Tout ce qu’il faut savoir
Le pays est stable, malgré certaines tensions sociales. Tenez-vous toutefois à l’écart des manifestations et de tout rassemblement de foule.
Les accidents de la circulation sont de plus en plus nombreux, notamment en moto et motocyclette – à signaler plusieurs accidents mortels au cours de ces derniers mois . Il faut donc être extrêmement prudent lorsque l’on est amené à conduire ce type de véhicule, porter impérativement un casque et éviter la vitesse. Les motocyclettes et les automobiles en location ne sont pas assurées. En cas d’accident, le loueur doit faire face à tous les frais y afférents (réparation voire remplacement du véhicule, paiement des frais médicaux des blessés, etc.). Dans le cas où l’intéressé ( étranger principalement ) ne peut s’acquitter de ses obligations, il est incarcéré et jugé. Il est donc conseillé de contracter une assurance en tout état de cause.
Risques régionaux spécifique
La partie sud du pays, la Casamance, n’est pas sûre. Des actes de brigandage sporadiques, parfois meurtriers, peuvent se produire. Certaines voies de communications sont peu sûres et les zones minées ne sont pas clairement identifiées. La région frontalière avec la Guinée-Bissau est instable. Des affrontements ont eu lieu à plusieurs reprises entre des fractions rebelles rivales et les armées du Sénégal et de la Guinée-Bissau. Les voyages en Casamance sont déconseillés.
Criminalité
Des actes de brigandage, parfois violents, peuvent se produire, en particulier à Dakar et dans les zones touristiques. Il est notamment recommandé d’observer les mesures de précaution ci-après:
- Ne portez aucun objet de valeur sur vous (montre, bijou, etc.) ni de grosses sommes d’argent.
- Évitez toute promenade nocturne et tout déplacement de nuit à l’intérieur du pays.
Transports et infrastructures
Les routes principales sont en partie mal entretenues. Attention aux risques assez élevés d’accidents de la circulation (vitesse excessive, véhicules en mauvais état, conduite aléatoire). Les déplacements interurbains sont à proscrire la nuit. Pendant la saison des pluies de juillet à octobre, de nombreuses routes deviennent souvent impraticables par endroits.
Casamance – Deux ans après la signature à Ziguinchor le 30 décembre 2004 d’un accord de paix constituant une nouvelle étape vers le retour à une paix durable, certaines zones de Casamance continuent de connaître une insécurité récurrente. Plusieurs exactions ont été commises sur les routes reliant Gignona à la frontière gambienne : en août 2005 deux militaires en permission avaient été abattus ; le 2 janvier 2006, le sous-préfet de Diouloulou a été tué lors d’un braquage. Les voyages demeurent donc déconseillés dans certaines parties de la région, où les incidents imputés à des éléments rebelles ou les accidents dûs aux mines sont récurrents.
De Dakar, il est fortement recommandé de se rendre par avion (ou bateau) à Ziguinchor et au Cap-Skirring. Depuis Ziguinchor, il est possible d’emprunter les axes routiers reliant Bignona et Cap-Skirring, et de circuler dans la zone délimitée par le littoral, la route Ziguinchor – Cap-Skirring et le fleuve Casamance, en se limitant aux circuits, excursions et transferts proposés par les tours opérators, agences de voyages et hôtels de la place. La zone hôtelière du Cap-Skirring ne présente aucun danger particulier.
D’une manière générale, il est dangereux de rouler de nuit, de circuler à proximité des frontières avec la Gambie et la Guinée Bissao, et de s’écarter des axes bitumés, en raison du risque lié aux mines.
Dispositions légales particulières
L’importation de voitures de plus de cinq ans est interdite. L’entrée au Sénégal pour tourisme ou transit avec un tel véhicule est admise uniquement avec escorte policière pendant toute la durée du séjour; les frais de l’escorte sont à la charge du détenteur du véhicule. Pour de plus amples informations à ce sujet, veuillez vous adresser à l’Ambassade du Sénégal et consulter le site des douanes sénégalaises.
Particularités culturelles
La population sénégalaise est majoritairement de religion islamique. Les voyageurs sont invités à adapter leur comportement et leur habillement aux coutumes locales et à ne photographier les autochtones qu’avec leur accord. Santé En dehors des grandes villes, les soins médicaux ne sont pas assurés ou sont très limités. Si vous prenez régulièrement des médicaments, emportez-en une quantité suffisante avec vous.
N’oubliez toutefois pas que l’importation de médicaments contenant des stupéfiants (p. ex. méthadone) ou de substances utilisées pour traiter des troubles psychiques est soumise à des prescriptions spéciales dans de nombreux pays. Le cas échéant, renseignez-vous à ce sujet, avant le départ, auprès de la représentation étrangère compétente (ambassade ou consulat)
Parmi d’autres maladies (tropicales), il y a un risque de tuberculose.
Ce qu’il vaut mieux éviter de faire
Il est recommandé aux étrangers d’être extrêmement vigilant lors de rencontres galantes. « L’amour qui passe » peut devenir un cauchemar. Outre d’attraper le sida, la personne peut-être mineure, malgré les apparences « trompeuses à bon escient », et la « victime » de se retrouver incarcérée pour de longs et coûteux mois.
Avertissement sur les risques liés à la détention, consommation et trafic de stupéfiants – La culture et le trafic de drogues sont passibles de 5 à 10 ans d’emprisonnement, alors que la cession ou l’offre pour consommation personnelle peut entraîner des condamnations allant de 2 à 5 ans de prison. La peine pour détention et achat de drogues pour consommation personnelle va de deux mois à un an d’incarcération. Enfin, la conduite sous l’emprise de la drogue (Art.110) est également passible d’une peine d’emprisonnement de 1 à 3 ans et d’une amende de 500 000 à 5 millions de Francs CFA. Les conditions de détention sont extrêmement précaires.
Avertissement lié à l’homosexualité – L’article 319 du code pénal prévoit qu’au Sénégal « …sera puni d’un emprisonnement d’un à cinq ans, quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son sexe. Si l’acte a été commis avec un mineur de 21 ans et moins, le maximum de la peine sera toujours prononcé. »
Avertissement lié à la pédophilie
Les actes de pédophilie sont sanctionnés par les articles 320 ter et 321 du code pénal, qui prévoient jusqu’à dix ans de réclusion (la majorité légale étant fixée à vingt et un ans et la peine non inférieure à trois ans si le mineur est âgé de moins de treize ans au moment des faits). La justice sénégalaise applique avec rigueur la loi, à l’encontre des ressortissants étrangers comme des nationaux.
Avertissement sur le tourisme sexuel
Les voyageurs circulant au Sénégal doivent tenir compte de la législation locale pénalisant les atteintes à la personne. Outre les peines frappant l’homosexualité et la pédophilie (voir ci-dessus), le code pénal sanctionne en particulier :
Les activités pornographiques – Si des mineurs de moins de seize ans y sont associés en tant qu’acteurs ou témoins (art. 320 bis, ter) : un à cinq ans d’emprisonnement (trois à sept si le mineur est âgé de moins de treize ans). Les mêmes peines s’appliquent aux organisateurs de réunions comportant des exhibitions ou des relations sexuelles si un mineur y assiste ou participe. En cas de contrainte, ou de déficience psychique du mineur exploité, les peines sont celles prévues pour le viol ou l’attentat à la pudeur.
Le proxénétisme (articles 323 à 327) au sens le plus large (y compris les intermédiaires, racoleurs, souteneurs ou concubins de personnes prostituées) : de un à trois ans de réclusion assortis d’une amende (de deux à cinq ans avec amende aggravée si la victime est mineure, si le délit est commis à l’égard de plusieurs personnes, accompagné de violence ou de port d’armes, commis en gang, si les victimes étaient récemment arrivées sur le territoire sénégalais ou ont été prostituées en dehors de ce territoire). Les personnes associées à des établissements ouverts au public où se pratique racolage ou prostitution sont passibles des mêmes peines.
La prostitution des mineurs – La prostitution des mineurs est interdite au Sénégal. Les clients de mineurs prostitués encourent les peines prévues pour l’attentat à la pudeur (ou à la tentative) : deux à cinq ans d’emprisonnement. Les circonstances aggravantes (notamment, victimes âgées de moins de treize ans) portent la peine à dix ans.
Le viol – Le viol simple ou dans un contexte de prostitution ou de trafic d’êtres humains : cinq à dix ans de réclusion sans possibilité de sursis (art. 320, 322). Les circonstances aggravantes (victimes âgées de moins de treize ans, en état de grossesse, handicapée, séquestration, viol en réunion, viol mutilant) portent la peine à son maximum de dix ans.
Au titre de la protection des mineurs, la loi assouplit les critères de territorialité des délits : les peines prévues pour ces différentes catégories d’actes s’appliquent même si les éléments constitutifs des infractions ont été commis dans différents pays (art. 324). En cas de contestation sur l’âge de la victime, les tribunaux laissent à l’accusé la charge de prouver s’il a été trompé sur l’âge du mineur.
Avertissement lié à la procédure d’expulsion
Les autorités sénégalaises ont récemment déclaré vouloir appliquer de manière plus systématique cette procédure aux ressortissants étrangers en situation irrégulière ou s’étant rendus coupables d’actes interdits par la législation.