Tout ce qu’il faut savoir
En raison de la dégradation de la situation sécuritaire et du développement de la menace terroriste, il est conseillé aux étrangers de quitter le pays d’urgence. Il est, en outre, formellement déconseillé de s’y rendre.
Pour les questions consulaires, les Français restés en Libye sont invités à contacter le Consulat général de France à Tunis :
- Par téléphone, au +216 71 105 000 ;
- Par courriel : courrier@consulfrance-tunis.org
Le terrorisme, les combats disséminés dans le pays, l’insuffisant déploiement des forces de sécurité gouvernementales, la prolifération des armes et la présence de différents groupes armés imposent la plus grande prudence et une vigilance permanente, notamment lors des déplacements, lesquels sont formellement déconseillés. Ce contexte favorise par ailleurs le développement de la délinquance et de la criminalité de droit commun (braquages, « carjackings »…).
Les risques d’enlèvement dans ce pays sont bien réels, comme a pu le montrer l’enlèvement à Tripoli de l’Ambassadeur de Jordanie en Libye le 15 avril 2014.
Il est conseillé aux ressortissants français restés en Libye de respecter les consignes de précaution et de prudence, et notamment :
- se tenir à l’écart des rassemblements et des mouvements de foule ;
- proscrire les déplacements nocturnes ;
- adopter une attitude de réserve et de discrétion en toutes circonstances ;
- s’informer des dernières évolutions.
Est de la Libye, et notamment à Benghazi
Compte tenu de la présence avérée d’éléments terroristes à Benghazi et Derna , et du fait des combats qui y ont lieu, il est, plus que jamais, formellement déconseillé de se rendre dans ces deux villes. Les déplacements dans toute la région Est de la Libye, exposée à la menace terroriste (attentats terroristes de Tobouk, en décembre 2014, et al-Qobba, en février 2015) , sont aussi formellement déconseillés.
Sud de la Libye
Des informations émanant de source gouvernementale libyenne accréditent le risque d’enlèvements ou d’actes hostiles contre des citoyens français dans le Sud du pays, zone échappant au contrôle des autorités et où des affrontements se poursuivent depuis septembre 2014, notamment à Oubari. En conséquence, tous les déplacements vers cette région sont à proscrire.
Tripolitaine (Ouest de la Libye)
Compte tenu d’informations faisant état de la présence d’éléments terroristes aux environs de Sabratah et de Zawiyya et suite à l’attentat contre l’hôtel « Corinthia » à Tripoli, en janvier 2015, et l’assassinat des ressortissants égyptiens par des éléments terroristes à Syrte, en février 2015, il est formellement déconseillé de se rendre à Syrte et en Tripolitaine.
Zones frontalières
Les zones frontalières avec l’Algérie, la Tunisie (dans sa partie sud), le Niger, le Tchad et le Soudan présentent un fort risque d’insécurité lié à la présence de bandes armées, voire de terroristes. Ces zones sont à éviter absolument.
Navigation de plaisance
Il est fortement recommandé aux plaisanciers d’éviter les eaux territoriales libyennes et de faire preuve de la plus grande prudence et de la plus grande vigilance.
Avant et pendant le voyage, informez-vous dans les médias sur la situation actuelle, tenez-vous à l’écart des manifestations et rassemblements de foule de tout genre, et respectez les consignes des autorités locales..
Particularités culturelles
La Libye est un pays musulman. Adaptez votre comportement et votre tenue vestimentaire aux us et coutumes du pays.
Pays musulman où les règles de décence doivent être appliquées (pas de shorts ou de tenues légères par exemple). La prise de photographies en ville ou en province peut être restreinte, de nombreux ouvrages ayant un rapport avec la sécurité et la défense du territoire (installations portuaires, aéroports, ponts, carrefours routiers, bâtiments administratifs, casernes). Le non-respect de cette règle peut entraîner la confiscation du matériel de prise de vues et l’arrestation éventuelle par les services de police libyens.
Santé
Les récents événements ont un impact sur les structures sanitaires libyennes dont la qualité est plus que médiocre. Le pays souffre, en outre, d’un déficit de personnel médical. Il est déconseillé de bénéficier de la moindre intervention chirurgicale en Libye, la sécurité transfusionnelle n’y étant pas garantie.
Si vous prenez régulièrement des médicaments, emportez-en une quantité suffisante avec vous. N’oubliez toutefois pas que l’importation de médicaments contenant des stupéfiants (p. ex. méthadone) ou de substances utilisées pour traiter des troubles psychiques est soumise à des prescriptions spéciales dans de nombreux pays. Le cas échéant, renseignez-vous à ce sujet, avant le départ, auprès de la représentation étrangère compétente (ambassade ou consulat)
Entre autres maladies, il existe en Libye un risque de leishmaniose (ulcères de la peau ou des muqueuses, infection d’organes vitaux), une maladie transmise par l’insecte phlébotome (Protégez-vous des moustiques!).
Ce qu’il vaut mieux éviter de faire
Dispositions légales particulières
L’importation, la détention, le commerce et la consommation d’alcool sont punissables, ainsi que les relations extraconjugales ou homosexuelles. Il est également interdit de photographier les personnes en uniforme, les installations militaires et les édifices publics (aéroports, ponts, etc.).
Les infractions à la loi sur les stupéfiants sont passibles de peines allant de dix ans de prison jusqu’à la prison à perpétuité, quelles que soient la quantité et la nature de la drogue saisie.
Les conditions de détention sont précaires (prisons vétustes, cellules surpeuplées, soins médicaux insuffisants, etc.).
L’introduction de toute boisson alcoolisée est formellement interdite. Un non-musulman surpris dans un lieu public dans un état d’ébriété peut être condamné à une peine de prison de deux à six mois, d’une amende comprise entre 500 et 1 000 dinars libyens et d’une mesure d’expulsion, une fois la peine purgée (Loi 4/1994).
Un conducteur impliqué dans un accident de la route ayant fait des blessés ou des morts risque fortement de ne pas pouvoir quitter le pays pendant l’enquête/l’instruction. Il arrive aussi, en cas de litige financier, que la police empêche un étranger de quitter le pays jusqu’à ce que l’affaire soit réglée.
La détention de drogues et de stupéfiants est un crime. Les affaires de drogue impliquant des étrangers sont assez sévèrement punies.
Le montant des peines infligées dépend en grande partie des circonstances et diffère selon le délit :
- trafic de stupéfiants :
- entre 5 et 20 ans d’emprisonnement ou peine de mort.
- détention de stupéfiants : entre 5 et 10 ans d’emprisonnement et forte amende, proportionnels à la quantité détenue.
- consommation de stupéfiants : entre quelques mois et plusieurs années selon les circonstances, et forte amende.
Le délinquant puni d’une peine de prison est expulsé de Libye à sa libération.
Il est strictement interdit, sous peine de prison, de faire sortir du territoire libyen des pièces archéologiques, météorites, silex taillés et tessons de poterie.
Depuis fin octobre 2003, sur les trois secteurs reliant Ghadamès à Ghât à travers l’Erg Ubari, les deux itinéraires les plus proches de la frontière algérienne (dénommés Misla et Bir Niswa) sont interdits à la circulation. Le seul axe autorisé est celui d’Al Atcham qui est le plus à l’est des trois. Ce secteur est contrôlé par des patrouilles des gardes frontières et des douanes libyennes qui font appliquer ces directives. L’entrée en Algérie par la ville de Ghât est également interdite aux étrangers. De même, à l’est, l’accès au Soudan par le poste d’El Uweinat est également interdit.
Quelques précautions doivent être prises dans la partie méridionale du pays, à proximité des axes conduisant au Niger, au Tchad et au Soudan où des cas de banditisme ont été signalés (éviter de circuler avec un seul véhicule, prendre un guide local, se signaler aux autorités).
La circulation dans le Tibesti libyen est déconseillée en raison d’un risque de mines anti-personnels dans les régions suivantes : passe d’Aranaba Droussou Dohone (versants est et ouest) Eghei Zouma passe de Klingue source de Gongom et jusqu’à la frontière tchadienne