Les premiers habitants des îles Fidji, des Austronésiens sont arrivés du sud-est asiatique longtemps avant que les îles furent découvertes par l’explorateur Abel Janszoon Tasman au XVIIe siècle. Il y a 5 000 ans (3 000 av. J.-C), des habitants du littoral de la Chine du Sud, cultivateurs de millet et de riz, commencent à traverser le détroit pour s’installer à Taïwan. Vers 2 000 avant J.-C., des migrations ont lieu de Taïwan vers les Philippines. De nouvelles migrations commencent bientôt des Philippines vers Célèbes et Timor et de là, les autres îles de l’archipel indonésien. Vers 1 500 av. J.-C., un autre mouvement mène des Philippines en Nouvelle-Guinée et au delà, les îles du Pacifique. Les Austronésiens sont sans doute les premiers navigateurs de l’histoire de l’humanité.
Cependant ce n’est qu’au XIXe siècle que les Européens colonisèrent ces îles pour les occuper de manière permanente. En 1874, les îles furent sous contrôle britannique. L’indépendance fut accordée en 1970. Le régime démocratique fut interrompu par deux coups d’État militaires en 1987, car le gouvernement était perçu comme dominé par la communauté indienne.
La constitution de 1990 favorisa le contrôle par les indigènes mélanésiens des Fidji mais provoqua une émigration importante de la population indienne. La perte de population eu comme conséquence des difficultés économiques, mais assura la majorité aux Mélanésiens. Les amendements décrétés en 1997rendirent la constitution plus équitable. Les élections libres et paisibles de 1999 permirent de constituer un gouvernement mené par un Indo-Fidjien. Les Fidji ont été à plusieurs reprises un membre important des missions de maintien de la paix de l’Organisation des Nations unies dans diverses régions du monde. Un nouveau coup d’État militaire, le 5 décembre 2006, voit l’accession au pouvoir du chef des forces armées, le contre-amiral Frank Bainimarama et le renversement des institutions démocratiques, jugées par la junte incapables de diminuer la haine raciale entre les communautés ethniques.
Les institutions politiques ont été réformées suite au coup d’État de décembre 2006 réalisé par le responsable des armées Frank Bainimarama. En 2013, le gouvernement civil appuyé par l’armée et dirigé par le contre-amiral Frank Bainimarama introduit une nouvelle Constitution. Celle-ci, visant à mettre fin aux politiques fondées sur les clivages interethniques, remplace les listes électorales communautaires par des listes sans aucune distinction ethnique. Le Parlement, désormais monocaméral, élu avec un mandat de quatre ans, élit le Premier ministre, qui lui demeure redevable, selon le principe de gouvernement responsable. Le Président de la république est également élu par le Parlement, avec un mandat de trois ans reconductible une fois ; ses fonctions sont purement cérémonielles.
Les élections qui se tiennent en 2014 sur la base de cette nouvelle Constitution fournissent une majorité absolue des sièges au parti Fidji d’abord de Frank Bainimarama, et lui permettent de conserver le pouvoir avec le soutien d’une assemblée démocratiquement élue.