Forme de l’État : République
Président de la République : Noursoultan Nazarbaïev
Premier ministre : Bakytjan Saguintaïev
Le Kazakhstan a un régime présidentiel considéré comme autoritaire. L’actuelle Constitution du Kazakhstan a été adoptée par référendum national le 30 août 1995. Elle a remplacé la première Constitution du 28 janvier 1993.
Le parlement du Kazakhstan est composé d’une chambre basse, le Majilis, et d’une chambre haute, le Sénat.
Le Majilis est composé de 77 députés élus au suffrage universel, le scrutin est partiellement proportionnel.
Le Sénat comporte 39 sièges. 7 sénateurs sont directement nommés par le président de la République. Les autres sont élus par les grands électeurs des 14 oblystars et des deux villes à statut particulier (Astana et Almaty). Ces grands électeurs sont eux-mêmes nommés par le président de la République.
Politique intérieure
Le Kazakhstan est dirigé sans interruption depuis son indépendance en 1991 par le président Nazarbaïev, 76 ans, qui avait été de 1984 à 1989 le Premier ministre de la RSS du Kazakhstan, puis son président à partir de février 1990. Son premier mandat à la tête du Kazakhstan indépendant, obtenu avec 98,8 % des voix le 1er décembre 1991, a été prolongé de 5 ans en 1995 par référendum (95,5% de oui). Réélu en 1999 avec 81% des suffrages, puis en 2005 avec 91,15%, et enfin en 2011 (pour un quinquennat) avec 95,55%, il bénéficie depuis 2010 du statut de « leader de la Nation », qui lui offre, ainsi qu’à ses proches, une immunité à vie et un droit de regard sur certaines des décisions politiques que prendront ses successeurs. Il a été reconduit à la tête de l’Etat le 26 avril 2015 (élection présidentielle anticipée, initialement prévue pour le printemps 2016) avec 97,75% des voix.
Le Parlement kazakhstanais est bicaméral avec d’une part, une chambre basse (le Majilis) composée de 107 députés dont 98 sont élus au suffrage universel à la proportionnelle, et d’autre part, une chambre haute (le Sénat), composée de 47 sénateurs dont 15 sont nommés par le président de la République. L’Assemblée des peuples, institution consultative créée en 1995 pour représenter la diversité ethnique du Kazakhstan, nomme neuf députés et 32 sénateurs. Les amendements constitutionnels de 2007 ont renforcé les pouvoirs du Parlement (approbation du Premier ministre, de la Commission électorale) et autorisé le cumul des fonctions de chef de l’Etat et de chef de parti politique. Début 2009, une loi sur les partis politiques garantissant la présence d’au moins deux partis au Parlement a été adoptée.
Des élections législatives anticipées ont eu lieu le 20 mars 2016. Le parti présidentiel « Nour Otan » a largement remporté le scrutin avec 82,15% des suffrages, suivi du parti « Ak Jol » avec 7,18% des suffrages, puis du KNPK (Parti communiste populaire du Kazakhstan) avec 7,14% des voix. Les trois autres partis en lice ont tous obtenu moins de 7% des suffrages et n’ont donc pas d’élus.
Depuis son indépendance, le Kazakhstan a mené une politique de modernisation sociale et économique et a su maintenir l’entente interethnique entre Russes (plus de 20% de la population) et Kazakhs tout en procédant à la « kazakhisation » progressive de l’appareil d’Etat. Le président Nazarbaïev a en outre annoncé en avril 2017 la latinisation de l’alphabet kazakh. Dans une région marquée par les tensions interethniques, le Kazakhstan met en avant son modèle de coexistence. Il s’est attaché à développer une nouvelle élite grâce à la formation à l’étranger, depuis 1996, des meilleurs étudiants du Kazakhstan (bourses présidentielles « Bolachak »).