Le secteur de l’énergie au Royaume-Uni est historiquement marqué par ses mines de charbon, puis par son exploitation du pétrole et du gaz naturel off-shore en mer du Nord. Mais ces ressources sont en voie d’épuisement, si bien que le pays est devenu un des plus gros importateurs de charbon (7e rang mondial en 2014) et de gaz naturel (9e rang).
L’énergie nucléaire a aussi joué un rôle significatif et est en cours de relance. Enfin, le Royaume-Uni développe depuis plusieurs années une importante politique d’incitation aux énergies renouvelables en particulier aux éoliennes.
La consommation totale d’énergie primaire par habitant est assez modeste pour un pays développé : 2,98 tep en 2013 (France : 3,84 ; Allemagne : 3,87).
Les émissions de CO2 liées à l’énergie étaient en 2013 de 7,00 tonnes CO2 par habitant (France : 4,79 ; Allemagne : 9,25).
En 2012, les importations d’énergie primaire du Royaume-Uni ont atteint 173,8 Mtep et ses exportations 80,3 Mtep ; le solde importateur de 95,3 Mtep représente 43,6 % de la consommation d’énergie primaire du pays contre 57 % pour la production nationale (taux d’indépendance énergétique).
Les importations nettes d’énergie primaire atteignaient 109,7 Mtep en 1970, soit un taux de dépendance de 47,9 %, taux qui a culminé à 52,2 % en 1974, puis s’est rapidement effondré grâce aux gisements de mer du Nord, tombant à 6,4 % en 1980 ; le pays a été exportateur net de 1981 à 1988, puis, après quatre années avec des taux de dépendance faibles (2 à 5 %), a été à nouveau exportateur net de 1993 à 2003 (maximum : -20,9 % en 1999) ; à partir de 2004, le taux de dépendance a connu une ascension très rapide, de 4,5 % en 2004 à 28,4 % en 2010, 36,6 % en 2011 et 43,0 % en 2012.
En 2012, le Royaume-Uni produit 11,4 % de son électricité à partir d’énergies renouvelables (EnR) : éolien (5,4 %), biomasse (4,2 %), hydraulique (1,5 %), solaire (0,3 %) ; le système de soutien aux EnR, basé sur les certificats verts (ROCs – Renewable Obligation Certificate System) a été particulièrement efficace puisque la part des EnR est passée de 2,9 % en 2002 à 11,4 % en 2012 ; la production a progressé de 19,4 % en 2012 et de 14 % par an en moyenne sur la décennie ; les données fournies par Observ’ER ont été corrigées pour éliminer la production des centrales de pompage-turbinage qui n’est pas renouvelable.