi est le théâtre d’actes de violence quotidiens à caractère politique, sectaire, ethnique ou criminel (assassinats, attentats à la bombe ou par jets de grenade). Tout déplacement doit y être parfaitement encadré. Il est conseillé de contacter au préalable notre consulat sur place. Les manifestations publiques peuvent soudainement prendre un tour violent. Les pratiques des forces chargées du maintien de l’ordre peuvent être brutales. Il est recommandé de se tenir à l’écart de toute manifestation.
La traversée du pays par voie routière est à proscrire absolument sur les axes suivants :
- Iran-Pakistan via le Baloutchistan,
- Afghanistan-Pakistan via la province de Khyber-Pakhtunkhwa.
L’accès à certaines zones nécessite l’obtention d’une autorisation préalable des autorités pakistanaises, qui peuvent l’interdire aux étrangers, en fonction du niveau de la menace.
- Porter des vêtements larges couvrant le corps (privilégier le pantalon et les tuniques larges).
- Durant la période du Ramadan, s’abstenir de fumer, manger et boire dans les lieux publics durant la journée.
- Ne pas sortir avec de grosses sommes d’argent ou des bijoux.
- Ne pas résister en cas d’agression par des individus armés.
- Eviter les foules (manifestations, marchés, événements sportifs, etc.).
- Eviter de stationner de façon prolongée dans les halls d’hôtels et les espaces d’accueil des lieux publics, ainsi que devant ces bâtiments.
- Eviter les lieux de culte de toutes confessions.
- Signaler tout déplacement à son hôtel ou à son agence de voyage.
- Se faire accueillir et reconduire à l’aéroport par des personnes de connaissance ou des contacts sûrs, en évitant de prendre un taxi de l’aéroport au centre-ville (surtout les femmes).
- Ne pas photographier, filmer ou reproduire par un quelconque procédé les ponts, les bâtiments militaires et administratifs, les aéroports et les gares ; s’abstenir en cas de doute.
- Demander systématiquement l’autorisation avant de photographier des personnes.