Le Brunei dispose, après Singapour, du revenu moyen par habitant le plus élevé d’Asie du Sud-Est (revenu national brut par habitant est de 37 320 $ correspondant aux pays à revenus élevés selon la Banque mondiale). Cette richesse résulte en quasi-totalité des ressources en pétrole et en gaz naturel dont l’exploitation domine l’économie et assure près des 2/3 du PIB, 98 % des exportations et 92 % des recettes budgétaires. Le Brunei produit aujourd’hui 10,7 M tonnes équivalent pétrole (tep) de gaz et 159 000 barils/jour de pétrole (2014). L’opérateur historique Shell reste largement dominant (toute la production de pétrole et 75 à 80% de celle du gaz) dans le cadre d’une association à 50% avec l’Etat brunéien). Total, seul autre opérateur, extrait pour sa part environ 8% de la production hydrocarbure du pays.
Cette ressource s’épuise cependant progressivement. Faute de découverte de nouveaux gisements d’exploitation, de grands projets liés au développement de l’aval pétrolier (raffinage et pétrochimie) doivent entrer en service en 2015. Les gisements d’hydrocarbures actuellement connus seront épuisés vers 2040 ; les compagnies pétrolières sont invitées à explorer l’offshore profond de la zone économique exclusive du Brunei.
Du fait de la chute du prix du baril, le Sultanat a vu ses comptes extérieurs se degrader fortement et devrait faire face en 2015, pour la première fois de son histoire, à un déficit courant.
Hors hydrocarbures, le secteur manufacturier, composé de PME dans les domaines du textile, de l’agro-alimentaire ou de la fabrication de meubles, représente moins de 2 % du PIB. Malgré les encouragements officiels, l’agriculture reste négligeable (moins d’1% du PIB).
L’exportation du bois est interdite, la mise en valeur des terres est coûteuse, et l’exiguïté du marché intérieur rend la production locale peu rentable.
Le sultanat cherche à diversifier ses activités vers un développement hors hydrocarbures pour dégager de nouvelles sources de revenus. Cette stratégie de diversification, « Wawasan Brunei 2035 », visant à faire figurer le Brunei parmi les dix économies les plus riches du monde d’ici le jubilé du sultanat en 2035, nécessite un investissement considérable. Les axes de diversification privilégiés par les autorités portent sur le développement des industries agro-alimentaire et pharmaceutique halal, du tourisme et du secteur financier. Le gouvernement souhaite également mettre l’accent sur l’éducation, l’innovation et l’amélioration de la productivité, mais la capacité du sultanat à attirer des investisseurs étrangers reste limitée.
Le sultanat fait partie des signataires du Partenariat transpacifique le 4 février 2016 et à ce titre s’engage à respecter à certaines normes internationales (droits des travailleurs selon le BIT, le droit des marques selon le Traité de Singapour, droit des traités Internet de l’organisation mondiale de la propriété intellectuelle,…). Grâce à ce partenariat, le Brunei devrait bénéficier d’un gain de croissance de 0,2 points. Par ailleurs, le Brunei devrait bénéficier de l’entrée en vigueur depuis le 31 décembre 2015 de l’ASEAN Economic Community.
La phase 1 (analyse du cadre juridique fiscal) du processus d’évaluation par les pairs du Forum mondial pour la transparence et l’échange d’informations en matière fiscale pour Brunei a été validée ce qui autorise le Sultanat à entrer dans la phase 2 (analyse de la pratique fiscal). En cas de validation de cette dernière phase, la convention bilatérale d’échange de renseignements, signée le 30 décembre 2010, serait mise en vigueur et entrainerait la sortie du Brunei de la liste des Etats et Territoires non coopératifs (ENTC).
Le Brunei s’est engagé à réaliser un échange automatique d’information à des fins fiscales à partir de 2018.
Flux & IDE en milliards $
- 2002: 0,22
- 2003: 0,12
- 2004: 0,11
- 2005: 0,17
- 2006: 0,08
- 2007: 0,25
- 2008: 0,22
- 2009: 0,32
- 2010: 0,62
- 2011: 1,20
- 2012: 0,85
- 2013: 0,89
Repères économiques
PIB : 17,1 Mds USD
PIB par habitant en PPA : 79 896 USD (FMI, octobre 2015)
PIB par habitant : 41 460 USD (FMI, octobre 2015)
Taux de croissance : -2,3%
Taux de chômage (au sens du BIT) : 3,8 %
Taux d’inflation : 10,1 %
Solde budgétaire : +600 M USD
Balance commerciale : +4,7 Mds USD
Principaux clients : Japon (37,2%), Corée du Sud (11%), Inde (9,1%), Australie (7,6%), Indonésie (6%)
Principaux fournisseurs : Malaisie (20,6%), Singapour (20,5%), Chine (9,9%), Union européenne (13,9%), Etats-Unis (9,9%)
(Sources : Banque mondiale)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB :
- agriculture : 1 %
- industrie : 68 % (63% pétrole et gaz)
- services : 31 %
PIB en milliards $
- 2002: 5,84
- 2003: 6,55
- 2004: 7,87
- 2005: 9,53
- 2006: 11,47
- 2007: 12,24
- 2008: 14,39
- 2009: 10,73
- 2010: 12,36
- 2011: 16,69
- 2012: 16,95
- 2013: 16,11
Taux de chômage %
- 2002: 3,9%
- 2003: 3,9%
- 2004: 3,3%
- 2005: 3,2%
- 2006: 3,2%
- 2007: 3,2%
- 2008: 3,2%
- 2009: 3,5%
- 2010: 3,7%
- 2011: 3,7%
- 2012: 3,8%
- 2013: 3,8%
PIB & Taux de croissance %
- 2002: 3,9%
- 2003: 2,9%
- 2004: 0,5%
- 2005: 0,4%
- 2006: 4,4%
- 2007: 0,2%
- 2008: -1,9%
- 2009: -1,8%
- 2010: 2,6%
- 2011: 3,4%
- 2012: 0,9%
- 2013: -1,8%