Statut: Monarchie constitutionnelle
Chef de l’Etat : Abdallah II
Premier ministre : Hani al-Mulki
Gouvernement
La Jordanie est une monarchie constitutionnelle. Le Parlement est composé de deux Chambres : le Sénat composé de 40 sénateurs de désignation royale et le Conseil des Représentants composé de 80 députés élus au suffrage universel direct tous les 5 ans. Le dimanche 7 février 1999, le « Bien aimé » et Sage Roi Hussein de Jordanie est décédé. Son fils, le prince Abdallah, âgé de 37 ans, a été désigné par son père peu de temps avant sa mort comme son successeur sur le trône du Royaume de Jordanie.
Politique intérieure
La Jordanie est une monarchie parlementaire où le Roi dispose de prérogatives importantes telles que la nomination du Premier ministre, du chef d’état-major des forces armées et des directeurs des services de sécurité. Le pouvoir législatif est exercé par le Parlement, divisé en une Chambre des représentants, élue au suffrage universel tous les 4 ans et un Sénat nommé par le Roi.
Toutefois, le Parlement dispose de peu de prérogatives pour contrôler l’action du gouvernement. Cette faiblesse est renforcée par le découpage électoral qui favorise la surreprésentation des zones rurales et des notables fidèles à la monarchie, au détriment des zones urbaines plus politisées et des partis politiques nationaux. Cette situation explique le faible taux de participation (moins de 40% du corps électoral).
Dans un environnement régional marqué par les crises, la Jordanie s’efforce de préserver sa stabilité et son identité. Sa population est pour moitié transjordanienne et pour moitié d’origine palestinienne. Le HCR recense deux millions de réfugiés palestiniens enregistrés dont 17% vivent encore dans dix camps répartis sur le territoire. La communauté irakienne est également importante (450.000 selon les autorités dont 60.000 réfugiés selon le HCR) et le nombre des réfugiés syriens est très important (656.000 selon le HCR).
Dans le contexte des printemps arabes, le gouvernement a lancé une réforme constitutionnelle en septembre 2011, afin d’étendre les prérogatives de l’autorité judiciaire, renforcer les pouvoirs du parlement et créer une cour constitutionnelle. La loi électorale a également été modifiée en juillet 2012 et en mars 2016. Le Premier ministre Hani al Mulki a été nommé le 29 mai 2016, succédant à Abdallah En-Nsour, qui était à la tête du gouvernement depuis le 10 octobre 2012. Les élections législatives du 20 septembre, qualifiées de « bien gérées et inclusives » par la mission d’observation électorale de l’Union européenne, ont conduit à la formation d’un parlement majoritairement composé d’indépendants mais avec une opposition regroupée autour de la Coalition nationale pour la réforme, dominée par les Frères musulmans. Hani al-Mulqi a été reconduit dans ses fonctions le 25 septembre 2016.