L’Inde compte 32 biens inscrits sur la Liste du patrimoine mondial :
Culturel (26)
Abris sous-roche du Bhimbetka (2003)
Trente-quatre monastères et temples ont été creusés en succession serrée dans la paroi d’une haute falaise basaltique, non loin d’Aurangabad, contribuant à faire revivre une brillante civilisation ancienne dans une séquence ininterrompue de monuments datables de 600 à 1000. L’ensemble d’Ellora est une réalisation artistique unique et un tour de force technique. Avec ses sanctuaires consacrés respectivement au bouddhisme, au brahmanisme et au jaïnisme, il illustre l’esprit de tolérance caractéristique de l’Inde ancienne.
Chemins de fer de montagne en Inde (1999)
Ce site comprend trois liaisons ferroviaires. Le premier, et jusqu’à présent le plus exceptionnel exemple de chemin de fer de montagne pour passagers, est le Darjeeling Himalayan Railway. Inauguré en 1881, sa construction a nécessité des solutions ingénieuses et audacieuses pour résoudre les problèmes liés à l’établissement d’une ligne ferroviaire à travers un terrain montagneux d’une grande beauté. La construction du Chemin de fer des montagnes Nilgiri, une ligne à voie unique d’un mètre d’écartement et de 46 km de long dans l’État du Tamil Nadu, fut d’abord proposée en 1854 ; mais face aux difficultés présentées par ce site montagneux, les travaux ne démarrèrent qu’en 1891 pour s’achever en 1908. Ce chemin de fer, qui part d’une altitude de 326 m pour atteindre 2 203 m, représentait la technologie de pointe de son époque. Enfin, le Chemin de fer de Kalka à Shimla, une ligne à voie unique longue de 96 km, fut construit au milieu du XIXe siècle pour desservir la ville de Shimla. Il illustre les prouesses techniques et matérielles réalisées pour désenclaver les populations montagnardes grâce au chemin de fer. Ces trois chemins de fer sont toujours parfaitement opérationnels.
Églises et couvents de Goa (1986)
Ancienne capitale des Indes portugaises, Goa a conservé un ensemble d’églises et de couvents qui illustrent l’activité des missionnaires en Asie, en particulier l’église du Bom Jesus où se trouve le tombeau de saint François Xavier. Ces monuments ont exercé une influence dans tous les pays de mission d’Asie, diffusant à la fois les modèles de l’art manuélin, du maniérisme et du baroque.
Ensemble de monuments de Mahabalipuram (1984)
Cet ensemble de sanctuaires, dû aux souverains Pallava, fut creusé dans le roc et construit aux VIIe et VIIIe siècles sur la côte de Coromandel. Il comprend notamment des rathas (temples en forme de chars), des mandapas (sanctuaires rupestres), de gigantesques reliefs en plein air, comme la célèbre « Descente du Gange », et le temple du Rivage, aux milliers de sculptures à la gloire de Shiva.
Ensemble de monuments de Pattadakal (1987)
Pattadakal, dans l’État du Karnâtaka, illustre l’apogée d’un art éclectique qui, aux VIIe et VIIIe siècles, sous l’égide de la dynastie des Châlukya, sut réaliser une heureuse synthèse des formes architecturales du nord et du sud de l’Inde. On y trouve une imposante série de neuf temples hindouistes, ainsi qu’un sanctuaire jaïn. Dans ce groupe se détache un pur chef-d’œuvre, le temple de Virûpâksha, élevé vers 740 par la reine Lokamahadevi pour commémorer la victoire de son époux sur les souverains du Sud.
Ensemble du Fort Rouge (2007)
Palais-fort de Shahjahanabad – la nouvelle capitale de Shah Jahan (1628-1658), 5e empereur moghol d’Inde –, le Fort Rouge doit son nom à ses murs d’enceinte imposants en grès rouge. Il est voisin d’un autre fort, le fort Salimgarh, construit par Islam Shah Suri en 1546. À eux deux, ils forment l’ensemble du Fort Rouge. Les appartements privés consistent en une rangée de pavillons reliés par un canal que l’on appelle le Nahr-i-Bihisht, ou Fleuve du Paradis. On considère que le Fort Rouge représente l’apogée de la créativité moghole qui, sous l’empereur Shah Jahan, atteint un nouveau degré de raffinement. La disposition du palais est d’inspiration islamique, mais chaque pavillon dévoile des éléments architecturaux typiques des bâtiments moghols, reflétant une fusion des traditions perses, timourides et hindoues. La conception novatrice et le style architectural du Fort Rouge, notamment l’aménagement de ses jardins, ont fortement influencé les constructions et les jardins ultérieurs au Rajasthan, à Delhi, à Agra et dans les régions avoisinantes.
Ensemble du temple de la Mahabodhi à Bodhgaya (2002)
L’ensemble du temple de la Mahabodhi constitue l’un des quatre lieux saints associés à la vie du Bouddha et notamment à son Éveil. Le premier temple a été érigé par l’empereur Asoka au IIIe siècle av. J.C., alors que le temple actuel date du Ve ou VIe siècle. C’est l’un des plus anciens temples bouddhistes en Inde qui soit toujours debout, et l’un des rares temples de la fin de la période Gupta construits entièrement en briques.
Ensemble monumental de Hampi (1986)
Hampi est le site, austère et grandiose, de la dernière capitale du dernier grand royaume hindou de Vijayanagar, dont les princes extrêmement riches firent édifier des temples dravidiens et des palais qui firent l’admiration des voyageurs entre le XIVe et le XVIe siècle. Conquise par la Confédération islamique du Deccan en 1565, la ville fut livrée au pillage pendant six mois, puis abandonnée.
Ensemble monumental de Khajuraho (1986)
Œuvre de la dynastie des Chandella, qui connut son apogée entre 950 et 1050, les temples de Khajuraho dont il ne subsiste plus qu’une vingtaine se répartissent en trois groupes distincts. Ils appartiennent à deux religions différentes, l’hindouisme et le jaïnisme et réalisent une synthèse exemplaire entre l’architecture et la sculpture. C’est ainsi que le temple de Kandariya est décoré d’une profusion de sculptures qui comptent parmi les plus grands chefs-d’œuvre de la plastique indienne.
Fatehpur Sikri (1986)
La « ville de la victoire », construite dans la seconde moitié du XVIe siècle par l’empereur Akbar, ne fut la capitale de l’Empire moghol que pendant une dizaine d’années. C’est un ensemble architectural homogène avec de nombreux monuments et temples, dont une des plus grandes mosquées de l’Inde, Jama Masjid.
Fort d’Agra (1983)
À proximité immédiate des jardins du Taj Mahal, le Fort rouge d’Agra, monument significatif du XVIIe siècle moghol, est une puissante citadelle de grès rouge enserrant dans son enceinte de 2,5 km de périmètre la ville impériale, avec un grand nombre de palais féeriques, comme le palais de Jahangir ou le Khas Mahal, bâti par Shah Jahan, des salles d’audience, comme le Diwan-i-Khas, et deux très belles mosquées.
Forts de colline du Rajasthan (2013)
Ce bien en série, situé dans l’Etat du Rajasthan, comprend six forts majestueux à Chittorgarh, Kumbhalgarh; Sawai Madhopur; Jhalawar; Jaipur et Jaisalmer. L’architecture éclectique des fortifications, dont certaines font jusqu’à vingt kilomètres de circonférence, témoigne du pouvoir des Etats princiers rajput qui se sont épanouis entre le 8e et le 19e siècle. A l’intérieur des murs d’enceinte, se trouvent des établissements urbains, des palais, des centres marchands et autres édifices comme des temples dont certains sont antérieurs aux fortifications au sein desquelles s’est développée une culture de cour qui a favorisé les arts et de la musique. Certains des établissements urbains se trouvant à l’intérieur des fortifications ont survécu, de même que de nombreux temples et édifices sacrés. Les fortifications, qui suivent les propriétés défensives naturelles du paysage –collines, rivière, forêts, et désert-, sont équipées de structures de collecte de l’eau, dont beaucoup sont encore utilisées aujourd’hui.
Gare Chhatrapati Shivaji (anciennement gare Victoria) (2004)
La gare Chhatrapati Shivaji, autrefois appelée gare Victoria, à Mumbai, est un remarquable exemple d’architecture néogothique victorienne en Inde, mêlée à des éléments issus de l’architecture traditionnelle indienne. Le bâtiment, conçu par l’architecte britannique F.W. Stevens, allait devenir le symbole de Bombay, la « ville gothique » et le plus important port marchand d’Inde. Le terminal, dont la construction, commencée en 1878, dura dix ans, obéit à une conception du gothique victorien s’inspirant des modèles de la fin du Moyen Âge en Italie. Certains éléments remarquables comme le dôme de pierre, les tourelles, les arcs brisés et le plan excentré rappellent l’architecture des palais indiens traditionnels. C’est un exemple exceptionnel de la rencontre de deux cultures, les architectes britanniques ayant fait appel à des artisans indiens pour intégrer la tradition architecturale indienne afin de créer un style nouveau, propre à Bombay.
Grottes d’Ajanta (1983)
À un groupe de monuments rupestres bouddhiques des IIe et Ier siècles av. J.-C. sont venues s’ajouter, à l’époque gupta (Ve et VIe siècles), des grottes ornées encore plus vastes et plus riches. Les peintures et les sculptures d’Ajanta sont des chefs-d’œuvre de l’art religieux bouddhique qui ont exercé un rayonnement considérable.
Grottes d’Elephanta (1987)
Sur une île de la mer d’Oman au large de Bombay, la « cité des grottes » constitue un ensemble rupestre typique du culte de Shiva où l’art de l’Inde a trouvé l’une de ses expressions les plus parfaites, notamment dans les gigantesques hauts-reliefs de la grotte principale.
Grottes d’Ellora (1983)
Trente-quatre monastères et temples ont été creusés en succession serrée dans la paroi d’une haute falaise basaltique, non loin d’Aurangabad, contribuant à faire revivre une brillante civilisation ancienne dans une séquence ininterrompue de monuments datables de 600 à 1000. L’ensemble d’Ellora est une réalisation artistique unique et un tour de force technique. Avec ses sanctuaires consacrés respectivement au bouddhisme, au brahmanisme et au jaïnisme, il illustre l’esprit de tolérance caractéristique de l’Inde ancienne.
Jantar Mantar, Jaipur (2010)
Le Jantar Mantar de Jaipur est un site d’observation astronomique construit au début du XVIIIe siècle. Il comprend un ensemble d’une vingtaine d’instruments fixes. Edifiés en maçonnerie, ce sont des exemplaires monumentaux d’instruments connus mais souvent aux caractéristiques particulières. Destinés à des observations d’astronomie à l’œil nu, ils comportent plusieurs innovations architecturales et instrumentales. C’est l’ensemble le plus significatif, le plus complet et le mieux conservé des observatoires anciens de l’Inde. Il exprime les compétences astronomiques et les conceptions cosmologiques acquises dans l’entourage d’un prince savant à la fin de l’époque moghole.
Le Taj Mahal (1983)
Immense mausolée funéraire de marbre blanc édifiée entre 1631 et 1648 à Agra sur l’ordre de l’empereur moghol Shah Jahan pour perpétuer le souvenir de son épouse favorite, le Taj Mahal, joyau le plus parfait de l’art musulman en Inde, est l’un des chefs-d’œuvre universellement admirés du patrimoine de l’humanité.
Les grands temples vivants Chola (1987)
Les grands temples vivants de Chola ont été construits par les rois de l’Empire de Chola qui s’étendait sur l’ensemble de l’Inde méridionale et sur les îles voisines. Le site comprend trois grands temples de Chola des XIe et XIIe siècles : le temple de Brihadisvara de Thanjavur, le temple de Brihadisvara de Gangaikondacholisvaram et le temple d’Airavatesvara de Darasuram. Le temple de Gangaikondacholisvaram, érigé par Rajendra Ier, a été achevé en 1035. Son vimana (tour sanctuaire) de 53 m est caractérisé par des angles disposés en retrait élégamment incurvés vers le haut, contrairement à la stricte et droite tour du temple de Tanjore. Le temple d’Airavatesvara, érigé par Rajaraja II à Darasuram, comporte un vimana de 24 m et une image en pierre de Shiva. Ces temples témoignent des brillantes réalisations de l’ère chola en architecture, peinture, sculpture et statuaire en bronze.
Monuments bouddhiques de Sânchî (1989)
Sur une colline dominant la plaine, à une quarantaine de kilomètres de Bhopal, le site de Sânchî regroupe des monuments bouddhiques (piliers monolithes, palais, temples et monastères), inégalement conservés, remontant pour l’essentiel aux Ier et IIe siècle av. J.-C. C’est le plus ancien sanctuaire bouddhique existant et il est resté un centre essentiel du bouddhisme en Inde jusqu’au XIIe siècle.
Parc archéologique de Champaner-Pavagadh (2004)
Cet ensemble conjugue des sites archéologiques, en grande partie encore enfouis, et un patrimoine culturel vivant s’inscrivant dans un paysage spectaculaire qui comprend des sites préhistoriques (chalcolithique), la forteresse perchée sur une hauteur d’une ancienne capitale hindoue, et les vestiges de la ville qui fut au XVIe siècle la capitale de l’État du Gujarat. L’ensemble comprend également d’autres vestiges, dont des fortifications, des palais, des édifices religieux, des villas résidentielles, des structures agricoles et des installations hydrauliques, construits entre le VIIIe et le XIVe siècle. Le temple de Kalikamata, au sommet de la colline du Pavagadh, considéré comme un sanctuaire important, attire tout au long de l’année de nombreux pèlerins. C’est l’unique ville islamique prémoghole complète existante.
Qutb Minar et ses monuments, Delhi (1993)
Construit au début du XIIIe siècles à quelques kilomètres au sud de Delhi, le minaret de Qutb Minar est une tour de grès rouge haute de 72,5 m, d’un diamètre de 14,32 m à la base et de 2,75 m au sommet, avec des cannelures et des encorbellements de stalactites. La zone archéologique avoisinante comprend des tombeaux, le magnifique portail d’Alai-Darwaza, chef-d’œuvre de l’art indo-musulman bâti en 1311, et deux mosquées, dont celle de Quwwat-ul-Islam, la plus ancienne de l’Inde du Nord, faite de matériaux provenant d’une vingtaine de temples brahmaniques.
Rani-ki-Vav (le puits à degrés de la Reine) à Patan, Gujerat (2014)
Situé sur les rives de la Sarasvati, à Patan, le Rani-ki-Vav a été construit au départ comme un mémorial pour un roi du XIe siècle. Les puits à degrés sont une typologie architecturale propre au sous-continent indien. Apparus dès le IIIe millénaire av. J.-C., ils ont évolué au fil du temps : depuis ce qui était simplement une fosse accessible dans un sol sablonneux jusqu’à des ouvrages artistiques et architecturaux à plusieurs étages et très élaborés. Rani-ki-Vav a été construit à l’apogée de la maîtrise des artisans aussi bien de la construction de puits à degrés que du style Maru-Gurjara, d’où sa technique complexe et sa grande beauté dans les détails comme dans les proportions. Conçu comme un temple inversé soulignant le caractère sacré de l’eau, il comporte sept niveaux d’escaliers et de panneaux sculptés d’une haute qualité artistique. Plus de 500 sculptures principales et un millier d’autres mineures composent une imagerie religieuse, mythologique et séculaire, avec de fréquentes références à des œuvres littéraires. Le quatrième niveau est le plus profond et il mène à une citerne de 9,5 sur 9,4 m à 23 m de profondeur. Le puits se situe à l’extrémité ouest du site ; profond de 30 m, il s’agit d’une cavité circulaire de 10 m de diamètre.
Temple du Soleil à Konârak (1984)
Au bord du golfe du Bengale, dans le prolongement des rayons du soleil levant, le temple de Konarak est une représentation monumentale du char du dieu-soleil Surya, aux vingt-quatre roues abondamment sculptées de motifs symboliques, et de son attelage de six chevaux. Construit au XIIIe siècle, c’est l’un des plus célèbres sanctuaires brahmaniques de l’Inde.
Tombe de Humayun, Delhi (1993)
Cette sépulture, construite en 1570, a une signification culturelle exceptionnelle car c’est le premier exemple de tombe-jardin sur le sous-continent indien. Elle a inspiré d’importantes innovations architecturales qui virent leur apogée avec la construction du Taj Mahal.
Ville historique d’Ahmedabad (2017)
La ville fortifiée d’Ahmedabad a été fondée par le sultan Ahmad Shah au XVe siècle, sur la rive orientale du fleuve Sabarmati. Elle présente un riche patrimoine architectural de l’époque du sultanat, notamment la citadelle de Badhra, les murs et les portes de la ville fortifiée, et de nombreuses mosquées et sépultures ainsi que d’importants temples hindous et jaïns d’époques ultérieures. Le tissu urbain est formé de maisons traditionnelles (pols) densément regroupées le long de rues traditionnelles (puras) fermées par des portes, qui se caractérisent notamment par des mangeoires à oiseaux, des puits publics et des institutions religieuses. La ville a continué de prospérer en tant que capitale de l’État du Gujarat pendant six siècles, jusqu’à nos jours.
Naturel (7)
Aire de conservation du Parc national du Grand Himalaya (2014)
Ce bien en série, situé dans l’Etat du Rajasthan, comprend six forts majestueux à Chittorgarh, Kumbhalgarh; Sawai Madhopur; Jhalawar; Jaipur et Jaisalmer. L’architecture éclectique des fortifications, dont certaines font jusqu’à vingt kilomètres de circonférence, témoigne du pouvoir des Etats princiers rajput qui se sont épanouis entre le 8e et le 19e siècle. A l’intérieur des murs d’enceinte, se trouvent des établissements urbains, des palais, des centres marchands et autres édifices comme des temples dont certains sont antérieurs aux fortifications au sein desquelles s’est développée une culture de cour qui a favorisé les arts et de la musique. Certains des établissements urbains se trouvant à l’intérieur des fortifications ont survécu, de même que de nombreux temples et édifices sacrés. Les fortifications, qui suivent les propriétés défensives naturelles du paysage –collines, rivière, forêts, et désert-, sont équipées de structures de collecte de l’eau, dont beaucoup sont encore utilisées aujourd’hui.
Ghâts occidentaux (2012)
Plus ancienne que les montagnes de l’Himalaya, la chaîne de montagne des Ghâts occidentaux présente des caractéristiques géomorphiques d’une immense importance avec un processus biophysique et écologique unique. Les écosystèmes forestiers de haute montagne influencent les conditions météorologiques de la mousson indienne. Jouant un rôle de modération du climat tropical de la région, le site présente un des meilleurs exemples de systèmes de mousson de la planète. Le site a également un niveau exceptionnellement élevé de diversité biologique et d’endémisme. Il est reconnu comme l’un des huit points chauds de la biodiversité au monde. Les forêts se composent des meilleurs exemples de forêts sempervirentes tropicales non équatoriales au monde. Elles abritent au moins 325 espèces, globalement menacées, de flore, de faune, d’oiseaux, d’amphibiens et de reptiles.
Parc national de Kaziranga (1985)
En plein cœur de l’Assam, le parc de Kaziranga, l’une des dernières zones de l’Inde du Nord qui n’aient pas été modifiées par l’homme, abrite la plus importante population de rhinocéros unicornes du monde, ainsi que de nombreux autres mammifères – tigres, éléphants, panthères, ours – et des milliers d’oiseaux.
Parc national de Keoladeo (1985)
Ancienne réserve princière de chasse au canard, le parc national de Keoladeo reste un lieu d’hivernage majeur pour des myriades d’oiseaux d’eau venus d’Afghanistan, du Turkménistan, de Chine et de Sibérie. On y a dénombré 364 espèces d’oiseaux, dont la rare grue sibérienne.
Parc national des Sundarbans (1987)
Les Sundarbans couvrent 10 000 km2 de terre et d’eau (dont plus de la moitié en Inde, le reste au Bangladesh) dans le delta du Gange. On y trouve la plus grande région de forêts de mangroves du monde. Plusieurs espèces rares ou menacées vivent dans le parc, dont des tigres, des mammifères aquatiques, des oiseaux et des reptiles.
Parcs nationaux de Nanda Devi et de la Vallée des fleurs (1988)
Niché très haut dans l’Himalaya occidental, le parc national de la Vallée des fleurs, en Inde, est célèbre pour ses prairies de fleurs alpines endémiques et sa beauté naturelle exceptionnelle. Cette région extrêmement diverse abrite également des animaux rares et en danger tels que l’ours noir d’Asie, le léopard des neiges, l’ours brun et le bharal. Le paysage vallonné du parc national de la Vallée des fleurs complète les montagnes sauvages et escarpées du parc national de Nanda Devi. Ensemble, ils forment une zone de transition unique entre les chaînes de montagnes iconiques du Zanskar et du Grand Himalaya, appréciée des alpinistes et des botanistes depuis plus d’un siècle, et présente dans la mythologie hindoue depuis bien plus longtemps.
Sanctuaire de faune de Manas (1985)
Dans une zone des contreforts de l’Himalaya où alternent collines boisées, prairies alluviales et forêts tropicales, le sanctuaire de Manas abrite une faune d’une extrême richesse qui comprend de nombreuses espèces menacées, comme le tigre, le sanglier nain, ainsi que le rhinocéros et l’éléphant indiens.