Forme de l’État : Démocratie parlementaire
Président : Reuven Rivlin
Premier ministre : Benyamin Netanyahou
Président de la Knesset : Yuli-Yoel Edelstein
Un cabinet de ministres mené par le Premier ministre – représente l’autorité dirigeante de l’Etat. Ce gouvernement est chargé d’administrer les affaires intérieures et étrangères de l’Etat d’Israël.
Le système politique israélien est profondément enraciné dans les principes et les institutions essentielles au maintien d’une société démocratique libre, à savoir :
– la séparation des pouvoirs entre les corps législatif (la Knesset), exécutif (le gouvernement) et judiciaire (les tribunaux), qui comprennent des instances de contrôle et de régulation intégrés au système ;
– l’indépendance du pouvoir judiciaire, qui est garantie par la loi ;
– les lois-cadres (ou lois fondamentales) faisant office de constitution, qui établissent les droits des citoyens et la structure du gouvernement ;
– la liberté de la presse et la liberté d’expression ;
– des élections régulières basées sur le principe de la majorité et garantissant par la loi les droits des minorités.
Les élections en Israël reflètent une tradition démocratique bien ancrée dans l’Etat. Les campagnes électorales sont dynamiques et accompagnées de vigoureux débats. Les Israéliens portent un grand intérêt aux affaires politiques, qu’il s’agisse de politique intérieure ou de relations avec l’étranger, et participent activement au processus électoral.
Des élections nationales en Israël sont organisées tous les quatre ans. Chaque parti se présentant aux élections établit une liste de candidats éligibles au Parlement israélien, la Knesset. Les électeurs choisissent alors le parti qu’ils souhaitent pour les représenter (et non un candidat individuel). Le nombre de candidats de chaque parti qui entrent à la Knesset est proportionnel au pourcentage de soutien reçu par les différentes listes au niveau national. Dans le cadre du système israélien de représentation proportionnelle, l’Etat dans son ensemble est considéré comme une seule et unique circonscription.
A la suite des élections, le Président d’Israël confie le soin de former un nouveau gouvernement à un membre de la Knesset. Le Président doit choisir la personne figurant en tête de liste d’un parti disposant des meilleures chances de réunir un gouvernement qui recevra l’assentiment de la Knesset. Cette mission est généralement, mais pas nécessairement, confiée au chef de file du parti le plus représenté à la Knesset. Si celui-ci réussit à former un gouvernement, il ou elle devient alors Premier ministre.
Politique intérieure
Benyamin Netanyahou est Premier ministre depuis 2009 (et l’avait été une première fois entre 1996 et 1999). Il a obtenu son quatrième mandat à l’issue des élections législatives du 17 mars 2015. Le gouvernement issu de ces élections est entré en fonction le 14 mai 2015 et la coalition a été élargie en mai 2016. Elle dispose depuis d’une majorité de 66 sièges sur 120 à la Knesset. Cette coalition, regroupant six partis de droite, est relativement homogène, ce qui n’empêche pas sa stabilité d’être parfois mise à l’épreuve (divergences sur le dossier palestinien, tensions autour de la réforme de l’audiovisuel public). Les prochaines élections sont prévues pour 2019.
La coalition est aujourd’hui composée de :
- Likoud, 30 sièges, parti nationaliste dirigé par le Premier ministre Netanyahou ;
- Koulanou, 10 sièges, parti de centre-droit focalisé sur les réformes socio-économiques, dirigé par Moshe Kahlon ;
- Foyer juif, 8 sièges, parti nationaliste-religieux partisan de la colonisation et de l’annexion de la Cisjordanie, dirigé par Naftali Bennett ;
- Israël Beitenou, 5 sièges, parti nationaliste laïc traditionnellement associé aux Juifs d’ex-URSS, dirigé par Avigdor Liberman ;
- Shas, 7 sièges, parti ultra-orthodoxe sépharade dirigé par Aryé Deri ;
- Et Judaïsme de la Torah, 6 sièges, parti ultra-orthodoxe ashkénaze qui, à l’instar du Shas, se préoccupe quasi-exclusivement des intérêts de la communauté haredie.
L’opposition est quant à elle composée de 4 groupes parlementaires :
- Le Camp sioniste, 24 sièges, formé du parti travailliste (centre-gauche) dirigé par Yitzhak Herzog, ainsi que de la formation de Tzipi Livni ;
- La liste commune des partis arabes, 13 sièges, dirigée par Ayman Oudeh, regroupant des communistes, des islamistes et des nationalistes arabes laïcs.
- Yesh Atid, 11 sièges, parti centriste dirigé par l’ancien journaliste Yaïr Lapid, qui porte les revendications socio-économiques des classes moyennes ;
- Meretz, 5 sièges, formation de gauche progressiste et pacifiste opposée à l’occupation, menée par Zehava Galon.