Les conditions matérielles dans lesquelles se déroulent l’enseignement demeurent très précaires, tant pour les élèves que pour les maîtres. Bref, le rendement du système éducatif reste très faible. Les principales faiblesses concernent la mauvaise formation du personnel enseignant, l’absence de contrôle sur les programmes, la pénurie de matériel didactique, l’insuffisance des infrastructures et des équipements, sans oublier le manque d’appui presque total de la part du ministère de l’Éducation nationale. Dans de nombreuses régions, les écoles fonctionnent en toute indépendance et liberté, parfois sans aucun encadrement ni supervision pédagogique, notamment dans les écoles coraniques.
Le Tchad a rejoint le Partenariat mondial pour l’éducation en 2012. Sa stratégie s’étend sur dix années et consiste à développer le système éducatif et à l’améliorer, par le biais d’une « scolarisation pour tous ». Le pays a reçu deux financements du GPE pour la période 2013 – 2016 afin de mettre en œuvre ce plan sectoriel de l’éducation.
En 2014 grâce à ce financement, 221 salles de classe et 30 blocs de toilettes ont pu être construits, 214 360 élèves ont reçu les repas scolaires, 514 enseignants ont été formés et 1 651 672 guides de l’enseignement et de manuels scolaires ont été distribués dans les établissements.
Malgré ce programme seulement 35 % des hommes et 12 % des femmes, de plus de 15 ans peuvent lire et écrire.