Forme de l’État : République parlementaire
Président de la République : Michel Aoun
Président du Conseil : Saad Hariri
Le Liban est une démocratie parlementaire (confessionnelle), régie par la constitution du 23 mai 1926, qui a été modifiée six fois depuis, la modification la plus importante étant l’accord de Taëf qui réorganise le partage du pouvoir entre les différentes communautés religieuses.
Jusqu’en 1975, FreedomHouse considérait le Liban comme un des deux seuls pays du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord (avec Israël) à être un pays libre. Le pays perdit ce statut avec l’épisode de la Guerre Civile et ne l’a jamais regagné depuis. En 2013, le Liban est considéré comme « un pays partiellement libre ».
La Constitution énonce que le Président, obligatoirement chrétien maronite, est élu par le Parlement (Majlis Al Nuwab ou Chambre des députés) à la majorité des deux-tiers et pour six ans. Il n’est pas directement rééligible (sauf si l’article 49 de la Constitution venait à être modifié). Par l’accord de Taëf, ses pouvoirs ont été réduits au profit du Conseil des ministres réunis. Le Premier ministre doit être musulman sunnite et il est responsable devant les députés ainsi que le président de l’Assemblée nationale, qui lui doit être musulman chiite. Le vice-premier ministre et le porte-parole du gouvernement sont des chrétiens orthodoxes. L’Assemblée nationale comporte 128 sièges, répartis entre chrétiens et musulmans, qui sont élus au suffrage universel direct selon un système électoral complexe et « segmenté par la religion ». C’est le confessionnalisme, que la Constitution prévoit qu’il soit aboli en œuvrant « suivant un plan par étapes ».
Dans ses mémoires, le président français Jacques Chirac a admis avoir proposé à Damas cinq noms pour que la Syrie choisisse l’un d’eux comme chef de l’État libanais : ce fut, en 1998, Émile Lahoud. Ceci illustre la permanence, au travers de la diplomatie, de l’influence des deux puissances tutélaires sur le Liban.
Politique intérieure
Le Liban est une République parlementaire. Le Président de la République est chrétien maronite, le Président du Conseil des Ministres est sunnite et le Président du Parlement un chiite. Le système législatif libanais est unicaméral. L’Assemblée nationale comprend 128 députés élus pour quatre ans. Les sièges sont répartis à parité sur une base confessionnelle (64 chrétiens, 64 musulmans).
La scène politique libanaise comprend :
- les partis du « 8 mars », favorables au régime syrien, dont le Hezbollah et Amal (chiites) et le Courant Patriotique Libre du président Aoun (chrétien) ;
- les partis du « 14 mars », opposés à ce régime, dont le Courant du Futur du président du Conseil Saad Hariri (sunnite), les Forces libanaises et les Kataëb (chrétiens) ;
- un pôle « centriste », comprenant notamment le chef druze Walid Joumblatt et l’ancien président Michel Sleiman.
De 25 mai 2014 (fin du mandat de Michel Sleiman) au 31 octobre 2016 (élection de Michel Aoun) le Liban a connu une période de vacance présidentielle. Durant plus de deux ans, les pouvoirs du président ont été transférés au gouvernement d’entente nationale de Tammam Salam. Le Parlement ne s’est réuni qu’une fois en 2016 et a vu son mandat prolongé, par deux fois, depuis 2016.
Le 18 décembre 2016, un nouveau gouvernement a été formé par le Premier ministre Saad Hariri. Le 16 juin 2017, le Parlement a adopté une nouvelle loi électorale. Des élections législatives sont prévues en mai 2018.