Le Nicaragua, qui présente des taux de criminalité bien inférieurs à ceux de ses voisins du nord, est considéré comme l’un des pays les plus sûrs d’Amérique centrale. La police, responsable de la sécurité civile, comme l’armée, sont des institutions respectées.
La criminalité demeure cependant une réalité au Nicaragua, pays le plus pauvre d’Amérique centrale. Elle appelle, de la part des voyageurs, le respect des règles élémentaires de prévoyance et de sécurité.
Recommandations générales
Lors des déplacements, les passeports, cartes bancaires, devises et billet d’avion, ne doivent pas se trouver dans des sacs à dos ou à main, mais de préférence être dissimulés sous les vêtements. Une fois arrivé au Nicaragua, il est déconseillé de porter des objets de valeur sur vous (montre, bijoux…) ou de grosses sommes d’argent.
Des vols de passeports étant signalés, il est conseillé aux touristes de déposer tous leurs documents au coffre de l’hôtel et de ne garder sur eux qu’une copie de leur passeport avec la page sur laquelle se trouve le tampon d’entrée au Nicaragua.
Les Français qui se rendent au Nicaragua pour des séjours d’une certaine durée, sont invités à se faire connaître au consulat dès leur arrivée.
L’attention des voyageurs est attirée sur le fait qu’ils doivent communiquer régulièrement avec leurs familles ou amis et les avertir préalablement lorsqu’ils comptent se rendre dans une zone du pays où l’accès à Internet est limité (en particulier l’île d’Ometepe, les plages du Sud-Ouest du Nicaragua et la côte atlantique).
Par ailleurs, il est possible de faire part de son itinéraire à l’Ambassade, ou bien directement en ligne via le portail ARIANE
Délinquance
Il convient de rester prudent en empruntant les transports en commun ou les taxis, en particulier aux abords des marchés (Huembes, Oriental…) et des gares routières (Ticabus). Des touristes sont fréquemment abordés par une personne leur proposant de partager un véhicule afin de réduire les frais. Les victimes voient alors monter à bord des complices qui vont, sous la menace, leur extorquer leurs biens et les séquestrer avant de les relâcher en périphérie de ville. Il est donc vivement recommandé de décliner toute proposition émanant d’inconnus, quelle que soit la confiance qu’ils peuvent inspirer, notamment s’il s’agit de monter avec eux à bord d’un véhicule privé ou d’un taxi. Il est également fortement déconseillé d’accepter qu’un taxi s’arrête pour prendre en route d’autres voyageurs.
Une attention particulière est recommandée :
- dans les îles de Corn Island et sur la côte Caraïbe (Bluefields, Puerto Cabezas) en raison de vols sur les plages et, dans les hôtels, de problèmes de drogue ;
- sur le marché oriental de Managua en raison de la présence de nombreux pickpockets ;
- lors de la traversée de nuit des quartiers « San Judas » ou « Memorial Sandino » situés sur la piste Suburbana ;
- dans les taxis la nuit, notamment en évitant la prise en charge de tout autre passager durant le trajet (passager et conducteur pouvant être complices d’une intention d’agression) ;
- sur la plage de San Juan del Sur, où les bandes organisées profitent de l’obscurité pour agresser et dérober leurs effets personnels aux touristes sortant des bars de nuit et discothèques.
Les règles élémentaires de sécurité suivantes sont à respecter
- ne pas voyager la nuit, quel que soit le moyen de locomotion ;
- être très vigilant dans les faubourgs populaires de la capitale, les villages reculés et sur les pistes peu fréquentées ;
- ne pas susciter de convoitises en portant des bijoux ou des objets précieux ;
- en cas d’agression, ne pas opposer de résistance ;
- dans les bars et les boîtes de nuit des lieux touristiques, éviter de laisser sa boisson sans surveillance. Des cas d’absorption de drogue (principalement de la scopolamine ou du GHB), qui annihile toute velléité de résistance et entraîne une amnésie partielle de la personne qui la consomme pour ensuite abuser d’elle, ont été signalés.
Avertissement concernant la drogue
Les autorités nicaraguayennes appliquent très strictement une réglementation elle-même très sévère.
La détention ou consommation de drogue est strictement interdite au Nicaragua. Plusieurs cas récents de ressortissants étrangers emprisonnés, y compris européens et français, conduisent à rappeler que la loi nicaraguayenne en matière de détention mais également de consommation de drogue est très sévère.
L’attention des voyageurs est appelée sur le fait que la simple possession ou consommation de drogues, quelles que soient leur qualification (drogues « douces » ou « dures ») et leur quantité (dès 1 g) peut leur valoir une peine de prison ferme, de plusieurs mois voire plusieurs années (jusqu’à six ans).
Les contrôles de police sont effectués sur la voie publique, à la sortie des bars et boîtes de nuit, mais également, en cas de dénonciation, au lieu de résidence des personnes suspectées.
Risques naturels
Risque sismique : les régions occidentales du Nicaragua sont situées dans une zone sismique et volcanique très active : la capitale, Managua, traversée de nombreuses failles, a été détruite en 1931 et 1972.
Cyclones : durant la saison cyclonique, il est recommandé aux personnes se trouvant au Nicaragua ou projetant de s’y rendre de suivre l’évolution des ouragans sur le site du « National Hurricane Center » à Miami.
Intempéries : le Nicaragua connaît chaque année une saison des pluies (de mai à novembre) qui peut donner lieu à des inondations, des crues et des glissements de terrains (plus fréquentes en septembre et octobre). Avant d’entreprendre des déplacements hors de la capitale et particulièrement dans les zones difficiles d’ccès (côte Atlantique notamment) durant cette saison, il convient donc de se renseigner sur les prévisions et conditions météorologiques.
Le volcan San Cristobal, situé à 135 km au nord-ouest de Managua, entre les villes de Léon et de Chinandega, a connu des séquences éruptives. Il est recommandé de s’informer de la situation avant d’envisager tout déplacement dans cette zone.
Dans tous les cas, il convient de suivre les instructions de sécurité données par les autorités et de prendre connaissance des recommandations.