Région française faisant partie de la communauté des pays de l’Union européenne, la Guadeloupe est un territoire à fort potentiel d’investissement. Sa situation géographique d’exception et son statut particulier font d’elle une base avantageuse pour rayonner sur le bassin de la Caraïbe, ainsi que sur l´Amérique du Nord et du Sud.Française de droit, elle garantit une stabilité politique et un développement sans heurt.
Le territoire de la Guadeloupe, de par sa double insularité (département insulaire et archipélagique) constitue une exception au sein des départements français. Ce caractère spécifique doit être pris en compte aussi bien par les pouvoirs publics nationaux que locaux :
Cette double insularité, si elle possède des atouts indéniables de par la diversité et la richesse qu’elle induit, peut constituer dans bien des cas un frein au développement et à l’aménagement de ces territoires.
Cette dimension archipélagique donne ainsi tout son sens à l’aménagement du territoire qui prend ici un caractère particulier puisqu’il existe un enjeu majeur, celui d’assurer un développement équilibré, cohérent et solidaire entre les îles.
Depuis, la loi 83-8 du 07-01-1983 fixant la répartition des compétences entre les communes, les départements, les régions et l’Etat, l’aménagement du territoire constitue une des compétences clé transférées aux régions.
La Région définit ainsi la politique d’aménagement du territoire guadeloupéen dans le respect de l‘équilibre interne.
Il lui appartient d’être le garant des équilibres territoriaux, qu’ils soient environnementaux, économiques ou sociaux.
La politique d’aménagement du territoire de la Région Guadeloupe s’articule autour de deux axes majeurs :
la planification spatiale
les interventions territoriales et l’aide au développement des communes.
Flux & IDE en milliards $
2002: 2,851
2003: 3,268
2004: 4,520
2005: 5,490
2013: N/C
Repères économiques
La situation économique de la Guadeloupe, fortement déficitaire, est traduite par deux chiffres significatifs : le taux de chômage (27,8 % de la population active en 1998), et le taux de couverture des importations par les exportations (6 % en 1996).
Au sommaire : Agriculture, Pêche, Industrie et Artisanat, Emploi et insertion
La valeur ajoutée totale de l’économie du département (près de 5 600 millions d’euros de PIBR en volume, pour un PIB national de 1 520 milliards d’euros) provient à 80 % d’activités de services ou de commerce, qu’elles soient marchandes ou non. Cette part est de l’ordre de 70 % au niveau national. Les principaux postes de la valeur ajoutée sont constitués des services marchands (20,1 %), du commerce (15,2 %) et du tourisme (10 %).
La valeur ajoutée marchande représente 69,4 % du total de la valeur ajoutée. Elle est en majorité constituée de l’activité tertiaire. Les services aux entreprises (7 % de la VA) et les services financiers (4,7 % de la VA) contribuent plus que le secteur primaire (banane, canne, … 4,2 %) et les industries agroalimentaires (sucre, rhum, … 1,7 %) à la création de la valeur ajoutée en Guadeloupe.
Répartition des effectifs par secteur d’activité
(source : ASSEDIC)
Un dynamisme économique structurel
La croissance annuelle du PIB (1 à 2 points supérieure en moyenne à celle observée en métropole) reflète le dynamisme économique de long terme de l’archipel, qui a vu son niveau de vie considérablement s’améliorer depuis trente ans. Aujourd’hui, la croissance moyenne de l’économie guadeloupéenne est d’environ 3 % par an, soit un taux qui reste supérieur à celui de la métropole. La Guadeloupe offre la caractéristique de posséder un système productif complet par rapport aux pays voisins de la zone qui disposent soit d’une économie de rente (pétrole, placements financiers offshore), soit d’une économie polarisée (tourisme).
Le dynamisme du tissu productif apparaît également dans le niveau élevé de création d’entreprises, le taux moyen de « fécondité » par rapport au nombre d’entreprises existantes étant de 11 à 12 % par an. La Guadeloupe est en tête des départements pour le nombre d’entreprises créées chaque année, avec une durée de vie équivalente à celles des entreprises de métropole.
L’AGRICULTURE
L’agriculture guadeloupéenne emploie 7% de la population active travaillant sur 10 300 exploitations agricoles.
La banane constitue le premier produit d’exportation en volume et demeure un des piliers de l’économie agricole du département avec une production récoltée en 2004 de 87 500 tonnes dont 65 730 tonnes exportées et seulement 52 000 tonnes exportées en 2005, inférieure au quota de 150 000 tonnes nettes ouvert à la Guadeloupe sur le marché communautaire. La superficie consacrée à la culture de la banane est évaluée à 3 500 hectares soit 10% de la surface agricole utilisée du département.
La culture de la canne à sucre représente la deuxième activité agricole. Le sucre est la seconde production locale. Deux usines (Gardel en Grande-Terre et Grande-Anse à Marie-Galante) ont, en 2005, broyé près de 841 000 tonnes de canne à sucre pour produire 73 000 tonnes de sucre. La production de rhum s’élève en 2005 à 59 000 hectolitres d’alcool pur qui se partage entre le rhum agricole (25 717 hectolitres d’alcool pur en 2005) obtenu par distillation du jus de canne fermenté, le rhum industriel préparé à partir de mélasse (33 115 HAP).
En ce qui concerne la filière diversification, les professionnels tentent de s’organiser. L’ensemble des filières végétales autres que banane et canne représente environ 40% de la production agricole finale. La production melonnière est un bon exemple de diversification réussie : avec près de 430 hectares de superficie développée, la production atteint près de 7 500 tonnes dont les deux tiers sont dirigés vers l’exportation.
Les terres arables se répartissent autour de 24 000 hectares, soit 14% de la superficie totale de l’archipel guadeloupéen. Les cultures industrielles couvrent à elles seules la majorité des terres arables grâce à la canne à sucre, puis viennent les cultures fruitières semi-permanentes (22%), et les cultures légumières (12%). Les cultures florales couvrent 200 hectares.
En ce qui concerne le cheptel, le troupeau bovin se situe au 1er rang avec 73 000 têtes dont environ 25 000 sont élevées hors exploitations agricoles. Vient ensuite le troupeau caprin qui connaît un certain essor avec 47 000 têtes (dont près de 14000 estimées hors exploitation). Le troupeau porcin arrive à près de 28 000 porcs et le troupeau ovin se situe en dessous des 4 000 têtes. L’élevage des volailles et des lapins connaît un certain essor avec 468 000 têtes en 2005 contre 342 000 en 1989. Il faut souligner que l’élevage des poules pondeuses a été multipliés par 2,8 depuis 1989 et que celui des poulets de chair a gagné 29 000 têtes. Les professionnels de la volaille s’organisent pour faire face à la concurrence des produits d’importation et satisfont 60% de la demande locale en oeufs de consommation.
LA PECHE
Selon les estimations de l’Organisation pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO), la production halieutique guadeloupéenne aurait augmenté de plus de 20 % au cours de la dernière décennie. Cette évolution est principalement due au développement de la pêche de poissons marins, la production de crustacés demeurant stable. Malgré cette hausse, l’aquaculture et la pêche ne permettent toujours pas de couvrir les besoins de la consommation locale estimée entre 13 000 et 15 000 tonnes pour l’année 2005 alors que la production locale est de l’ordre de 10 000 tonnes.
L’organisation de la profession
– Une seule coopérative en activité
– En dépit des différentes tentatives de structuration mises en place ces dernières années, le secteur coopératif est essentiellement animé par la Coopérative des Marins-Pêcheurs de la Guadeloupe (COMAPEGA). A la fin de l’année 2000, elle regroupait 2 200 sociétaires dont les deux-tiers sont marins-pêcheurs, les statuts autorisant un tiers des sociétaires à ne pas appartenir à la profession. Cette coopérative, fondée en 1976, dispose de sept points de vente et exerce son activité dans le domaine de l’avitaillement maritime en assurant aux pêcheurs la fourniture de carburant détaxé, de glace, d’appâts et d’articles de pêche.
– Un comité régional des pêches a par ailleurs été créé en juinllet 2005. M. Jean-Claude Yoyotte, élu à sa présidence, a fait de ce comité un interlocuteur de premier ordre pour les pouvoirs publics, ainsi qu’un organisme fédérateur des intérêts de la majorité de la profession. Des handicaps structurels (concurrence des états voisins et raréfaction de la ressources) et conjoncturels (baisse des cours du poisson et hausse du prix des carburants) portent cependant atteinte au dynamisme de la filière.
Les pêcheurs
– Le nombre de pêcheurs professionnels enrôlés, c’est-à-dire disposant de la couverture sociale du marin, s’élevait fin 2005 à 1 052 alors qu’il était de 1 244 fin 2000. Cependant, il n’est pas rare que des personnes s’improvisent pêcheurs quand elles perdent leur emploi. Aux pêcheurs déclarés, il convient donc d’ajouter presque autant de pêcheurs clandestins journaliers, parmi lesquels de jeunes matelots ou marins professionnels qui ne renouvellent pas leurs rôles, et les plaisanciers qui vendent leurs poissons occasionnellement. Cette concurrence déloyale induit des conflits à l’intérieur de la profession, et nuit à l’organisation et au professionnalisme du secteur.
Les équipements
– La Guadeloupe dénombre moins de 900 navires armés à la pêche, parmi lesquels 65 % ont été armés toute l’année. La flotille de pêche se compose de trois types d’embarcations de taille variable selon le mode de pêche pratiqué :
– Les « Saintoises » (bateaux de moins de 9 mètres) équipées de moteurs hors bord, représentent près de 94 % de la flotille et sont utilisées pour des sorties en mer de quelques heures.
– Les navires de 9 et 12 mètres, au nombre de 65, sont parfois équipés de moyens de conservation et permettent à un petit équipage de pêcher dans des zones éloignées pendant plusieurs jours.
– Les 6 bateaux de plus de 12 mètres sont destinés à des campagnes de pêche de trois semaines au large de la Guyane.
Le financement
– Le financement de la filière pêche est traditionnellement assuré par le Crédit maritime qui octroie notamment des prêts d’équipements aidés. La pêche bénéficie également d’aides européennes. Enfin, il convient de noter le rôle important de la « caisse de chômage intempéries » qui permet une intervention financière indirecte de l’Etat.
Les résultats de la filière
La dissémination des points de débarquement et l’absence de criée rendent incertaines l’appréhension des résultats de la pêche. Elle est estimée à 10 000 tonnes, dont 94 % de poissons. Les structures de commercialisation sont traditionnelles. La DRAM dénombre environ 150 points de débarquement, ce qui pose un problème de logistique, étant donnée la concentration de la demande sur deux pôles, la région pointoise et Basse-Terre. La vente directe aux consommateurs absorbe 70 % de la production.
Elle s’effectue sur les lieux de débarquement dans des conditions sanitaires souvent médiocres. Le reste est cédé aux revendeuses qui alimentent les campagnes (25 %) et à deux mareyeurs. Les grandes et moyennes surfaces de la Guadeloupe vendent essentiellement des produits importés, congelés ou transformés. Seuls 5 à 6 % de la production locale sont vendus aux mareyeurs indépendants et aux grandes et moyennes surfaces. L’avenir de la filière passe par l’organisation de la commercialisation, la poursuite de la modernisation des équipements, ainsi que la protection et le développement de l’espace maritime.
INDUSTRIE & ARTISANAT
Les notions d’« entreprise industrielle » et d’ «entreprise artisanale» sont difficiles à cerner. Le dénombrement des entreprises est donc peu aisé. L’Association des Moyennes et Petites Industries (AMPI) considère comme entreprise industrielle toute entreprise employant plus de 5 salariés et dont l’activité principale est de transformer, à grande échelle, de la matière première en produits finis en y apportant de la valeur ajoutée. La notion même de transformation inclut donc une restriction dans le champ d’activité de l’entreprise. L’entreprise artisanale se définit comme une entreprise ayant une activité de production, transformation, réparation ou de prestation de service dans sept champs d’activité (alimentation, bâtiment, bois et ameublement, travaux des métaux et électricité, textile, cuir, habillement, activités de fabrications diverses et réparation, services, transport).
Son activité d’intégration va donc au-delà de celui de l’industrie puisqu’il inclut notamment des activités de transport, d’actions sociales ou encore de service personnel. En outre, une entreprise artisanale ne peut employer plus de 10 salariés. Ce chiffre est porté à 15 salariés, si le chef d’entreprise est titulaire de la qualification d’artisan ou du titre de Maître-Artisan. Dans le cadre d’une entreprise artisanale, le chef d’entreprise est obligatoirement immatriculé au répertoire des Métiers. Selon les travaux de l’INSEE, la Guadeloupe dénombrerait 405 entreprises industrielles (hors BTP), mais les différents services statistiques n’obtiennent pas les même résultats. Le nombre d’entreprises artisanales peut être estimé entre 11 000 et 13 142.
Industrie
Sur un marché exigu mais diversifié, de plus exigeant en termes de qualité et de performances, l’industrie guadeloupéenne s’est développée et modernisée en particulier grâce à la loi de défiscalisation et à la création de zones franches portuaires comme celle de Jarry. La Guadeloupe bénéficie d’une position privilégiée, mais malheureusement insuffisamment exploitée, pour jouer le rôle de plateforme d’échanges entre les Amériques, la Caraïbe et l’Europe.
Les caractéristiques de l’industrie guadeloupéenne
– Les entreprises industrielles de la Guadeloupe sont de création récente, même dans les branches traditionnelles telles que le sucre et le rhum. De ce fait, c’est un secteur atomisé. Bien qu’il existe quelques filiales de groupes métropolitains, leur capital est détenu majoritairement par des investisseurs locaux. En nombre d’entreprises, le secteur de l’industrie des biens de consommation reste la principale composante de l’industrie guadeloupéenne.
– Le site de Jarry, sur la commune de Baie-Mahault, est la principale zone d’activité industrielle. Elle concentre la plupart des activités présentes en Guadeloupe. Son expansion s’est faite de manière plus ou moins bien maîtrisée, comme en témoigne l’état des infrastructures. En raison du risque de saturation et dans un souci de rééquilibrage, de nouvelles zones d’activité à vocation industrielle, au moins partielle, ont vu le jour. L’industrie locale bénéficie de l’appui de plusieurs organismes de fonds régionaux, nationaux et européens.
Les perspectives de l’industrie guadeloupéenne
– En dépit du coût relativement élevé de la main-d’œuvre, la Guadeloupe offre aux investisseurs des avantages concurrentiels sur les autres pays de la Caraïbe en matière de qualité et de technicité.
– Les PMI sont appelées à participer à l’évolution de la Guadeloupe vers une image plus moderne et plus respectueuse de l’environnement. Sa vocation touristique conduit à privilégier les activités nouvelles à faible impact paysager, peu consommatrices d’espaces et non polluantes.
Artisanat
L’artisanat constitue un secteur d’activité important et dynamique dans l’économie guadeloupéenne. Il représente environ une entreprise sur trois. L’entreprise artisanale guadeloupéenne demeure encore une structure fragile par sa taille mais également par le manque de formation des artisans. En effet, certaines personnes, à la recherche d’un emploi, créent leur entreprise sans réelle compétences ni connaissances du marché et donc sans lendemain. La densité artisanale est estimée à 25,6 artisans pour 1 000 habitants avec une concentration plus forte dans l’agglomération pointoise, les dépendances, le Nord de la Grande-Terre et Sud-Est de la Basse-Terre. Le secteur demeure encore très marqué par la prépondérance du bâtiment qui rassemble 37% des entreprises artisanales guadeloupéennes.
Principaux indicateurs économiques
- PNB par habitant (2012): 28 780$(Rang 2011: 131e/234)
- PIB par hab PPA (2012): N/C
- Répartition du PIB:
- Primaire: Agriculture 15%
- Secondaire: Industrie 17%
- Tertiaire: Services 68%
- Inflation (2010): 2,8% (0,2% en 2009)
- Invest. int. brut: 24% du PIB
- IDE: 1024 (2005) milliards de €
- Exportations: 0,206 milliards de €
- Importations: -2 milliards de €
- Principales ressources : Bois, Canne à sucre, Bananes.
- Risque pays (Coface): 1/6
- Notations BM: N/C
PIB en milliards $
2002: 27,5
2003: 23,4
2004: 40,6
2005: 60,5
2013: N/C
Taux de chômage %
2002: 25,7%
2003: 26,9%
2004: 24,7%
2005: 26%
2012: 22,9%
PIB & Taux de croissance %
2002: 3,2%
2003: 5%
2004: 0,9%
2005: 3,1%
2013: N/C