Ier siècle
Venus d’Asie centrale et du Nord, les peuples installés en Corée, menacés par la Chine, constituent un premier royaume au 1er siècle après J.-C. Trois royaumes se partagent ensuite le pays – ceux de Silla, Goguryeo et de Baekje – qui est unifié par Silla en 735. Palais, pagodes et jardins d’agrément fleurissent au royaume de Corée, dont la culture influence celle du Japon.
XIIIe-XVIIe siècles
En 1231, les Mongols envahissent la Corée. À la chute de l’Empire mongol, à la fin du siècle suivant, la dynastie Joseon (Yi) prend le pouvoir. Elle repousse les Japonais en 1592 et en 1597, mais doit se soumettre à la dynastie chinoise des Mandchous en 1637. La Corée se replie alors sur elle-même pendant près de quatre siècles.
1910-1945
Les Japonais annexent le pays en 1910 et n’en partiront qu’en 1945. La brutalité de l’occupant a laissé des stigmates en Corée où le sentiment d’hostilité au Japon se fait encore sentir.
1945-1953
En 1945, les États-Unis occupent le Sud de la péninsule et la Russie, le Nord. Des élections sont organisées dans le Sud, qui proclame son indépendance et se déclare République de Corée. À Pyongyang, au Nord, la République populaire démocratique de Corée est proclamée, qui envahira bientôt le Sud. À l’issue de la guerre de Corée (1950-1953), qui fait 2 millions de victimes, la division du pays est maintenue.
Années 1970-1980
La loi martiale est déclarée en 1972 en Corée du Sud. S’ensuivent 15 années d’oscillation entre régime autoritaire et tentatives de démocratisation. En 1980, 200 étudiants trouvent la mort lors du massacre de Gwangju. Quelques années plus tard, le pays vacille au bord de la guerre civile. Les ouvriers ont rejoint la contestation étudiante et réclament plus de libertés.
1987-1991
Un processus de démocratisation s’engage en 1987, avec l’adoption d’une nouvelle Constitution. Roh Tae-woo est élu président de la République au suffrage universel en 1988, l’année où Séoul accueille les Jeux olympiques. En 1991, les deux Corées entrent à l’ONU et signent un accord de réconciliation. Kim Young-sam, chef du Parti libéral démocratique, succède à Roh et s’en prend à la corruption et aux abus de pouvoir de ses prédécesseurs : leur responsabilité dans le massacre de Gwangju vaut à Roh 22 ans de prison et à l’ancien président Chun Doo-hwan la peine capitale.
1997-1998
La crise financière qui touche les pays asiatiques en 1997-1998 n’épargne pas la Corée. Le won s’effondre, tout comme le tourisme. En février 1998, le leader de l’opposition historique, Kim Dae-jung, accède à la présidence de la République. C’est la première fois qu’un non-conservateur prend la tête du pays en 50 ans. L’économie connaît une période difficile. Une vague de faillites et la montée rapide du chômage entraînent de sérieux troubles sociaux.
2000
En juin 2000, Kim Dae-jung, qui s’est engagé à détendre les relations entre les deux Corées, serre la main de son homologue nord-coréen, Kim Jong-Il, lors d’une visite historique.
2002-2004
En juin 2002, un accord est signé entre Pékin et Séoul autorisant les réfugiés nord-coréens de Chine à se rendre en Corée du Sud. Le 15 septembre 2002 est signé un accord intercoréen sur le rétablissement des voies de communication entre les deux Corées, qui étaient totalement coupées depuis la guerre. En décembre 2003, Roh Moo-hyun, centriste de gauche, candidat du parti au pouvoir, remporte les élections présidentielles. Le 31 mars 2004, le KTX (équivalent du TGV français) est inauguré entre Séoul et Daegu.
2005
En octobre 2005, le parti au pouvoir (URI) perd sa majorité aux élections législatives contre le parti GNP. Le gouvernement a tout de même réussi à faire voter une loi de décentralisation qui crée une nouvelle cité administrative à 150 km au sud de Séoul.
2006
Le premier essai nucléaire de la Corée du Nord en octobre 2006 amène la Corée du Sud à interdire l’accès à son territoire à certains responsables nord-coréens et préoccupe grandement la communauté internationale.
2007
Un second sommet intercoréen, entre le dirigeant du Nord Kim Jong-il et le président sud-coréen Roh Moo-hyun, initialement prévu à Pyongyang du 28 au 30 août 2007 a été reporté du 2 au 4 octobre après que les plus graves inondations en Corée du Nord depuis quarante ans ont entraîné 600 morts et disparus et touché un million de personnes. L’accord intercoréen signé le 4 octobre 2007 a souligné l’engagement commun des deux États pour promouvoir la paix et la prospérité économique dans la péninsule. Le 3 octobre 2007, un nouvel accord a été conclu, selon lequel la Corée du Nord neutralisera l’ensemble de ses installations et programmes nucléaires, en fournira une liste précise et complète avant la fin de l’année 2007, en l’échange d’une aide énergétique accrue (un million de tonnes de fioul) et d’une normalisation progressive avec les États-Unis. Ce calendrier n’a pas été respecté. M. Lee Myung-bak (66 ans) a été élu le 19 décembre 2007 pour succéder au président Roh Moo-hyun. Sa nette victoire (48,7% des voix contre 26,1% à son concurrent, M. Chung Dong-young) marque la volonté de la population d’une alternance politique. M. Lee, issu du GNP (Grand National Party) est un conservateur d’inspiration libérale.
2008
Le président Lee nomme M. Han Seung-soo (72 ans) au poste de Premier ministre en février. M. Han est un diplomate expérimenté, ancien vice-Premier ministre et ancien ministre des Finances et de l’Économie. Le Grand parti national du président sud-coréen Lee Myung-bak remporte les élections législatives du 9 avril. C’est la première fois en 20 ans d’élections démocratiques que les conservateurs disposent de la majorité absolue au parlement.
2010
Le 23 novembre, la Corée du Nord tire des obus sur l’île sud-coréenne de Yeonpyong.
2011
La Corée du Sud accepte la proposition de Pyongyang sur l’organisation d’une réunion pour aborder « les questions militaires en suspens ». Les prochaines élections présidentielles sont prévues en décembre 2012.