Avion
Le moyen le plus rapide et le moins cher de rejoindre le Nicaragua consiste à transiter aux États-Unis avec une compagnie américaine, comme American Airlines ou United Airlines. Iberia exige 2 changements : l’un à Madrid, l’autre à San José (Costa Rica), San Salvador ou Panama City.
Autre option : avec Air France jusqu’au Panama, puis correspondance vers Managua avec Copa Airlines.
Sur place, l’avion se révèle utile pour ceux qui souhaitent visiter la région caraïbe. La Costeña, affiliée au groupe TACA, dessert une dizaine d’aéroports au départ de Managua, dont Bluefields et Big Corn Island. Prévoyez respectivement 145 $ et 182 $ l’aller-retour.
Bus
C’est de loin le moyen de prédilection des voyageurs au Nicaragua. Les bus desservent tous les villages accessibles par la route ou par la piste – tant que celles-ci restent passables à la saison des pluies. Sur les trajets inter-cités, on choisit généralement entre l’expreso, qui n’est pas si express que ça, et l’ordinario, qui n’est pas si ordinaire compte tenu des drôles de marchandises qui s’y promènent parfois… Les tarifs sont bas, la vitesse est faible, les bus sont souvent pleins à craquer et les horaires ne sont pas souvent respectés.
À Managua, il faut jongler entre plusieurs gares routières, toutes assez excentrées, en fonction de sa destination. Grosso modo, les villes du sud sont desservies depuis le marché Roberto Huembes; celles du nord et de l’est depuis le marché Mayoreo; enfin, León, Chinandega et les plages du nord-ouest depuis le marché Israel Lewites. Les départs sont fréquents pour les principales destinations, mais les derniers bus partent généralement vers 17h-18h.
Des minibus desservant Masaya, les Pueblos Blancos et Granada partent en outre du terminal situé devant l’université UCA.
Les bagages étant chargés à l’arrière ou sur le toit, n’y placez aucun objet de valeur et gardez un œil sur eux à chaque arrêt, autant que possible.
Les bus urbains sont plus difficiles d’usage, surtout à Managua. Ne comptez pas trouver un plan des lignes, ça n’existe pas ! Les vols y sont assez fréquents et certaines zones sont carrément déconseillées à la nuit tombée.
Des bus longues distances desservent toutes les grandes villes d’Amérique centrale au départ de Managua, Belize excepté. Les trajets sont longs, parfois très longs – d’autant plus si l’air conditionné est branché à fond et que la musique ou la vidéo vous percent les tympans…
Tica Bus relie le Nicaragua au Guatemala, au Honduras, au Costa Rica et au Panama. Transnica dessert essentiellement le Nicaragua, mais aussi le Honduras et le Costa Rica. Mentionnons aussi les compagnies Platinum et Central Line .
Si vous comptez rejoindre le Costa Rica en bus, il est aussi possible de prendre un bus jusqu’au poste frontière de Peñas Blancas, puis en reprendre un autre de l’autre côté, direction Liberia ou San José. C’est un peu plus long mais aussi moins cher.
Colectivo
C’est le taxi collectif, alternative éventuelle au bus. Les colectivos desservent principalement les grandes lignes, les plus rentables. Leurs tarifs sont 2-3 fois plus élevés que ceux des bus.
Voiture
Le permis de conduire national suffit pour une voiture de location au Nicaragua. Louer une voiture n’est pas aberrant si l’on ne dispose pas d’un temps infini et si l’on aime sortir des sentiers battus. En dehors de la route principale qui traverse le Nicaragua du Nord au Sud, bien asphaltée, le réseau routier est en partie constitué de pistes et de routes secondaires en plus ou moins bon état.
On ne saurait donc trop vous recommander un 4×4, indispensable pour visiter tous les lieux. À la saison des pluies, c’est même une nécessité absolue !
On conduit au Nicaragua comme dans tous les pays en développement : en faisant constamment attention aux nids de poule, aux ralentisseurs assassins, aux motos, aux animaux, attelages et autres barrages militaires encombrant la chaussée. Vous en aurez déjà conclu qu’il vaut mieux éviter de conduire de nuit. Il vous faudra parfois demander votre chemin, car en dehors des grands axes, les panneaux d’indication sont peu fréquents. Donnez toujours le nom de la ville la plus proche, car beaucoup de gens ne quittent jamais leur région natale.
À Managua, les risques d’agression autorisent le conducteur à ne pas s’arrêter aux feux rouges après 23h. Il convient toutefois de marquer un stop. Le reste du temps, vous serez assailli par des petits vendeurs et des laveurs de pare-brise, souvent très jeunes. Même si cela peut être irritant à la longue, quelques córdobas ne vous ruineront pas et les aideront à subsister.
Faites le plein quand vous en avez l’occasion, car on ne trouve pas de stations-service partout une fois quitté les grandes villes. La plupart acceptent les cartes de crédit.
Taxi
En ville, c’est un moyen de transport relativement sûr, facilement disponible et bon marché.
La plupart des taxis sont partagés : chacun paye un prix identique (10-20 C$) pour un véhicule circulant dans une même direction – ce qui implique que de nombreux taxis vous refuseront le service si vous allez dans une direction différente.
Privilégiez les véhicules officiels avec une plaque rouge et convenez toujours du prix de la course avant le départ – qui plus est si vous êtes seul à bord. Sachez qu’il est normal qu’il soit majoré une fois la nuit tombée et si vous appelez le taxi.
Bateau
Tous ces lacs et rivières font du Nicaragua un pays propice aux trajets en bateau. La plupart des visiteurs font surtout usage des ferries reliant San Jorge, à côté de Rivas, à l’île d’Ometepe. Ces vieux rafiots croulent sous les bananes et les melons produits sur l’île, les produits finis et les vivres diverses. On peut compter sur 7 à 8 traversées quotidiennes, dont 2 ou 3 permettent de passer une voiture. Dans ce cas, le week-end, mieux vaut réserver. Il existe également une liaison bi-hebdomadaire entre Granada et l’île d’Ometepe.
Les amateurs de voyage au long cours poursuivront sur le même bateau jusqu’à San Carlos. Même si une nouvelle route dessert la petite ville, ancrée au sud-est de l’immense lac de Nicaragua, cette traversée est un temps fort du voyage. Comptez au moins 12h depuis Granada !
De San Carlos, on peut poursuivre en bateau vers Los Chiles (Costa Rica), une courte traversée de 1h30 en remontant le río Frio, ou descendre le río San Juan – une vraie tranche d’aventure en pleine forêt tropicale. Des pangas desservent El Castillo plusieurs fois par jour, mais au-delà il ne circule guère que deux bateaux par semaine. D’El Castillo à San Juan del Norte, il faut au moins 8 à 10h. De là, il ne reste plus qu’à dénicher une embarcation pour rejoindre Bluefields : patience!
Autre classique pour ceux qui ont du temps : rejoindre Bluefields depuis Managua, d’abord en bus jusqu’à la bourgade boueuse d’El Rama, puis en panga par le río Escondido. Les Transporte Vargas Peñas et Transporte Aguilar proposent un combiné très abordable avec siège réservé sur le bateau. Précisons tout de même qu’il n’y a pas grand-chose à voir ni à faire à Bluefields.
Pour finir, mentionnons les liaisons quotidiennes en panga entre Big Corn et Little Corn Islands. Traversée presque toujours houleuse, voire carrément hostile.